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Dorian Sorriaux › Hungry Ghost

cd • 4 titres • 14:03 min

  • 1Huitoto03:33
  • 2Hungry Ghost04:33
  • 3Need To Love03:19
  • 4Hello My Friend02:38

extraits vidéo

informations

Enregistré, mixé, produit par Zach Anderson à Örebro, Suède. Masterisé par Jon Moorehead.

Sorti en cd, fichier numériques, vinyle Illustration par Chekou Cantú García, à partir de collages d'extraits d’œuvres de Nicholas Roerich.

line up

Dorian Sorriaux (guitare, voix), Rickard Nygren (claviers), Emelie Sjöström (vibraphone)

chronique

Bon, fallait bien que je l'avoue, j'écoute de moins en moins de musique, de plus en plus de silence, parfois les oiseaux c'est bien quand ça chante, les écureuils quand ça pépie, les rats quand ça grattouille, en tout cas la musique contemporaine malheureusement arrive en queue de peloton de mes listes de lecture, et parfois y a même chute à l'arrière quand je suis déçu une fois de trop par le clone de trop de ce groupe que je n'aime pas vraiment en plus... donc je rabâche, je m'écoute des vieilleries, des choses connues par cœur, ou bien tout simplement : rien, mes acouphènes, le bruit de pas sur le gravier, le vent dans tes cheveux défaits, etc. La crise ! Mais là, j'étais planté sous le soleil, ou sous la pluie, dans un concert semi (ou 100% ?) privé perdu dans le Morvan (c'est là sur la carte), et vlatipa que je me farcis sans transition une acid folk comme je l'aime, enfin, comme j'apprends à l'aimer depuis que j'ai découvert Gary Higgins il y a longtemps dans une lointaineuh galaxieuh. Je me fais envoûter par les ritournelles de guitare cristalline / vibraphone qui fait comme le carillon d'une église snorky au fond de l'océan, je me laisse porter par ces chansons tenues d'une voix en haut du spectre qui parfois me rappelle ces effluves de patchouli de quand j'étais pas né, ces ponchos en laine, cheveux sales et squames de barbe, odeurs d’aisselles et de champignons plus ou moins frais, lumière, rayons, mystère du quotidien et de l'horizon voilé. Voilà, y a tout ça dans la musique de Dorian Sorriaux, il suffit de jeter une oreille sur cet EP, j'ai choisi celui-ci parce que c'est le premier le seul qu'il aurait produit en dehors de ce qu'il a fait avec Blues Pills évidemment mais je crois qu'il y a une nouvelle galette qui mijote donc on pourra très bien, très facilement écouter la suite si on est tombé dans Neil Young tout petit, si on n'a pas oublié les lucioles faites notes de chez John Fahey, la mousse sur la guitare comme chez Bert Jansch, on hallucine doucement, on bave et des fois on s'imagine que même les nuages de cet été pourri dans nos terres qui sont au milieu de ce pays qui pue des pieds, que même le soleil et la pluie arrivent à se coordonner pour enfin offrir un peu de musique en vrai, en plein air, avec des gens autour et de la bière dans le gobelet. Et quand on vit un kif pareil après autant de castration culturelle, évidemment ça passe comme une bonne bouffe chez Tom Bombadil... et ça ne peut donc faire que du bien aujourd'hui, précipité comme les marathoniens que nous sommes, le nez dans les chaussettes dans les baskets qui font courir les pieds de plus en plus vite vers moins... d'activité ?

note       Publiée le jeudi 19 août 2021

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    Idem avec l'intro, surtout après quelque temps à la montagne. Ma prochaine chronique : le bruit de l'air qui souffle entre les branches des arbres.