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Samuel Barber (1910-1981) › Adagio pour cordes

cd • 3 titres • 54:10 min

  • George GERSHWIN (1898-1937)
  • 1Rhapsody in blue17:09
  • Samuel BARBER (1910-1981)
  • 2Adagio pour cordes10:03
  • Aaron COPLAND (1900-1990)
  • 3Appalachian Spring26:53

informations

En public, Davies Symphony Hall, San Francisco, États-Unis, juillet 1982.

Bernstein ou l'expressivité sans limite... pour les adorateurs de cet Adagio qui ne la connaîtraient pas encore, voici LA version de référence, inégalée. Dans ce couplage assez pertinent qui regroupe les trois grands fondateurs de la musique classique américaine (il manque Charles Ives, peut-être), seule la pièce de Samuel Barber est chroniquée ici.

line up

Los Angeles Philharmonic Orchestra, Leonard Bernstein (direction).

chronique

Ce mythique "Adagio pour cordes" (1937), pierre angulaire de la musique classique américaine, est (de loin) l'oeuvre la plus connue et la plus jouée de son auteur. Il faut reconnaître que dans le genre "musique classique pour cordes tire-larmes lente et triste à faire pleurer les pierres", elle se pose là, quelque part entre le pseudo "Adagio d'Albinoni", l'adagietto de la cinquième symphonie de Mahler et la musique du Mépris de Georges Delerue. Il faudrait aussi évoquer les adagios de Chostakovitch, la fameuse troisième symphonie de Gorecki... Pourtant, outre l'aspect sensualiste et bien sûr très émouvant de son thème principal, qui fluctue, qui progresse, vibre intensément au milieu de la pièce, et s'éteint peu à peu, force est de constater, au fil des écoutes, le caractère répétitif et assez décevant de sa construction. Qu'y a-t-il derrière l'hédonisme et l'émotion brute ? Pas grand chose : c'est d'ailleurs là que le bât blesse - il s'agit de la musique de film idéale, celle qui séduisit David Lynch (Elephant Man) et Oliver Stone (Platoon), mais qui se révèle superficielle lorsqu'on désire y pénétrer en profondeur, loin des vertigineux gouffres métaphysiques de Bruckner, loin de l'effrayante rigueur formelle de la "Musique funèbre" pour cordes de Lutoslawski. La nostalgie est parfois un sentiment trompeur...

note       Publiée le dimanche 10 janvier 2010

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Déchirant sur Elephant Man, mais la scène joue pour beaucoup. Tout à fait d'accord avec tout ce qui a été dit (même si j'aime beaucoup celui d'Albinioni :)

Note donnée au disque :       
ellington Envoyez un message privé àellington

L'hedonisme et l'émotion brute , ca peut quand même etre suffisant pour embellir une journée , mais oui , on espère toujours plus de la musique. Je sauverais une pièce dans le corpus de Barber , c'est " Knoxville : summer of 1915 " , charmante evocation du vieux sud. Un peu dans le style qu'affectionne Ives , l'audace en moins .