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Hoppy Kamiyama › 音楽王2 - Welcome to Forbidden Paradise

cd • 13 titres • 64:21 min

  • 1E.S.T. (Electric Shock Treatment)
  • 2Pump
  • 3A.M.
  • 4My Dear Sight
  • 5Naomi’s Dream
  • 6Obsession
  • 7Sarari Mambo
  • 8Sleepy Blind Lemon
  • 9Happy Valley
  • 10Alter of Heaven
  • 11Giant D´janzo
  • 12Jubilee
  • 13Au naturel

informations

Produit par Hoppy Kamiyama - Enregistré par Hoppy Kamiyama et Tim Hatfield (A.M.) Mixé par Roger Moutenot - Masterisé par Howie Weinberg

line up

Dougie Bown (batterie), Hoppy Kamiyama (claviers, sampler, guitare, voix), Marc Ribot (guitare), E.J. Rodriguez (percussions), Sebastian Steinberg (basse), Hirokaz (guitare), Steve Eto (percussions), Syd Straw (chant), Yukari Iwamura (chant)

Musiciens additionnels : Otomo Yoshihide, John Zorn (saxophone), Yuka Honda (jouets 1), Jackie Collins (chant sur la 1 e la 2), Joey Young (chant sur la 1 et 2), Lorelei McBroom (chant sur la 1 et 2), Jane Scarpantoni (violoncelle 10), Jenifer Smith (voix 10), Don Byron (clarinette 4)

chronique

Hoppy Kamiyama is the law. Qu’on se le dise. Véritable pivot de la scène underground japonaise - mais sans l’hermétisme d’un Haino ou d’un Merzbow par exemple - cet homme ne semble pas vouloir se cantonner à une scène “alternative” quelconque. Ambitieux. Il faut l’être – et un peu givré aussi – pour sortir une telle chose sur EMI en 92, un disque faussement fusion funk/hard rock en réalité truffé d’impros jazz expé avec Marc Ribot à la six cordes ! LE Marc Ribot, oui. Ça le changeait de chez Tom Waits puisque ici on passe allègrement du tube hydrofunk qui décoiffe sa maman (Pump) à une superbe odyssée exotica à poil sous son pagne qui roule du cul l’air de ne pas y penser (Naomi’s Dream), en passant par toute une gamme de trucs inavouables dont l’éclectisme confine à l’hystérie. Les japonais sont décidément imbattables en matière de concassages de styles antinomiques, et tout ça est servi bien frais, façon cercueil, y’a plus qu’à siroter en regardant le monde se retourner cul par-dessus tête. Voulant peut-être tromper les pontes trop pressés de chez EMI, l’album commence donc par deux titres Fusion au son typiquement early 90’s (Chad Smith in da house), avant de glisser progressivement vers quelque chose de très très inquiétant avec le presque malsain My Dear Sight, qui semble rire du piège grossier dans lequel seront tombés ceux qui se sont fait avoir par le début du disque. Si à l’écoute d’un monstre heavy et proprement extra-terrestre comme Giant D’janzo, vous n’avez pas envie de choper toute la discographie du gars (la jungle est épaisse et les projets nombreux), alors c’est qu’on ne peut plus rien pour vous. Welcome to forbidden paradise (Ongaku Ou 2 de son vrai nom, deuxième volet du diptyque 'king of music') est tout entier voué à la fête, et il ne fait pas semblant. Il ne s’agit que de la deuxième œuvre solo du lascar, et pourtant on sent qu’il a de la bouteille. Qui joue quoi, il est impossible de le dire (sauf pour Ribot bien sûr, lâché en liberté sur tout le disque), mais en tout cas ça funke, ça rocke, ça improvise, ça expérimente, ça déjante dans tous les coins. C’est dense et déraisonnable, jamais épuisant pourtant, car toujours chaloupé et aguicheur. La deuxième partie du disque tend un peu vers l’exercice de style frappadingue, mais toujours avec classe, comme sur ce Sleepy Blind Lemon : on dirait du Forest for the Trees avant l’heure, un troupeau d’écossais en kilt fait chauffer les cornemuses tandis que se trémoussent les démons de tous les cercles de l’enfer. Et c’est la langue pendante que nous arrivons à Au Naturel, quart d’heure d’improvisation particulièrement ambitieux (on comprend pourquoi EMI a tenté d’étouffer l’affaire, et j’exagère à peine) où Zorn croise le fer avec Yoshihide : indescriptible car si peu de disques poussent la bargerie jusque là. Bon, allez, peut-être Funkadelic, auquel on pense régulièrement tout au long de ce Paradis Interdit, qui m’a tout l’air d’être un Lupanar peuplé de drag-queens et de yakuzas reconvertis dans le bondage japonais, si vous voulez mon avis. Précisons enfin que ce qui fait tenir cet abracadabrandesque bordel debout, c’est bien la dérision et l’exubérance permanente dont fait preuve la joyeuse troupe invitée à cette orgie. Aucun dogmatisme ou pose post-moderne à la John Zorn ici, et ça fait du bien ! Rien que la ménagerie hétéroclite des enfants pas sages, les bras en l’air, vibrant sous la grande roue illuminée du mont sans souci.

note       Publiée le jeudi 26 novembre 2009

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    commentaires

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Ringo Shiina hein?? héhé, c'est toi qui l'avait demandé dans le topic des chros cruellement absentes... c'est plus proche de Kamiyama que ça en a l'air, mais ça reste éloigné... y'a la grande Togawa, avant...

    empreznor Envoyez un message privé àempreznor

    ça a l'air vraiment excellent ce truc

    Alliage Envoyez un message privé àAlliage

    J'avoue que j'attendais un peu cette chronique pour un album qui est une bien meilleure entrée en matière pour l'animal que Juice and Tremolo. Et puis, puisque c'est dans le coin, peut-être que Dariev en viendra à Ringo bientôt.