The Cult › Dreamtime

Goodbye Death Cult, bonjour The Cult ! Un simple changement de nom ? Non, The Cult a décidé d'aller plus loin, de quitter l'underground...Selon leurs dires, ils se rendent alors compte que leur background commun est Jimi Hendrix, The Doors, Led Zeppelin...Ok, ok, c'est bien joli les gars mais votre son est encore très marqué par les stigmates du post punk goth. Certes, Bill Duffy commence à utiliser des pédales wah-wah, la production s'améliore, se fait plus pointues, les climats se diversifient mais la rythmique, encore très roulante (feu Nigel Preston était quand même un sacré batteur), n'a pas abandonné son héritage post punk. L'atmosphère reste relativement sombre et les vocaux passionnés de Ian sont encore loin du psychedelic rock de 'Electric' ou des touches hard de 'Sonic temple' même si il est certain que le combo pose déjà les bases de son style. En tous cas, 'Dreamtime' est un très bon album, mature et travaillé, nos lascars ont tout de même un minimum d'expérience musicale (Southern death cult pour les uns, Theatre of hate pour les autres)...Peu de faiblesses à noter sur cet opus qui a plutôt les atouts d'un second album (d'ailleurs deux pièces sont reprises, 'Horse nation' de Death Cult et 'Flowers in the forest' de Southern Death Cult ici rebaptisée 'A flower in the desert'). Curieusement, la pièce éponyme est pour moi la plus bancale tant musicalement qu'au niveau des lyrics, quant au hit de l'album 'Spiritwalker', typique de l'aspect flamboyant et passionné de The Cult, il est certes efficace mais ne dévoile pas autant le potentiel de nos Anglais que des chansons comme l'excellent '83rd dream' avec son départ mélancolique et son explosion de roulements ou encore 'Butterflies' et 'Rider in the snow', sans parler du poignant 'Bad medecine waltz' qui préfigure les pièces calmes de 'Love'. Bref, je pourrais disserter encore et encore mais l'unique conclusion est que, à mon avis, avec 'Love', 'Dreamtime' est le meilleur disque sorti sous le nom de The Cult.