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Anatomia › Cranial Obsession

cd • 8 titres • 68:28 min

  • 1Necrotic Incision04:24
  • 2Fiend03:10
  • 3Vanishment11:43
  • 4Morbid Hallucination05:29
  • 5Excarnated09:37
  • 6Uncanny Descension08:01
  • 7Abysmal Decay15:26
  • 8Recurrence10:38

extraits vidéo

informations

Enregistré à Studio Whiteness, Tokyo, Japon.

Sorti en CD, vinyle, cassette, en ligne. Illustration par Eiichi Ito.

line up

Jun Tonosaki (basse, voix), Takashi Tanaka (batterie, voix), Yukiyasu Fukaya (guitare, chœurs)

chronique

Petit train train dégueulasse, où m'emmèneras-tu cette fois-ci ? À Tokyo mon petit, cette ville monde où tout peut exister, où même un groupe comme Anatomia peut produire de la musique qui tape des coups de marteau dans le petit corps, après des monceaux de splits qui montrent que le groupe flotte dans une scène bien particulière de zombie metal cracra... En écoutant ce "Cranial Obsession" on peut chercher les différences avec ces très nombreux groupes de death gore "à l'ancienne", produits pour le mosh pit ; ce son de vieux death très dansant sera entendu par intermittence, aidé par le clavier qui aura une fonction de DJ rockabilly. Ces moments 50% moins glauques, encore plus débarrassés des oripeaux autopsyens laissent entendre un duo / groupe qui se fait plaisir, et certains morceaux ressemblent même à des jams comme ça. Et puis, et puis... regardez la set-list. Quand ça dépasse cinq minutes on entrera dans le 50% bizarroïde. Car oui, cet aspect "jam" se trouvera aussi dans de longs morceaux très lents, très vaporeux, très produits et très... jam, à l'image des circumambulations du krautrock autour du Grand Vide ; ça sera dans ces moments étirés comme une pansette de Gerzat que le groupe va le plus nous surprendre, ou peut-être nous ennuyer, car quand ils vont dans une direction, c'est à fond, que ce soit dans le vieux death croustillant comme dans cette sorte de doom / ambient désarticulé, cadavérique, pas frais, comme des slows de la mort, parfois bien branlés, parfois un peu longuets... On en vient donc à se pincer de voir un groupe de death metal contemporain se réinventer comme ça ; si on ne pinaille pas, qu'on ne relève pas les références à l'horreur graphique ou sonore, si on ne bloque pas sur la présence du vieux crust, du "stenchcore" comme disent les taxonomistes... et si on n'est pas lassé des plages ambientdoomdeath glauques, qui ont tendance parfois à me gratouiller le dos... je vois donc ici l'album de la "consécration", de la synthèse, de l'aventure. Un album qui semble facile d'accès les premières minutes, et qui ne vous emmènera vraiment pas où vous le pensiez quand vous aurez terminé avec cette très très grasse côtelette de porc, pouvant facilement ballonner les pauvres et fragiles entrailles du Rastignac digérant avec peine la complexité du monde.

Bon
      
Publiée le mardi 10 janvier 2023

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Pour ce qui est du visuel, c'est clairement inspiré de cet art japonais à base de grotesque, dissection, gore et de sexe épouvantable, qu'on trouve sur certains albums de Zorn par exemple (ou de Sigh quand j'y pense) (etc.).

Message édité le 11-01-2023 à 13:47 par Rastignac

Note donnée au disque :       
vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Je ne connais ce groupe que superficiellement cad quelques morceaux d'albums à la volée. La première influence qui a fait tilt niveau visuel et sonore ce n'est pas AUTOPSY mais plus ACCIDENTAL SUICIDE.

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Le disque où ils partent sur une autre planète, oui.

Note donnée au disque :