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The Who › A quick one
- 2003 • Polydor records 589 800-2 • Remaster • 1 CD
cd • 20 titres
- 1Run run run
- 2Boris the spider
- 3I need you
- 4Whiskey man
- 5Heatwave
- 6Cobwebs and strange
- 7Don't look away
- 8See my way
- 9So sad about us
- 10A quick one, while he's away
- 11Batman
- 12Bucket T
- 13Barbara Ann
- 14Disguises
- 15Doctor, doctor
- 16I've been away
- 17In the city
- 18Happy Jack (acoustic)
- 19Man with the money
- 20My generation/Land of hope and glory
extraits vidéo
informations
line up
Roger Daltrey (chant, trombone [5]), John Entwistle (basse, chant, cor [5], trompette [5]), Keith Moon (batterie, chant, tuba [5]), Pete Townshend (guitares, chant, flûte [5])
chronique
C’est cet album qui aurait dû s’intituler ‘Who are you ?’. Insaisissables, les quatre Who brouillent plus que jamais les cartes dans un jeu dont ils maîtrisent mal encore les atouts. ‘A Quick one’ est une transition importante pour le style et la discographie du groupe, nettement moins artistiquement. Résumé, c’est comme un si un Sergent Pepper mod et bourré partait se castagner avec les Beach Boys et s’écroulait sur le sol avoir avoir boxé sa propre ombre. Le départ était plutôt prometteur avec un ‘Run run run’, certes classique mais en belle continuité avec l’esprit de ‘My generation’. A rebours et avec une certaine audace, le combo introduit la folie dans le disque par son versant glauque ou du moins ambigu. Avec le bon ‘Boris the spider’ oscillant entre glauque enfumé, peurs enfantines, John Entwistle laisse éclater son talent créateur: distorsions sur la basse (peu courant à l’époque), rythmique rampante symbolisant l’araignée, alternance entre effets de falsetto et voix grave limite effrayante. Hasard ? L’autre excellente pièce, ‘Whiskey man’, est aussi de sa plume. L’atmosphère est différente, moins ouvertement sombre, plus torve (les paroles ne laissant planer aucun doute par contre). Je ne suis pas surpris, j’ai toujours été convaincu qu’il représentait la face sombre des Who, bien plus que Keith Moon gamin génial et autodestructeur ou Pete Townshend le démiurge mégalo (Roger, lui, c'est un brave type). Toujours est-il que cette chanson est très bonne, avec une base assez classique mais qui s’épice de façon imperceptible avec des giclées subtiles de cuivres rampantes. Je passe vite sur ‘I need you’, lui aussi dans la continuité de ‘My generation’ avec une pointe de désenchantement en plus et quelques accroches psychédéliques du plus bel effet. Etonnamment, c’est comme si le quatuor avait investi toute son énergie dans cet excellent début car à partir de ‘Whiskey man’, il sombre d’un coup dans une forme de mauvaise parodie de lui-même et des Beach Boys suintant davantage le manque d’inspiration et de ligne directrice que l’humour noir maîtrisé. ‘Heatwave’ fait illusion, évite de justesse l’excès de jovialité, ‘Cobwebs and strange’, fanfare déguelingo alcoolisée instrumentale sonne davantage comme une jam permettant à Keith Moon d’étaler son talent. Admettons, sa frappe et les cuivres intoxiqués justifient. La suite est synonyme de vautrage. ‘Don’t look away’, ‘See my way’, ‘So sad about us’ sonnent comme de mauvaises resucées impersonnelles des Beach Boys et des Beatles mais sans le talent idoine de ces groupes, pour terminer avec un mini opéra-rock totalement merdique, neufs minutes d’ennui entre folk pop, psychédélisme de bas étage, des falsettos gonflants, des mélodies plates (ok, il y a le moment d’humour où les mecs chantent à l’unisson ‘cello cello cello cello cello’ parce qu’ils n’ont pas eu les moyens de s’offrir les services d’un violoncelle), sans compter le thème. Cette ambition de Townshend d’aspirer à un rock complexe et de vouloir sans cesse pondre des albums conceptuels ou des opéras-rock a toujours gangrené la carrière des Who, les empêchant d’aspirer paradoxalement à une place élevée au panthéon des stars du rock britannique. Peu de trucs croustillants dans les bonus si ce n’est une version barrée de ‘Batman’, des parodie des Beach Boys (‘Barbara Ann’, le bon ‘In the city’), un excellent ‘Disguises’, jumeau diabolique des Beatles. Heureusement un an après (les groupes évoluaient à une vitesse incroyable à cette époque), les Who présenteront la copie définitive, aboutie, maîtrisée, sous la forme de ‘The Who sell out’…
note Publiée le mardi 17 août 2021
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Si tu te sens d'une contre-chronique...Je sais que cet album divise ^^
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- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
Aussi important que le 1er Velvet. "So Sad About Us" et "A Quick One" sont des chef d'oeuvres. Bref, pas le même avis haha ;)
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- nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow
Aussi bon que le premier pour moi. Comme Hendrix je suis un gros fan de Boris The Spider et So Sad About Us est un petit classique. C'est aussi l'époque de Substitute, Happy Jack... Du tout bon.
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
C'est assez normal, vu son aspect un peu bâclé, il ne regorge pas de tubes. Hormis 'Boris the spider', par exemple, il n'est pas représenté dans le 'Hits 50', même la version double cd sauf erreur...Il faut dire qu'il se situe entre deux grands albums aussi. Après, 'Whiskey man' est top aussi ! Entwistle est un sacré compositeur.
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
En regardant la liste des titres, je me rends compte que je n’en connais aucun, c’est un peu la honte ! Sympa de chroniques les Who en tout cas.