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Il Rovescio Della Medaglia › Contaminazione

13 titres - 36:24 min

  • 1/ Absent for this Consumed World (1:18)
  • 2/ Ora non Ricordo piu (3:41)
  • 3/ Il suono del Silenzio (3:32)
  • 4/ Mi sono svegliato e..ho chiuso gli occhi (3:56)
  • 5/ Lei sei tu: Lei (2:04)
  • 6/ La Mia Musica (4:09)
  • 7/ Johann (1:23)
  • 8/ Scotland Machine (3:06)
  • 9/ Cella 503 (3:17)
  • 10/ Contaminazione 1760 (1:04)
  • 11/ Alzo un Muro Elettrico (2:42)
  • 12/ Sweet Suite (3:12)
  • 13/ La Grande Fuga (3:00)

informations

Italie, 1973

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Enzo Vita (guitare), Pino Ballarini (chant, flûte), Stefano Urso (basse), Gino Campoli (batterie), Franco Di Sabbatino (claviers), Luis Enriquez Bacalov (claviers, orchestration)

chronique

  • symphonique

Nous voilà donc confrontés au réputé "Contaminazione", un véritable choc pour tout ceux qui ont d'abord découvert Il Rovescio della Medaglia par le biais de leurs deux premiers albums. Inutile de chercher dans les treize titres de ce nouvel opus la rage guitaristique qui les caractérisait jusqu'ici. Nous avons bel et bien entre les mains un pur produit progressif dans ce qu'il peut montrer de plus excessif dans son amour du baroque. Rendez-vous compte, il s'agit ni plus ni moins d'une relecture des "Préludes et Fugues pour Clavier Tempéré" de Jean-Sébastien Bach... En d'autres termes, le disque symphonique ultime, un machin tellement énorme qu'il doit très certainement avoir poussé Rick Wakeman et Keith Emerson à se jeter dans les bras l'un de l'autre pour se consoler de leur inextinguible peine. Heureusement pour eux, la version continentale (comprenez ; traduite dans la langue de Shakespeare) ne sera publiée que deux ans plus tard, soit en 1975, c'est à dire trop tard, juste après que la messe soit dite. S'il avait été découvert plus tôt, "Contaminazione" aurait assurément fait très très mal ; une bombe prête à éclater à la face des esthètes néo-classiques d'Albion. Dès "Absent for This Consumed World", un synthétiseur, jusqu'ici étranger à leur univers, s'élève de la brume et s'empresse de mettre les points sur les i. Piano, piano électrique, orgue, et bien sûr clavecin vont mener le bal sur des rythmiques stéréotypés à la "Tarkus". L'intégration des thèmes classiques dans les compositions du groupe se fondent à merveille avec un large ensemble de violon, brillamment intégré au-delà de toutes espérances, comme jamais entendu pour pareille production. L'osmose est totale. Le grand ordonnateur de cet imposant manifeste n'est autre que Luis Enriquez Bacalov, le même qui s'était déjà confronté aux New Trolls pour leur fameux "Concerto Grosso". C'est à lui que l'on doit l'écriture synthétique de cette oeuvre. C'est à lui aussi que l'on doit les arrangements et la direction. Bref, Il Rovescio della Medaglia a été complètement dépossédé de lui-même pour devenir le véhicule d'un homme à la vision nette et tranchante comme la lame d'un rasoir. En dépit de l'anachronisme évident qu'il représente dans leur carrière, il faut pouvoir rester cohérent avec soi-même et admettre qu'il n'y a pas de raison valable pour, d'une part, encenser "Close to the Edge" tout en dénigrant, d'autre part, "Contaminazione". Si le groupe ne donna plus signe de vie après cet album, c'est moins le fait d'avoir atteint avec celui-ci le point de non retour que celui de s'être fait dérober tout leur matériel lors d'une ultime date de concert fin 1973...

note       Publiée le jeudi 12 mai 2005

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Je découvre, très bon en effet dans le mélange prog et musique baroque

Reflection Envoyez un message privé àReflection

Ça m'intéresse...

mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Cet album est une véritable merveille, techniquement parlant (ces arrangements de dingue mes aïeuls) mais aussi concernant les atmosphères, on est loin de Bach dans le rendu, mais pas tant que ça au niveau de l'esprit "aventuresque".

Quant à la pochette, je la trouve très belle, n'en déplaise aux sectateurs critiques des visuels italo-prog (est-ce un petit clin d’œil, dans l'esprit, à celle du "Smackwater jack" de Quincy Jones ?) !

Et merci Progmonster pour la découverte (entre plusieurs dizaines d'autres), dire que tu manques ici est un douloureux euphémisme !!!