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Sepulcrum Mentis › Salvation

cd • 12 titres

  • 1Dark enough
  • 2Insignificance
  • 3Circus of insanity
  • 4Blue hotel
  • 5Apocalypse
  • 6Fallen angels
  • 7Everything's as usual
  • 8Godforsaken
  • 9Salvation
  • 10Sylvia
  • 11Daddy Cool
  • 12The unwholesome

extraits vidéo

informations

line up

Marty (chant, guitare, claviers), Den Haack (chant, basse), Sven (guitare), Hanke (violon), Ron Amazona (batterie)

chronique

Le mieux est l’ennemi du bien mais il est si tentant… Seplucrum Mentis sont allemands, cela explique-t-il cela ? Qu’on songe à Dreadful Shadows, Love like Blood, Aeon Sable ou My Sweet Ermengard et on s’apercevra que les formations pratiquant un goth rock exigeant, complètement coupé de toute racine punk et s’inspirant davantage du progressif, voire du metal et du classique, ne sont pas des cas isolés. S’inscrivant pleinement dans cette démarche, Sepulcrum Mentis, affectionnent les titres courant entre six et sept minutes, comptent une violoniste dans leurs rangs et aiment à distiller les effets, les ambiances progressivement. Rien de répréhensible dans cette volonté de ciseler, d’offrir de véritables pièces plus que de simples chansons, mais le pari est toujours risqué car à trop vouloir en faire, on loupe parfois le coche; qu’on se souvienne des Américains de The New Creatures pourtant pétris de bonnes intentions mais qui n’avaient finalement délivré qu’un disque en demi-teinte (et je ne parle même pas de Tilo 'Rieux. Clayderman' Wolff). Avec ‘Salvation’ (peut-on imaginer titre plus cliché ?), nos Teutons s’en sortent un peu mieux heureusement. Je les trouve pourtant souvent meilleurs sur les compositions plus directes telles que ‘Insignificance’ (j’adore cet obsédant violon qui hante le morceau et prépare aux soli heavy à mi-chemin), leur reprise de ‘Blue hotel’ pas si mauvaise bien qu’ils aient expurgé l’original de toute la simplicité froide et triste qui en fait la saveur (une fois encore, le violon contribue beaucoup à l’émotionnel tandis que les guitares rivalisent de lourdeur électrique pour des effets moyens. C'est pour ça que Chris Isaak sait mieux faire pleurer que vous, les gars), un ‘Apocalypse’ légèrement pompeux mais qui me parle quand même. Les chansons travaillées dans la nuance ne sont pas mauvaises pour autant mais pas toujours à 100 % dans l’effet escompté. ‘Dark enough’, lent et progressif dans le placement de ses éléments suit une logique compréhensible, pas si sombre d’ailleurs au départ; le chanteur heureusement habille parfaitement de son timbre grave, épaulé par un discret violon hanté mais quel dommage que ces choeurs masculins dark folk lourdingues et inutiles ! ‘Circus of insanity’ joue la carte de la valse hantée (on croirait entendre The New Creatures), frise le mauvais goût sans jamais l’atteindre, ces mecs sont de sacrés équilibristes. ‘Everything's as usual’ ruine pourtant son potentiel avec un mixage lourdeau et mal adapté, laissant le pauvre violon (redoutable d’efficacité) faire son truc dans son coin, le chant se trouvant noyé dans une bouillie pas très claire, avec une batterie clairement pas à jour avec ses notes quant à l'intention. Très dommage. ‘Godforsaken’ n’évite pas complètement un kitsch goth metal vieillissant mal auquel cette fois le violon participe. Il y a surtout qu’à force de tergiverser, le disque se met à durer un peu. Pas toujours évident pour une formation très occupée à travailler ses arrangements de réfléchir sur l’agencement global de son album qui manque d’une ou deux punchlines musicales en cours de route pour rehausser la sauce. Certes le combo montre un sens de l’humour appréciable par une reprise de Boney M plutôt sympa (moi, j’aime beaucoup Boney M) qui aurait été plus judicieuse à mi-LP. Bref, vous avez pigé le propos. Ces musiciens ne sont clairement pas des manchots mais ils évoluent sur un terrain miné requérant souvent plus que de la technique un vrai sens du doigté, une intelligence émotionnelle permettant d’éviter le kitsch, l’ennui et la surcharge de gras. Sepulcrum Mentis auraient pu sortir un excellent mini mais le tout sonne un peu long quand même, sans assez de mélodie forte pour donner du corps au marasme technique (‘The unwholsome’, le morceau de trop). Etonnamment, et chapeau à elle, c’est souvent la violoniste qui porte les titres aux côtés d’un chanteur pas toujours bien servi par le mixage qui l’entoure. 3,5/6

note       Publiée le dimanche 18 décembre 2022

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