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John Zorn › Insurrection

cd • 10 titres • 46:24 min

  • 1The recognitions03:41
  • 2Pulsations08:26
  • 3A void04:50
  • 4Mason and Dixon05:04
  • 5Progeny02:33
  • 6The journal of Albion Moonlight06:55
  • 7The atrocity exhibition04:44
  • 8The unnameable03:12
  • 9Cat's cradle03:07
  • 10Nostromo03:47

informations

Enregistré les 12 et 13 décembre 2017

line up

Trevor Dunn (basse), Julian Lage (guitares), Matt Hollenberg (guitares), Kenny Grohowski (batterie)

chronique

"Insurrection" est un nouveau projet de John Zorn. Cette fois, il s'agit d'un quatuor deux guitares-basse-batterie plutôt conventionnel dans le monde de Zorn. Et là, on peut dire qu'on est en terrain connu avec une base rythmique assez phénoménale composée de Trevor Dunn à la basse (oui, encore et toujours lui !) et de Kenny Grohowski (batteur multi-registre passant du jazz au metal le plus extrême) et de deux guitaristes relativement jeunes dans l'univers zornien, Julian Lage et Matt Hollenberg. Et franchement, c'est du caviar ! "Insurrection", c'est un mélange détonnant de rock/hard rock/jazz/easy listening/blues/funk dans la plus pure tradition de John Zorn. On retrouve ce son de guitare si limpide et doux qui a fait le bonheur des Dreamers (mais écoutez-moi ce "Mason and Dixon" absolument magnifique !), mais qui n'oublie pas non plus d'être plus agressif avec des parties purement hard rock années 80, mais à la sauce Zorn. Sérieux, dans "A void", je vois clairement du Aerosmith qui jammerait et divaguerait sans fin en concert sur un de leurs standards des 70's ! "The atrocity exhibition" rappelle le rock froid, mécanique et technique de King Crimson. Et tout ça en gardant une inspiration intacte. Là, on est dans du Zorn carrément mélodique, super bien composé et facile à intégrer, avec des touches de funk groovy imparables. Il fait clairement partie des disques les plus accessibles de l'Américain, dans un registre similaire au déjà excellent "Psychomagia". Kenny Grohowski est génial avec une dextérité et un touché de tous les instants, sachant aller vite mais en restant doux puis enchaînant sur des parties bien plus brutales et jouissives où il lâche les chevaux. Il y a vraiment ici une touche Zappa dans cette envie de sortir des sentiers battus mais tout en gardant un sens de la mélodie et du riff intact avec ce côté jouissif et jusqu'au-boutiste qui te prend à la gorge et te donne envie de crier tellement c'est bon. Oui, ce disque se fredonne presque, il est ultra groovy, mais toujours avec ce côté déjanté qui donne tout son cachet à l'ensemble. L'album est varié, super bien travaillé avec toujours une interprétation excellente, pleine de sensibilité. Il s'agit d'un disque parfait pour découvrir l'univers de Zorn, aventureux, diversifié, d'une qualité irréprochable, mais sans partir dans des délires incontrôlables. C'est vraiment avec des disques comme celui-ci où je me dis que ce type est exceptionnel, tous ses projets différents, ses albums soi-disant inaudibles, sa créativité sans bornes, qu'on pourrait penser qu'il dérive sans savoir se poser, sans arriver à le suivre ou à le cerner... Et puis là, il te sort un disque géant, mélangeant tous ces styles qu'il a défrichés par le passé, toutes ces sonorités, solos improbables qu'il a travaillé sur ces précédents projets pour un résultat hallucinant ! Il est évident qu'on retrouve sur ses albums des patterns, des similitudes, une patte John Zorn, même dans ses projets les plus fous, et là, c'est un peu comme si on y trouvait toute la quintessence. Voilà, "Insurrection" est un album majeur de la discographie ahurissante de l'artiste !

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le mercredi 12 février 2020

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Note moyenne        6 votes

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Je sais que j’abuse. Mais justement parce que je me sens abusé en premier. J’ai réessayé ce matin. Rien n’y fait, toutes les emprunts s’empilent et me sautent aux esgourdes. Aussi bien ficelé soit l’exercice, ça m’insupporte. C’est physique.

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Je trouve également sa série "The Hermetic Organ" assez intéressante. Il faut bien avouer que c'est un instrument difficile qui rappel trop de messes interminables, à part "Anna Von Hausswolf" (désigné en France comme sataniste pour l'empêcher jouer dans les églises), y'a quand même peu de musicien pour en faire leur instrument de prédilection... C'est comme l'accordéon, faut vraiment être doué pour faire oublier le bal musette !

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SEN Envoyez un message privé àSEN

J'aime beaucoup Zorn, surtout depuis que je l'ai vu en concert avec Elecric Masada... Mais faut reconnaître que c'est difficile à suivre (il sort plus 10 albums par an) et parfois difficile de savoir si c'est du génie ou de la facilité. En réalité dans le même genre je préfère largement écouter les albums et les lives de Larry Coryell, j'ai jamais considéré Zorn comme un vrai Jazzmen mais 1 boule pour ce disque t'abuse quand même ^^

Message édité le 07-09-2024 à 16:23 par SEN

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Je crois que je l'ai écouté y'a longtemps, en plus, Zero Tolerance for Silence ! J'y pensais, en tout cas. Je (re)tenterai, on verra si j'y entends une collection Thruston Haino (ou MerzbOrnette). Je note pour les autres réf, cimer. On m'avait gravé (ouais, cinquante piges, Dio, hein) un album où il joue entre autres avec Gary Burton, je dois encore l'avoir, tiens, je réécouterai sûrement, aussi. Suis sur Nostromo, là, sinon, le morceau de conclusion du disque. Je le trouve très chouette. Bien qu'il ne pastiche pas le groupe Suisse Nostromo. (Mais ça va, je sauré le toléré).

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Commence par Zero Tolerance. Ou surtout pas par celui-là. (Plus sérieusement, 80/81 ou Rejoicing- même si cela ne montre qu'une de ses facettes, et parmi les plus avantageuses).

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