Singapore Sling › Life is killing my rock'n'roll

Fuzz paresseux, ryhtmes lents mais groovy, le temps semble évoluer soudain au ralenti...Une voix monochrome se lève comme une brume, semble planer parmi les effets sales des guitares dopées au son garage et malmenées par l'influence noisy des Jesus and Mary Chain...La vie, c'est moche et on s'en fout mais quand on se planque derrière sa paire de Wayfarers, ça n'a plus d'importance, se shooter à l'électricité pour planer, planer encore...Ces cons de punks voulaient vivre leur vie à deux cent à l'heure mais l'intensité, ça fait mal; mieux vaut se détacher, se fondre dans l'obscurité, s'en envoyer dans la tête, dans les veines pour ressentir cette réverb' qui fuit des accords de ma guitare, pour mieux bourdonner au diapason de cette basse caverneuse qui me hante le cerveau...Bienvenue dans le monde de Singapore Sling, un monde hérité du Velvet Underground, The Jesus and Mary Chain, Brian Jones Town Massacre où des tas de petites lumières s'agitent sur les murs noirs, où avoir la classe est important même si l'électricité vous crame l'esprit...'Life is killing my rock'n'roll', tout est dans le titre...On est en deuil, mec, alors on bouge pour oublier, parce que le rock'n'roll, il ralentit mais ne meurt pas; si le rythme reste binaire, c'est pour qu'on puisse mieux placer sa distorsion, ses murs d'effets, qui nous enveloppent tous et nous protègent des yeux du monde...Pas franchement original comme galette mais bien sympa à l'écoute...Baissez d'abord cette putain de lumière !