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Michael Stearns › Morning Jewel

cd • 2 titres • 52:22 min

  • 1Morning 27:15
  • 2Jewel 23:08

informations

Composé et enregistré sur un enregistreur analogue 4 pistes sans réduction des bruits en 1979. Remasterisé digitalement et optimisé au Earth Turtle Studio, Santa Fe - Nouveau Mexique pour fin de CD en 1980 (Continuum Montage CM1003 US 1980) C'est ce montage final que l'on retrouve sur Groove avec une autre optimisation sonore

line up

Michael Stearns (Claviers, synthés, programmations, flûtes et FX)

chronique

Ça pris du temps, mais j'ai fini par y entrer! Il fallait que je passe les combats des orgueils de la basse-cour afin de me délecter de cette succulente œuvre ambiante de Michael Stearns. Initialement composé et réalisé en 1979, “Morning Jewel” est un album qui fût vite englouti par le marché de la musique New Age et méditative. Discontinué peu de temps après sa sortie en format vinyle et cassette, l'album a connu un second souffle en format CD en 1983 et a finalement été dépoussiéré et remasterisé en 2000 chez le label Hollandais Groove. Malgré les critiques très positives, Morning Jewel reste un album assez méconnu, la presse et les opinions en pinçait pas mal plus pour Chronos, Planetary Unfolding ou Encounter. Pourtant c'est un très bel album de musique ambiante qui traçait toutes grandes les lignes à l'immortel M'Ocean.
"Morning" débute comme un chaud matin doré par des rayons de soleil. Des gazouillis d'oiseaux agrémentent le réveil. On se croirait être un dimanche matin à la ville comme en banlieue, ou encore en campagne comme en forêt, même dans une forêt tropicale, avec cette symphonie de chants d'oiseaux qui enchantent les oreilles. La musique est douce avec de lentes couches de synthé qui s'amoncèlent et se dispersent comme des nuages fuyant le feu du soleil, laissant filtrer une douce chorale séraphique qui caresse les concerts des oiseaux. Le synthé injecte des reflets miroitants qui scintillent de mille prismes soniques alors que tout doucement on entend des pulsations sourdes battent un lent rythme qui pulse comme une mort lente. Subitement, l'auditeur bascule dans un autre univers. Plus bruyante, et ma foi assez inconfortable, la toile sonique de "Morning" se vêt d'une étrange enveloppe campagnarde où l'on entend un combat de hurlements de coqs dans une basse-cour où chuchotements d'enfants et le et bruissement de leurs activités camouflent la douceur d'un acte musical aussi poétique que les larmes de M'Ocean. Ce court intermède bruyant se dissipe peu à peu, poussant littéralement "Morning" dans un intense crescendo ambiosphérique plein de passion et de drame avec un concert de nappes d'un synthé aux couleurs soniques aussi paradisiaques que leurs enveloppantes étreintes morphiques. Des bruits de pas subsistent et s'y perdent sans altérer toute la douceur submergeante de la
2ième portion de "Morning" qui étend son sublime monument d'ambiances dans un long passage tranquille où les discrètes harmonies qui tournoient dans une spirale passionnée éparpillent des miettes soniques qui serviront de rempart au sublime M'Oceans. Très bon et ça serait le paradis sans ces échantillonnages des orgueils de coqs. Mais, je vous garantis que l'on s'y fait et que l'on les oublie! "Jewel" est une magnifique ode à la sérénité si chère au répertoire du synthésiste américain qui peu à peu dévoile ses liens avec les eaux et le cosmos. De lentes et morphiques couches de synthé flottent comme des vents qui murmurent la solitude, éparpillant des filets de voix séraphiques donc les chants aigus caressent l'amertume de la solitude. C'est aussi intense que poignant et Michael Stearns étend une sublime palette sonique avec ces couches de synthé qui resplendissent et scintillent dans un profond mouvement ambiant où la croute terrestre embrasse les étoiles. C'est un cours 101 sur l'art de construite de la musique ambiante aussi méditative que mélodieuse. C'est beau d'entendre ces lignes de synthé chanter, comme pleurer, étendant des moments de tendresse morphique dont je ne connais l'équivalence encore à ce jour. Certes, je pourrai dire que c'est le berceau de Chronos ou M'Ocean, mais je n'ai pas encore entendu Planetary Unfolding ni Lyra Sound Constellation, sauf le tout respire tellement les charmes de ces deux albums. C'est très beau et subitement je ne pense plus aux coqs!

note       Publiée le samedi 15 mars 2014

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