Grave › Hating life

Grave sur "Soulless" c'était un peu le groupe qui avait tout pigé pour stimuler le point G du metalleux : Gras, Gros, Groovy. Malheureusement sur "Hating life", il a dû aller faire cocu quelqu'un, d'ailleurs Jörgen Sandström est parti, car de point G, point de stimulation je n'ai ressenti, à la limite une petite chatouille. Il faut dire, avec le départ de Jörgen, c'est un peu un des gros points forts de Grave qui est parti : le chant. C'est Ola lindgren qui prend le micro, et franchement, il aurait dû s'abstenir. Un vieux râle sans grain, sans puissance, vaguement arraché, presque core par moment. On a parfois l'impression d'entendre du Skinlab. D'ailleurs musicalement, Grave a passé le cap, les influences power sont clairement là (difficile de ne pas penser à Pantera sur certains riffs). Ça saccade à tout va, et si sur certains morceaux comme "Worth the wait" par exemple, cela vaut vraiment le coup, sur le reste on se demande à quoi joue donc Grave ? Plus de groove, plus de gras, seul le gros reste... Grosse prod' façon "mur du son mais petite bite", compos qui se ressemblent énormément, malgré je le répète quelques gros coups d'éclats de ici et là (le premier morceau, "sorrowfilled moon" malheureusement toujours plombée par ce chant sans intérêt). Bref, on se retrouve ici avec un disque qui n'a plus grand chose de death, et ça n'aurait pas été gênant si c'était réussi... Mais à l'écoute de "Hating life", on se dit juste que ce disque, c'est du bon gros fast food, avec gros riffs simples mille fois entendus, et une grosse prod' pour faire bien.. Et que donc forcément, ça s'oublie aussi vite. Étrangement, après ce disque mi-figue mi-raisin, les gars ont fait un long break. C'est bizarre, ça ne m'étonne pas.