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Solar Fields › Blue Moon Station

cd • 11 titres

  • 1Confusion Illusion 6:59
  • 2Elevator Sunshine Girl 6:00
  • 3Cosmic Dessert 5:58
  • 4Magic Eye 8:00
  • 5Infection 268-7 8:32
  • 6Magnetic Air 6:19
  • 7Majestic Feeling 9:32
  • 8Blue Moon Station (Album Version) 7:31
  • 9Planet Zoo 6:59
  • 10Third Time (A-Version) 6:23
  • 11Swimming With Stones 6:55

informations

Studio Jupiter - Göteborg - Sweden

line up

Magnus Birgensson

Musiciens additionnels : Michael Andresen (voix sur 4)

chronique

Science-fiction et musique électronique ont souvent marché côte-à-côte et main dans la main pour des raisons tellement évidentes qu'il serait inutile de les développer sans tomber dans le truisme ; ce qui, en revanche, est plus intéressant de constater est le début d'une séparation des deux univers à un moment donné – grosso modo dans les années 80. Le dernier exemple frappant s'avère à mon sens Blade Runner et sa bande-son symbiotique, puis les producteurs s'en sont retournés au classique post-romantique et pompeux qui continue aujourd'hui de nous dégouliner dans les oreilles avec chaque nouvelle superproduction. La musique électronique sevrée a alors suivi son propre cours : elle s'est soit radicalisée, soit "naturalisée", s'ouvrant à de nouvelles formes d'organicité et d'esthétique visuelle, comme c'est le cas avec l'ambient des années 90. Envers et contre tous, Solar Fields propose un retour aux formes déjà lourdement esquissé sur son premier album Reflective Frequencies, et ici consolidé sur le justement très science-fictionesque Blue Moon Station. Il y a, plus d'une fois, des emprunts aux formes d'ambient fluides de The Orb et Future Sound of London – notamment sur les constructions des titres, moins pensés en entités distinctes que comme des étapes dans une longue trame sonore ininterrompue et évolutive. Il y a ces moments que l'on peut qualifier de high-tech, en effet, dans les montées technoïdes sur l'impressionnant Magic Eye et surtout l'uptempo Infection 268-7 qui démarre lentement pour partir finalement très loin dans la trance (un genre que Solar Fields effleure sans cesse, et qui le démange tant et si bien que l'on le retrouvera exalté sur l'album Earthshine), avant de redescendre, bien plus loin, dans d'autres espaces. Le son, splendide et foisonnant, rappelle sans cesse les productions complexes de Vangelis, mais toujours avec ce souci de la modernité qui l'ancre solidement dans le XXI siècle. Ici et là, de subtiles notes acoustiques, souvent retravaillées électroniquement, apportent une dimension supplémentaire à l'ambient déjà fournie. C'est encore une fois une claque à l'encontre de l'ambient kilométrique si facilement reproductible, prouvant par la même occasion que l'espace et la science-fiction peuvent encore faire rêver. Mais trêve de mots ! Blue Moon Station est avant tout une aventure personnelle vivante et puissante, au travers des vents solaires et des jungles extraterrestres qui ne se réduiront pas à quelques phrases sur un écran.

note       Publiée le samedi 31 décembre 2011

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Idem que mon prédécesseur, je découvre de concert Solar Fields et Carbon Based Lifeforms et comment suis-je passé à coté me dis-je ? C'est très cosmico-spatial avec de bonnes bases technoïdes mais pas dans un style putassier ultra-répétitif, même les rythmiques sont travaillées et regorgent de petits changements, ajouts, comme un fourmillement de micro-évènements interstellaires. Ces formations me rappellent un groupe des années 90 : Eat Static, le versant electro-SF d'Ozric Tentacles (les deux groupes avaient des membres en commun), que j'avais découvert en 1994 avec l'album "Implant" en même temps que l'excellent "Arborescence" d'Ozric. Tout ça est réjouissant et qui plus est produit par un label français.

    grinningFace Envoyez un message privé àgrinningFace

    Très plaisante musique à mes oreilles, après Carbon Based Lifeforms, je découvre un autre projet du label lyonnais, merci Wotzy...

    Note donnée au disque :