Vous êtes ici › Les groupes / artistesCThe Church › Starfish

The Church › Starfish

  • 1988 • Arista 258 895 • 1 CD

cd • 10 titres

  • 1Destination
  • 2Under the milky way
  • 3Blood money
  • 4Lost
  • 5North, South, East and West
  • 6Spark
  • 7Antenna
  • 8Reptile
  • 9A new season
  • 10Hotel womb

extraits vidéo

informations

line up

Steve Kilbey (chant, basse), Peter Koppes (guitare, chant), Marty Willson-Piper (guitare, chant), Richard Ploog (batterie, percussions), Greg Kuehn (clavier)

Musiciens additionnels : David Lindley (mandoline sur 'Antenna'), Waddy Watchel (choeurs)

chronique

Il suffit parfois d’un disque pour retenter la tombola et gagner, pas forcément le jack pot mais un lot suffisamment alléchant pour reprendre des tickets. Grâce à ‘The Hypnogogue’, j’ai redonné sa chance à The Church et ça ne m’a pas trop mal réussi. Drôle de combo tout de même, à la discographie plutôt fournie, ayant frisé une vraie reconnaissance avec un presque hit ‘Under the milky Way’ sans pourtant réellement (chercher à ?) confirmer. Si je parle de celui-ci, c’est justement car il demeure sans doute le plus connu, en partie grâce à la chanson précitée (présente notamment sur la B.O de ‘Donnie Darko’ autre essai artistique presque grand public). Il serait ridicule et bancal de tenter de tirer des comparaisons entre ce film et les Australiens mais il y a pourtant un fond commun: pas mal d’ingrédients pour épater la masse mais au final ne s’adresse qu’à un cercle d’élu(e)s. Format confortable à première oreille qui ne l’est pas tant que ça au final… Que fait ce groupe, du rock ? De la pop ? Un peu des deux sans doute mais d’une manière destinée à captiver les un(e)s et à (un peu) rebuter les autres. Malgré son blanc éclatant, ‘Starfish’ est un disque mélancolique. Rien que le premier titre, ‘Destination’, en dit beaucoup. Production presque cold wave, aura de spleen calme aux limites du supportable pour des gens trop sensibles, une mélodie catchy mais des arrangements extrêmes soignés notamment au niveau des guitares; les lignes sont accrocheuses mais porteuses d’une indicible menace. Le reste, c’est le chant dandy paresseux de Steve Kilbey qui l’assure; drôle de voix, séductrice mais jamais charmeuse, toujours sur une fausse retenue. Sans forcer lourdement sur ‘Donnie Darko (un chef-d’oeuvre, vous l’avez vu ?), sa B.O. laisse le fameux ‘Under the milky way’ côtoyer ‘The killing moon’ de Echo and the Bunnymen. Aucun hasard, la composition des Australiens est une version 'chaleureuse' de celle des Ecossais, à moins qu’il n’y ait un jeu de Yin et de Yang entre les deux. Arrive ‘Blood money’, c’est un peu de la technicité de Police mais en duveteux, même quand les mecs paraissent se lâcher, il y a comme une forme de voile qui empêche l’énergie de montrer son nez et puis ces putain de grattes qui pleurent en ravalant leurs larmes car c’est impudique de se livrer. The Church est-il un groupe puritain ? Sur cet opus, il se complaît presque à le laisser croire tant il bride ses émotions en un subtil jeu de devinettes mais les oreilles attentives ne s’y trompent pas. La délicatesse bien plus technique que la pop ne l’autorise (certains plans fugaces empruntent au Floyd) ne masque pas cette mélancolie plus collante que de la glu. Quant à la voix, si elle évoque celle de deux junkies notoires (Lou Reed, Peter Perrett), elle chante sous le ciel, a le timbre propre, dandy plus que camée. Et si le combo se lâche quand même (‘North, South, East and West’, ‘Spark’ surtout), c’est pour rappeler les Stranglers donc on ne retombe jamais loin mais aucunement sur ses pattes. Disque d’orfèvre destiné aux écoutes sensibles, essai de fausse pop bien trop travaillé mais jamais assez technique pour étouffer l’émotion qui suinte par tous les pores sans monter son vrai visage, laissant croire à l’ennui là où l’on découvre la passion. Certes, ‘Under the milky way’ a effectivement tous les ingrédients du tube mais il est dommage que son ombre ait relégué au second des chansons bien meilleures (‘Reptile’, ‘Destination’).

note       Publiée le mardi 2 janvier 2024

Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...

Jivaros Quartet - Near the noise

Jivaros Quartet
Near the noise

Echo And The Bunnymen - Songs to learn and sing

Echo And The Bunnymen
Songs to learn and sing

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Starfish" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Starfish".

notes

Note moyenne        6 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Starfish".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Starfish".

allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Un classique cet album, rien que pour Reptile !

Note donnée au disque :       
ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

La période Séance, Remote Luxury, Heyday et ce Starfish est particulièrement intéressante, un groupe singulier.

Note donnée au disque :