Ouf, je suis dans les temps, encore quelques jours pour achever ma chronique du dernier EP d’October Burns, un cd qu’on n’est autorisé à chroniquer que durant ledit mois sous peine de le voir s’évaporer dans les limbes… Ouais, bof, la vie n’est pas si mystérieuse mais bon, c’est toujours drôle de l’imaginer. Donc, le collectif international nous sort un second EP qui confirme le tir du premier, du gothic rock ultra classique mais composé et joué par des passionnés du style ayant pas mal de pratique au sein de diverses formations culte. Un changements de line-up cependant puisque c’est désormais Rod Hanna (ex-Return to Khaf’ji’) qui assure le chant. Philosophiquement et en accord avec son logo, une sorte de Yin et Yang, le combo explore les aspects contradictoires de la vie au travers d’une musique évoluant entre influences à la Fields of the Nephilim et The Mission des débuts. Hanna a le timbre grave mais pas trop, assez lambda dans le genre mais c’est un vocaliste très correct. Le groupe travaille en production claire pour mettre chaque élément en valeur et le résultat correspond aux attentes. L’histoire pourrait s’arrêter là, tout est tout beau, tout propre, presque trop net; heureusement, vu l’expérience des artistes, ils ont un bon sens de la mélodie, ce qui nous donne le poignant ‘Cast aside’ ou un ‘Dark time ahead’ à la fois combattif et désenchanté dans son groove. Le goth rocker moyen est souvent, cela m’a surpris, assez peu exigeant en matière de diversité. Du moment qu’il a son chant grave, ses guitares, ses influences post-sistres et compagnie, il est content. Une formation telle que October Burns Black correspond largement à ce type d’attente mais a suffisamment d’atouts en bonus pour occuper les premiers bancs plutôt que l’arrière de la classe.