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Mercan Dede › Nefes

cd • 15 titres • 73:40 min

  • 1Hininga5:22
  • 2Dem5:12
  • 3Ginhawa5:09
  • 4Samana4:07
  • 5Huo3:55
  • 6Zefir3:50
  • 7Napas4:23
  • 8Engewal5:04
  • 9Breath3:01
  • 10Huxi4:53
  • 11Halitus3:58
  • 12Souffle4:51
  • 13Atman4:35
  • 14Behin6:27
  • 15Moya Alitu8:53

extraits vidéo

informations

Produit par Mercan Dede. Enregistré à Kahin Groove Lab, Janvier-Mars 2006

line up

Göksel Baktagir (kanun), Hugh Marsh (violon électrique, programmation), Mercan Dede (electronique, ney, percussions, voix), Hüseyin Ceylan (batterie, percussions), Steve Turre (coquillages), Ben Grossman (vielle à roue), Yurdal Tokcan (cümbüş, oud, fretless guitar), Serkan Çağrı (clarinette, chalumeau), Aykut Sütoğlu (clarinette, trompette, chant), Neva Özgen (kemancha classique), Gökay Süngü (claviers), Zeki Çağlar Namlı (bağlama), Kempa Strings Group, Jarret Gibbons (spoken words), Laura Burg (spoken words), Aybars Altay (spoken words)

Musiciens additionnels : Aynur (chant 14), Kâni Karaca (chant 6), Azam Ali (chant 2)

chronique

  • electro world bien-être

Après le feu et l’eau, voici l’air. Mercan Dede ou la constance. Peut-être un peu trop. Non parce que sa formule « musique inspirée de la tradition souffie + électronique », elle commence à devenir un peu redondante, d’autant que Dede aime à bourrer ses albums jusqu’à la gueule. Alors forcément, à un moment, ça commence à tourner en rond. Ah ah ah. Rapport aux derviches. Je n’irai pas jusqu’à dire que Mercan Dede ça souffi maintenant, parce qu’il y a des limites et des bonnes choses dans cet album. Et là j’enquille une prétérition et un zeugma pour me faire pardonner ces deux vannes bien pourries. Quoi de neuf, sinon, dans la formule de Dede, qui prend un virage un peu plus électronique dans le traitement du son cette fois-ci ? Ben pas des masses, sinon l’apparition de la vielle de Ben Grossman, au son qui sied au mysticisme mais qui reste malgré tout un peu timorée, rien à voir avec les dissonances inquiétantes de Valentin Clastrier aux côtés de Denez Prigent par exemple, c’est de la bonne vieille vielle. Toujours un ensemble d’instruments classiques, kanun et kemence, et modernes, l’indéboulonable violon électrique de Hugh Marsh, et quelques soufflants dont le maître en personne qui ressort le bout de son ney à intervalles réguliers (ou quart de ton, je suis pas sûr n’étant ni musicologue ni Turc, Allah m’en préserve). Ca fonctionne, c’est parfois un peu tribal, avec percussions martiales, parfois tranquillement aérien, mais jamais ne s’étire jusqu’aux transes des premiers albums. C’est surtout un peu plus lassant quand on a déjà épuisé l’album précédent qui avait donné à cette formule son équilibre parfait. Ici, à force, ça finit par faire tapisserie sonore même quand on fait venir la merveilleuse chanteuse Kurde Aynur Doğan pour un featuring vocal un peu inutile (mieux vaut se plonger dans ses albums solo ou sa collaboration avec Kayhan Kalhor). Et puis autant le dire, à l’écoute des effets sur les voix de « Engewal », on est pris d’une furieuse envie d’acheter du gel douche tellement on fleurte avec l’Ushuaïacore. Ca lui pendait au nez depuis un moment à Dede, le spectre du new-age dans ce qu’il a de plus « bien-être et méditation », à force de tout mélanger, ça devient une mixture « agréable ». Reste quand même quelques morceaux plus forts ou plus singuliers, notamment sur deux poèmes souffis mis en musique, l’un chanté par l’iranienne Azam Ali, particulièrement évocatrice et sensuelle, l’autre repris d’archives sonores du chanteur mystique Kâni Karaca, alors décédé, et accompagné de nappes grésillantes et d’échos futuristes pour un « Zefir » semblant échappé de la bande-originale de Blade Runner. Ailleurs, là où Mercan Dede utilise son souffle (comme le nom de l’album l’indique) auprès d’un joueur de coquillages sur « Breath », on s’éloigne des rivages (désolé(s)) du bête new-age pour une expérience acoustique beaucoup plus intrigante. Quelques voix robotiques anglo-saxonnes tentent un autre syncrétisme pas du meilleur effet, collage de sons un peu gratuit et sans prise. En agglomérant ses meilleurs morceaux instrumentaux comme « Huxi » (et ses beats electroniques secs) ou « Napas » (avec sa trompette solaire) à ses expérimentations les plus réussies, il y a de quoi faire un bon gros EP, mais sur soixante-dix minutes, voici un album qui manque clairement de souffle. Ce qui est un peu ironique. Vu le nom de l’album.

note       Publiée le samedi 23 juillet 2016

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