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The Who › Quadrophenia

cd 1 • 13 titres

  • 1I am the sea
  • 2The real me
  • 3Quadrophenia
  • 4Cut my hair
  • 5The punk and the godfather
  • 6I'm one
  • 7The dirty jobs
  • 8Helpless dancer
  • 9Is it in my head ?
  • 10I've had enough
  • 115:15
  • 12Sea and sand
  • 13Drowned

cd 2 • 15 titres

  • 1Bell boy
  • 2Doctor Jimmy
  • 3The rock
  • 4Love reign o'er me
  • 5The real me (demo)
  • 6Cut my hair (demo)
  • 7Punk (demo)
  • 8Dirty jobs (demo)
  • 9Is it in my head ? (demo)
  • 10Anymore (demo)
  • 11I've had enough (demo)
  • 12Drowned (demo)
  • 13Is it me ? (demo)
  • 14Doctor Jimmy (demo)
  • 15Love reign o'er me (demo)

extraits vidéo

informations

Pete Townshend's Home Studio, The Kitchen, Londres, Angleterre.

line up

Roger Daltrey (chant), John Entwistle (basse, cor, chant), Keith Moon (batterie, chant), Pete Townshend (chant, guitares, piano, claviers)

Musiciens additionnels : Chris Stainton (piano [disque 1 - titres 7, 11, 13]), Jon Curle (voix [disque 1 - titre 4]), Peter Huntington (batterie)

chronique

  • fake mods revival

Les Who… Difficiles de les suivre ceux-là… En 1973, plus personne n’en a rien à foutre des mods et étonnamment la ‘résurrection’ va surgir de ceux qui chatouillaient le futur avec plus de trente ans d’avance. ‘Who’s next ?’ avait résulté des recherches et expérimentations tant musicales qu’artistiques d’un Pete Townshend, influencé par son gourou indien mais aussi par le musicien électronique Terry Riley, qui manquera de s’enliser dans un projet de rock opéra qui ne verra jamais le jour (‘Lifehouse’, une dystopie futuriste où l’humanité ne communique plus que par un réseau informatique contrôlé par une puissance supérieure, tiens, tiens…) dont il gardera plusieurs moments forts pour ledit album. Quelle mouche les pique donc ? Alors qu’on s’amusait à faire des gratouilles aux synthés, le groupe à la suite de son excentrique maître à penser se retourne sur ses racines et la culture de ceux les ayant portés. Townshend parle du personnage principal, Jimmy, comme d’un ‘gamin banal mais constitué de quatre personnalités archétypales extrêmes’ (celle des quatre musiciens en fait)… Desservi par un manque de chansons rassembleuses, le concept ne convaincra pas pleinement malgré ses ventes correctes avant la sortie du film du même nom six ans plus tard. A l’époque, dans le sillage du punk, un revival mods est à l’ordre du jour avec notamment les Jam en tête. Cette évocation idéalisée retrouvera dans la foulée une seconde chance mais de l’aveu de son géniteur-même, à sa sortie, les Who ont perdu contact avec leur public. La mer est très présente, allusion oblique aux bagarres entre mods et rockers dans certaines stations balnéaires (apparemment largement montées en épingle par les médias de l’époque plus que réellement chaotiques), elle ouvre notamment l’opus (‘I am the sea’) avant de laisser exploser le hit absolu, ‘The real me’. Rien à dire sur celui-là, du Who musclé, punchy, électrique (pas pour rien que W.A.S.P. le reprendront) et servi, comme le reste de ‘Quadrophenia’, par une production impeccable, claire et limpide, où chaque note est audible à la perfection. Le morceau éponyme, bien qu’intéressant musicalement, incarne ce que l’on peut détester chez nos Anglais, cette composition progressive dans un seul morceau qui démarre comme un banal titre électrique pour se muer en une forme d’orchestre rock riche en breaks, roulements, montées… Difficile de ne pas penser aux Beatles, à Pink Floyds, aux essais les plus audacieux des Beach Boys même, sauf que eux sont tous passé à autre chose. Inutile de le nier, les compositions les plus solides sont celles correspondants aux divers personnages (‘The punk and the godfather’, ‘Helpless dancer’, ‘Bell boy’ chanté par Keith Moon…) même si leurs lignes 'opérette' en filigrane requièrent un goût pour l’exercice. Avant de poursuivre, il convient de préciser qu’il est difficile d’être pleinement objectif avec cette oeuvre; pour ma part, guère fan de l’indigent ‘Tommy’ qui n’existe que par quelques rares moments de grâce, celui-ci s’en sort mieux par une qualité intrinsèque des chansons leur permettant malgré tout d’être écoutées à part, pour elles-mêmes, évoquant effectivement pas mal les débuts du combo mais de manière un peu factice car à une époque évoluant aussi rapidement que la transition entre les 60’s et les 70’s, les Who ne sont plus ceux de ‘My generation’. Ils ressemblent plutôt aux quinquagénaires d’aujourd’hui suivant la mode avec des oeillères et qui portent des jeans lacérés, des blousons, alors qu’un gamin aveugle remarquerait que ce n’est pas une seconde nature chez eux (on ne s’improvise pas rocker aussi aisément). Paradoxalement, c’est cette bouteille éloignant le groupe de son thème qui lui sauve la mise. ‘I’m one’ voit même Townshend prendre le micro pour une forme de blue moderne pas déplaisante. Le second LP achève l’histoire par une poignante ballade mais dont on peine à saisir la portée philosophique, un peu à l’image de la fin du film qui enterre cette culture qu’il célèbre. Heureusement, ‘Quadropehnia’ demeure un disque, un vrai, bien au delà d’un concept fumeux, comme en témoignent les démos d’excellente qualité ajoutées en bonus. Pour vous parler en toute franchise, je déteste les opéra rock et spécialement ceux qui s’écoutent tel quel. ‘Quadrophenia’, heureusement, me semble éviter l’écueil car il peut s’écouter comme un bon disque simplement et, complété avec le film qui en sera tiré, mérite une place honorable dans les essais réussis des Who.

note       Publiée le dimanche 11 septembre 2022

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Allez, je lui relaisse sa chance...

ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

C'est marrant autant j'adore le film avec sa bande son , autant je n'arrive pas a écouter juste la bande son :)

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan  Shelleyan est en ligne !
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Ce que je reproche aux concepts albums est que lorsqu'on écoute des albums pour des morceaux, il y a souvent quelques titres de remplissage, de reprises de thèmes...Ici, c'est bien mieux géré que sur 'Tommy' et on a davantage l'impression que les chansons sont écrites comme de vraies chansons avec une existence propre, pas pour coller à un tout.

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Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

Ah Quadrophenia, un album improbable d'un groupe déchainé à la recherche de reconnaissance artistique. Comme tous les jeunes des années 1970 on avait découvert les Who à travers leur concerts déchainés et surtout avec la sortie du film Tommy en 1975. Un film un peu ridicule et mystique (je ne l'ai pas revu depuis) mais dont certains titres sont inscrits dans l'histoire du Rock pour toujours ("I'm Free" et surtout "Underture"). Mais en 1973 sort Quadrophenia, un album énigmatique, musicalement sage et à contre courant de ce groupe exubérant. L'album est une des plus belle réalisation de cette époque avec son livret épais et ses 2 vinyles. Quadrophenia n'est pas vraiment un opéra Rock mais plutôt un ensemble musicalement cohérent et attachant dont le fil conducteur est l'histoire d'un jeune en mal avec la société. Ce n'est pas révolutionnaire (je vais quand même lui mettre 6 boules) mais pour moi certainement le meilleur du groupe. "Love, Reign O'er Me".

Message édité le 15-09-2022 à 00:12 par Gros Bidon

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Doctor Jimmy fait partie des morceaux efficaces de cet album.

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