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Solar Fields › Random Friday

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Membre Note Date
no      samedi 6 septembre 2014 - 21:38
Wotzenknecht      mardi 24 juillet 2012 - 10:49

cd • 10 titres • 78:01 min

  • 1Light Control 4:57
  • 2Random Friday 6:16
  • 3Cobalt 2.5 7:32
  • 4In Motion 8:15
  • 5Daydreaming 10:42
  • 6Swoosh 7:40
  • 7Landing Party 9:37
  • 8Lift Off 9:31
  • 9Perception 10:35
  • 10Polarity 2:56

informations

Pour en savoir plus sur Solar Fields, on visite son site web à l’adresse suivante : http://www.solarfields.com/

line up

Magnus Birgersson (Synthés, basse, guitares, claviers, percussions électroniques, échantillonnages et FX)

chronique

Une lointaine et sinueuse onde de synthé perce le noir silence du vide et initie les premières respirations flottantes de "Light Control". Une autre ligne suit. Et une autre plus résonnante flotte comme un voile menaçant, alors que l’intro de laisse entendre une multiplication d’ondes de synthés qui sifflent et chantent dans une brume iridescente. Des cognements résonnent lorsque des cerceaux soniques tintent dans un cosmos étoilé d’astres lumineux, dégageant des chœurs cosmiques qui chantent de leurs voix oniriques. Un immense tic-tac fait entendre son ballant, initiant les premiers rythmes hypnotiques de Random Friday qui tranquillement sort de son ineptie éthérée avec la pulsation échoïque de la pièce titre. Et Random Friday de défiler tel un énorme party rave aux couleurs de sa musique avec des boum-boum et des tsitt-tsitt qui pulsent et cliquent dans des couches de synthé flottantes et une multitude de tonalités électroniques.
Se dégageant de l’emprise méditatif et poétique d’Until We Meet the Sky, Magnus Birgersson prend son projet musical de Solar Field à bout de bras pour mouler un furieux album de psy-trance avec 10 titres aux phases schizotroniques qui s’enchaînent dans une orgie de pulsations et de beats qui vrombissent comme les coups de cœurs d’une échographie rythmique. Random Friday est coulé dans le rythme pur et dur avec des pulsations/percussions qui martèlent des rythmes sautillant furieusement comme des unijambistes sur acide. La pièce-titre débute timidement. Des coups de percussions s’empilent tels des pulsations verticales, rejoignant des cognements distancés et les oscillations d’une ligne de basse qui accentuent une cadence sur un mouvement en continuel progression rythmique. Comme d’habitude, la faune sonore qui enveloppe les structures de Solar Fields est riche en tonalités diverses et attrayantes à l’ouïe. Ici elle ceinture le rythme croissant avec des syllabes robotiques, des vocables break-dance, des souffles d’extraterrestres et des nappes de synthé plus éthérés alors que la ligne de basse crache des accords qui vrombissent et pulsent frénétiquement, emportant la 2ième portion de "Random Friday" vers un furieux rythme abandonné à ses tonalités électroniques qui engloutissent la force du tempo. "Cobalt 2.5" débute dans des sphères cosmiques à la Jean Michel Jarre et Vangelis avant de se donner à un lourd rythme pulsatif dont les cognements dessinent un lourd galop unijambiste. Des percussions s’arriment à ce rythme linéaire, donnant des coups alternatifs sur un rythme qui se fait mordre par des cymbales tsitt-tsitt et se fait bercer par de belles couches de synthé valsiques. Divisé en 2 temps "Cobalt 2.5" embrasse une brève phase ambiante avant d’exploser d’un rythme plus lourd. Même si les rythmes sont furieux, l’approche mélodique de Random Friday est tissée dans des lignes de synthé à la fois onirique et planant. À ce niveau "In Motion" est le titre le plus doux qui s’amorce avec une oblongue approche rythmique dont les accords galopent délicatement dans des sphères électro-cosmiques submergées de cerceaux électroniques. "Daydreaming" s’accapare de cette phase mi-morphique pour coucher une approche rythmique plus soutenue. C’est un lourd rythme pulsatoire saisi de superbes nappes de synthé hachurées qui dessinent une très belle approche stroboscopique.
Des pulsations forgées dans les succions de ventouses mono-rythmiques nourrissent l’intro de "Swoosh" qui voit son rythme latent être enseveli par de superbes couches de synthé morphiques. On a l’illusion de planer sur un tempo cosmique lorsque de lourdes pulsations harponnent cette danse des vents pour en forger un rythme empli de doublons séquencés. Un rythme qui hoquète de ses spasmes et qui est ceinturé de lignes harmoniques finement hachurées, amplifiant l’effet stroboscopique qui nourrit les approches mélodiques de Random Friday. Les percussions résonnent de leurs hésitations dans l’intro de "Landing Party" qui plie sous les ondes de synthé roucoulant dans une superbe fusion de chœurs et de lignes éthérées. Elles claquent à la Jarre dans un bouillon cosmique introductif lorsque qu’une onde menaçante s’élève en arrière-fond, éveillant les boucles séquencées et les boum-boum sinusoïdaux qui amorcent le rythme permutant de "Landing Party". C’est un autre rythme lourd et résonnant qui bouillonne parmi des couches de synthé ondulantes alors que de fines séquences pianotent un tempo fragilisé par d’autres couches plus ambiantes. Hésitant dans son approche rythmique mais sécurisé par ses coups de matraques séquencés, le rythme de "Landing Party" progresse parmi ses phases poly-cadencées avant d’exploser d’une lourde finale apocalyptique. Les percussions de tout acabit jouent un rôle prépondérant sur cette dernière œuvre de Magnus Birgersson. Et dans "Lift Off", elles atteignent leurs paroxysmes technoïdes avec un furieux rythme endiablé qui n’est pas sans rappeler Conga Fury de Juno Reactor. Autre titre polyrythmique "Perception" évolue vers ses lourdes et furieuses phases oscillatoires qui structurent un intense rythme échevelé. Le plus sauvage et tempétueux de Random Friday dont nos oreilles, et nos pieds, accueillent avec nécessité le réconfort déboussolé de "Polarity"
Encore une fois je me suis laisser subjuguer par la musique de Solar Fields et ce même si elle dépasse, et de loin, les frontières d’une MÉ ambiante, flottante et séquencée du genre Berlin ou Netherland School. Furieux? Absolument! Mais au-delà des rythmes martelés avec une fureur bétonnée, l’univers de psy-trance de Solar Fields est d’une étonnante richesse qui démontre tout le talent de Magnus Birgersson à fusionner ses rythmes de plomb à de soyeuses couches de synthé, alliant une musique psychédélicotronique à une musique plus ambiante, voire onirique.
Même si ça cogne avec lourdeur. Même si ça explose de rythmes étourdissants, Random Friday conserve une étonnante enveloppe harmonique qui élève ce dernier opus de Solar Fields parmi les grandes réalisations de musique psy-trance. J’ai aimé beaucoup et je le fais encore jouer le volume à fond!

note       Publiée le jeudi 17 mai 2012

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    J'en reviens toujours pas de 'Cobalt 2.5'. Ce disque est un grower, ma foi

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Régularisé lors de mon passage à Ultimae ; c'est vrai que ca s'encaisse paradoxalement mieux au casque que sur le dance-floor. Il y a encore beaucoup de choses qui se passent à un certain niveau d'attention. Ces suédois savent y faire.

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Je l'écouterai correctement, promis ; j'étais un peu rebuté par l'aspect plus psy-trance / abstrait tandis que Earthshine est plus narratif / progressif.

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    Gucguck Envoyez un message privé àGucguck

    Je pense qu'il est aussi bien que EarthShine ! C'est avec le morceau Daydreaming que j'ai commencé à vraiment l'apprécier et sont venus ensuite les Cobalt 2.5, In Motion, Swoosh, Liff Off... Je dirais que EarthShine était matinal, alors que celui-ci est crépusculaire !

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    je chipote, mais c'est plus de la morning/progressive trance... sinon, à chaud, je préfère son précédent album full-on, "Earthshine", que je chroniquerai un de ces quatre

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