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Deerhoof › Milk Man

cd • 11 titres • 33:40 min

  • 1Milk Man4:23
  • 2Giga Dance2:58
  • 3Desapareceré4:07
  • 4Rainbow Silhouette of the Milky Rain4:16
  • 5Dog on the Sidewalk1:13
  • 6C4:00
  • 7Milking3:36
  • 8Dream Wanderer's Tune2:19
  • 9Song of Sorn2:25
  • 10That Big Orange Sun Run Over Speed Light2:02
  • 11New Sneakers2:14

extraits audio

informations

Produit par Deerhoof. "C" et "Song of Sorn" enregistrés par Jay et Ian Pellicci

Pochette et dessins : Ken Kagami

line up

Chris, John, Greg, Satomi

chronique

J’ai toujours trouvé aux fantômes un petit quelque chose de sympathique. Je parle de ceux sortis spontanément de nos esprits infantiles, imaginés naïvement avec leurs formes abstraites, sous leur grand drap ou mouchoir de poche, avec leurs grands yeux vides… Enfin, depuis mon plus jeune âge, du temps où il était encore de rigueur de s’inventer des amis imaginaires, il y en avait un qui passait régulièrement me rendre visite. Un perpétuel confident qui écoutait toutes mes histoires en souriant. Je savais que je pouvais tout lui raconter, il ne m’aurait jamais fait faux bond. Vraiment, c’était une crème ce fantôme. On s’est perdus de vue par la suite (obligations professionnelles, familiales, tout ça…)… Ce fut pour moi une grande surprise de le retrouver des années plus tard en train de faire le pitre sur une pochette d’album, à jouer comme ça avec la nourriture… vraiment, les gens changent... Allons bon, Deerhoof, qu’est ce qu’on a là ? Cet album fut mon premier contact avec le groupe. Milkman –le morceau, celui qui ouvre l’album, est une chanson parfaite. Subtil mariage entre la douceur des guitares, le gros riff épique, l’atmosphère mélancolique, et une énergie qui pète à la tronche juste quand il faut. Le genre d’ouverture à faire de l’ombre au reste de l’album, ce qu’il a fait pour moi pendant longtemps. Une fois ce premier monstre passé, on tombe nez à nez avec celui de la Giga Dance, beaucoup plus grotesque, bien loin de nos idéaux de beauté. Et on commence à saisir l’univers dans lequel on vient d’atterrir : Deerhoof explore nos rêves d’enfant. Ces petits mondes où le moindre dérapage dans la narration peut devenir source d’angoisses et transformer le tout en cauchemar. Tout le disque véhicule cette image inconfortable. Intriguant sur les passages rapides comme la perle instrumentale ‘Rainbow Silhouette of the Milky Man’, c’est surtout sur les morceaux calmes, lorsque les sonorités sont apaisantes et duveteuses, qu’on sent comme une sorte de malaise latent, comme un bad-trip en train de pointer le bout de son nez. ‘Desapareceré’ en est le meilleur exemple… Pas la peine de penser se raccrocher à la voix de Satomi. La chanteuse possède ce timbre si particulier, très haut perché, mais qui colle parfaitement à ce monde fantastique, à la fois naïvement brut, et fiévreusement psychédélique. En fait non, aucun rapport avec les drogues… il n’y a que les vrais adultes qui prennent ces substances pour s’altérer l’esprit, pour revenir à ces rêveries d’autrefois. Les enfants s’inventent le monde de cette manière innocente, naturellement. On s’attend à tout moment à se réveiller en sueur au milieu de ses draps, mais on a en même temps envie de poursuivre l’histoire, de voir comment se terminera l’aventure. Je ne voudrai pas gâcher la surprise =)

note       Publiée le jeudi 29 janvier 2015

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    Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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    Je sais plus si je l'ai écouté celui-là. Je me souviens seulement de Friend Opportunity. Mais j'abonde sur le côté supa chanmé de ce groupe. Même la kawai-attitude - premier truc qui devrait saouler passé la paire d'écoute - est jamais relou. Deerhoof c'est comme un bisou à une fille qui porte du stick à lèvres pamplemousse.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    Deerhoof vs Evil est leur plus tubesque, irresistible. Bon cela dit je crois que tous leurs albums ont leur lots de mélodies pour qui s'y frotte et n'a pas peur de s'y piquer. Les premiers sont peut etre un peu bordéliques certes.

    sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
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    haha cette réput' que je me traine :)) Bon c'est entendu, il faudra que j'aille voir un peu les autres DH. J'avais écouté quelques bouts d'autres albums, mais sans accrocher aussi facilement que le tube sur celui là... j'imagine que ça se travaille comme groupe !

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    haha cette réput' que je me traine... (en même temps Halfbird a un côté jandek / the shaggs bien trempé qui est très buckien)

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    Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

    Apple O' cartonne aussi, dans le genre fausse naiveté hallucinée. Et clair, quel batteur de folie en live!

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