Dystopian Society › Dystopian Society

Les Italiens de Dystopian Society se sont trompés d'époque, leur premier Ep aurait pu être enregistré au tout début des 80's, alors que les braises du punk refroidissaient pour laisser la place à quelque chose de plus sombre ou de plus glacé sans que la colère primale n'ait disparu pour autant. Tirant son nom de l'opposé du concept d'utopie, le trio propose donc un son à la fois lourd et énergique flirtant tant avec les influences post punk goth que le punk rock 77 de base. Ce premier tir est globalement prometteur malgré quelques faiblesses, notamment les effets 'porte-voix' (légers heureusement) un peu trop présents sur le chant et pas forcément utiles à mon goût. Bien que la production soit correcte, il lui manque un brin de pêche, à moins que ce ne soit le mixage qui manque légèrement de fluidité ? Les instruments sont bien dégagés les uns des autres mais un peu trop peut-être, j'aurais aimé sentir une meilleure fusion entre eux. Ce sont là des détails techniques avant tout par ce que sur le fond, Dystopian Society connaît ses classiques et s'ils ne cherchent pas l'originalité, leur sincérité est palpable. Qui plus est, on ne s'ennuie pas vraiment à l'écoute de ces cinq chansons variées dans l'ambiance, les unes tirant plutôt sur la corde punk ('The city with no name'), les autres sur l'aspect goth ('The spiral') à moins de mêler les deux options au sein du même titre ('Dystopian Society')... De quoi espérer la suite avec confiance. 3,5/6