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Cynic › Focus
- 1993 • Roadrunner records RR 9169-2 • 1 CD
8 titres - 36:09 min
- 1/ Veil of Maya (5:23)
- 2/ Celestial Voyage (3:40)
- 3/ The Eagle Nature (3:30)
- 4/ Sentiment (4:23)
- 5/ I'm but a Wave to... (5:30)
- 6/ Uroboric Forms (3:32)
- 7/ Textures (4:42)
- 8/ How Could I (5:29)
enregistrement
Morrisound Recording, Tampa, Floride, USA, 1993
line up
Paul Masvidal (chant, guitare, guitare-synthétiseur), Sean Reinert (batterie, batterie électronique, synthétiseur), Jason Gobel (guitare, guitare synthétiseur), Sean Malone (basse, Chapman stick), Steve Gruden (chant), Sonya Otey (choeurs), Tony Teegarden (chant)
remarques
chronique
- Styles personnels
- death metal > metal prog
Il y a des albums, comme ça, qui ont une réputation monstre. Ou qui l'acquièrent a posteriori quand l'une ou l'autre oreille distraite se rend compte qu'elle est passée à côté d'un truc fameux que de nombreux groupes ont vampirisé pour asseoir les canons d'un genre nouveau dont ils incarnent, au final, les usurpateurs. Tel est le cas de Cynic, et de son unique album, le redoutable "Focus" qu'on ne présente plus. Je dois bien avouer, à ma décharge, que je ne suis pas un adepte des musiques dites death ou black metal, et si Cynic a éveillé ma curiosité, c'est parce qu'il fût le précursseur d'une fusion jusqu'ici pas encore envisagée : intégrer des éléments de progressif (les constructions complexes surtout) et de jazz (sa technicité en étant malheureusement le seul aspect exploité). Nul doute qu'à sa sortie, "Focus" devait étonner : outre ses digressions dans les genres précités (le bassiste Sean Malone se révélant être l'artisan principal de cette tendance), il y a aussi le chant, doublé et transformé en espèce de cyber langage (repris à son compte plus tard par Fear Factory) et l'utilisation intensive et intelligente des claviers, une première, qui, on le sait, aujourd'hui a été adopté par un nombre incalculable de formations qui, elles, sont dépourvues de l'écoute nécessaire permettant une mise en pratique aussi décente que mesurée de l'instrument. Paradoxalement, des titres comme "Veil of Maya " ou "I'm but a Wave to..." qui sont ceux qui opèrent le plus ouvertement cette hybridation de sons me semblent un peu datés. Si les membres de Cynic ont le grand mérite d'avoir essayé quelque chose d'unique, je ne peux pas m'avancer pour affirmer mordicus que ce croisement contre nature est une réussite totale. Finalement, "Uroboric Forms" et sa rythmique implaccable, de loin le plus pêchu des titres de l'album, ou "Textures", carrément jazz fusion, s'en sortent bien mieux en séparant les genres, et en les juxtaposant, plutôt qu'en les liant au sein d'un même titre. "How Could I", qui clôt le disque, se veut comme un condensé du voyage entrepris et revient donc à la formule précitée. C'est peut-être conscient de ne pas avoir encore trouvé la formule adéquate que le groupe va mettre un terme à sa jeune carrière, Reinert et Malone poursuivant l'expérience avec le bien plus satisfaisant - mais ça n'engage que moi - et tout aussi éphémère Aghora.
note Publiée le dimanche 11 août 2002
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- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Une boule de plus à la réécoute. C'est un truc inclassable, surtout pour l'époque, et qui mixe un tas de choses différentes pour un résultat vraiment unique. Contrairement au death technique actuel, Cynic restait constamment focus sur la mélodie, et pas uniquement sur le côté technique (même si on a énormément de parties de très très haute volée, mais ça n'est jamais "gavant" AMHA).
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- metalgrave › Envoyez un message privé àmetalgrave
beaucoup trop éloigné du death , jamais pu accrocher
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- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Un OVNI, un vrai!
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- luapluap › Envoyez un message privé àluapluap
Je bouffe beaucoup de metal-tech et vraiment cet album est un des pires au monde. L'ambiance est immonde, le côté jazz est tellement kitch/pourri, les vocals sont fades af. Etc etc.
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- COLDSTAR › Envoyez un message privé àCOLDSTAR
Après Sean Reinert en janvier, c'est Sean Malone qui a tiré sa révérence il y a quelques jours. R.I.P.
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