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Gallon Drunk › Tonite... The Singles Bar
cd • 18 titres • 74:56 min
- The Singles Bar (1988-91)
- 1The Last Gasp (Safty)4:03
- 2Rolling Home2:30
- 3Snakepit2:55
- 4Miserlou4:46
- 5Ruby4:42
- 6Draggin’ Along3:56
- 7May the Earth Open Here3:11
- 8Please Give Me Something3:12
- 9The Whirlpool2:50
- 10Gallon Drunk3:35
- Live in Chicago July 1st 1993 (previously unreleased)
- 11Just One More4:00
- 12Some Fool’s Mess5:37
- 13Jake On the Make2:24
- 14Push the Boat Out5:08
- 15Arlington Road4:56
- 16Bedlam5:39
- 17You Should Be Ashamed3:48
- 18Two Wings Mambo7:50
informations
Piste 1 enregistrée en mai 1991. Pistes 2 et 3 enregistrées en octobre 1988. Piste 4 enregistrée en janvier 1991. Piste 5 et 10 enregistrées en septembre 1990, The Tartu Club, Hampstead, Londres. Piste 6 enregistré en janvier 1991. Piste 7 à 9 enregistrée en octobre 1988.
Les pistes 11 à 18, bonus de l’édition CD Sartorial Records de 2007, donnent à entendre un concert donné à Chicago en 1993, à priori avant la sortie du deuxième album du groupe, From the Heart of Town. Les morceaux que le groupe y joue proviennent des singles regroupés ici, du premier album, You, the Night… and the Music, et dudit deuxième album. L’exécution de ces morceaux se tient en équilibre précaire entre la première manière – extrêmement brute – du groupe et la relative sophistication qui s’y développera à partir de From the Heart of Town.
line up
Joe Byfield (maracas, harmonica sur 13), Nick Coombes (batterie sur 1, 4-6, 10), Max Décharné (batterie sur 11-18), Mike Delanian (basse, batterie et maracas sur 2, 3, 7-9), Terry Edwards (saxophone, claviers sur 13, 14, 16, 17), James Johnston (voix, guitare, claviers, harmonica)
Musiciens additionnels : Rob & Polly (joueurs de maracas invités sur 18)
chronique
Une histoire de peaux, aussi – les vraies et les synthétiques… Nylon, lycras moulants, léopard acrylique. La musique de Gallon Drunk est comme ça, là : portée sur la chose autant que sur la baston, sur les breuvages qui crament… La nuit qui flambe. Créature sexuelle qui fait fi des histoires de bon ou de mauvais goût – il y a les élans, les chaleurs, les coups de sang et du reste. Et c’est assez : parce que c’est bon. Comme cette pochette – piquée sur une autre, d’un groupe de surf-rock québécois nommé Les Jaguars ; la vue du Mont Fuji et les jasmins gargote de Belleville ne figurent toutefois pas sur l’originale – les faces regroupées là font sommaire, artisanat sagouin ; paradis clos pour fétichiste aux couleurs violentes, motifs qui chopent l’œil au crochet. Le son est rêche, brut, la production minimale, juste ce qu’il faut pour que le rugueux frotte encore plus. Les racines, les influences, encore toutes proches, déjà perverties – cette version sous opiacé de Miserlou. Plus que jamais – plus encore qu’ensuite – ça suinte le marécage, embaume la bête non-tannée, la couverture douteuse. Le vaudou de Camden Town et la remontée de venins de l’Australe – le swamp-rock, disais-je, le trauma du gars Nick à la Fête d’Anniversaire. La basse-déf, la défonce, la suée pas saine, à force. Le plaisir sans honte. L’orgue dégueulasse qui fait brailler de joie. La jubilation, en somme – renversée, froissée, cassée… Les nuits où ça suffit – où ça s’encaisse, où on peut, où on veut – il n’y a pas besoin de plus. On n’a pas envie que ça cesse, non. On s’obsède à son tour de ces foutus maracas qui font rire les larsens. On entend Johnston qui beugle. Le farfisa qui crache sa cuite en flèches. Les yeux font la braise et tout empeste la chair. La suite aura une autre classe. Mais c’est ici que ça saute – initial et dense foutoir.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Ouep, cité en com d'un autre disque (l'album You, the Night... And the Music), le bouquin de Max Décharné. Vraiment pas mal, même si comme je disais, au bout d'un moment ça fait un peu accumulation (d'évocations de musiciens n'ayant sorti que quelques singles voire un seul recto/verso 7"). Faut pas trop lui parler d'autres musiques, apparemment, mais sur le rockab' et trucs voisins il est nettement calé !
- Note donnée au disque :
- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
L'ajout exotique (exotica ?) du Mont Fuji, des fleurs de cerisier (nul en végétaux, je ne contesterai pas), le tout en une sorte de papier peint pastel, atténue la "crudité" de la mise en scène telle qu'on la trouve chez les Jaguars. Max Décharné qui fut batteur de Gallon Drunk (quoique absent de ce disque), auteur de "Wild Wild Party, la glorieuse histoire du rockabilly d'Elvis au Cramps" a peut-être servi de conseiller "technique" pour le choix cette pochette, le rockabilly ayant particulièrement cultivé cette iconographie pré-metoo. A noter que le même Max Décharné pilota les Flaming Stars ainsi que les Earls of Suave dont les pochettes des disques creusent le même sillon imagier (âmes sensibles s'abstenir, parental advisory et toutes ces sortes de choses). "Pas une image juste, juste une image" disait le cinéaste suisse bien connu de son temps.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
PS : Je viens de parcourir la page discogs du label (Tournesol) qui avait sorti le disque des Jaguars... Apparemment ils étaient spécialistes de ce genre de pochettes un peu euh, datées (?) - avec modèles féminins plus ou moins vêtues (parfois pas du tout... les années 50/60, hum) et mises en scènes exotiques parfois pire que limite (quand la thématique est "orchestre hawaien" c'est, euh... pareil, "ça a vieilli comme imagerie").
Mais bref : Gallon Drunk c'est bien. Et sur la version CD de ce disque, le live donné en bonus décolle bien la couenne, de surcroît.
Message édité le 10-05-2025 à 15:23 par dioneo
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Comme évoqué dans la chro, la pin-up Emma Peel/exotica était déjà présente sur la pochette du deuxième album des Jaguars, un groupe québécois de surf-rock, sorti en 1965. La percu et le drap rouge aussi, d'ailleurs. Ils ont "juste" ajouté le Mont Fuji et les fleurs de cerisier.
Celle là :
Je n'ai jamais trop su si les graphistes des deux groupes/labels avaient pris/acheté par hasard la même image dans une banque de données ou si c'était un hommage direct... Ce qui ne m'étonnerait pas plus que ça vu le goût des Anglais ci-présents pour les disques un peu ou très obscurs de garage, surf, rock'n'roll etc., y'a moyen que ce soit tout à fait volontaire.
Message édité le 10-05-2025 à 15:21 par dioneo
- Note donnée au disque :
- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
En effet, pochette à mettre dans le top 50 (parce qu'il y en a beaucoup quand même) des pochettes de disques d'enfer ; j'avais même oublié le Mont Fuji... et pourtant ! Et, quelle que soit la pochette, Gallon Drunk reste un combo d'enfer !