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Konrad Kucz › Air

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Phaedream      vendredi 4 mars 2016 - 11:54

cd • 10 titres • 39:36 min

  • 1Air-First Movement 8:47
  • 2Silver Clouds 4:11
  • 3Towards the Sky 3:22
  • 4Soaring Angel 3:52
  • 5Air-Second Movement 6:23
  • 6Rising Sun 5:05
  • 7Let it Out 1:05
  • 8Daybreak 1:11
  • 9Long Distance 2:42
  • 10Under the Blue Sky 3:00

informations

line up

Konrad Kucz (Synthé, mellotron, claviers et FX)

chronique

Ça fait longtemps que mes oreilles n'ont pas croisées la musique de Konrad Kucz. Depuis 2008 en fait avec le très bon Railroad Paths. Depuis, le synthésiste et gros amant de Mellotron a dévié son tir vers une musique plus symphonique (The Four Seasons) ou plus pop (Kucz & Klake). “Air” est un genre de retour aux sources. Sauf que aficionados de Berlin School, ne criez pas victoire trop vite. Ce dernier album de Konrad Kucz est un genre de portfolio sonique où le maître du Mellotron Polonais expose 10 toiles qui si elles sont toutes teintées des essences de la Berlin School sont aussi les reflets de son immense versatilité, démontrant son aisance autant dans des rythmes bourrés de séquences juteuses qu'avec des ambiances qui flirtent avec les frontières d'une musique plus cinématographique et parfois même plus expérimentale sans pour autant faire un pied de nez à une musique plus accessible. Chronique d'un album qui va déstabiliser l'auditeur par de profonds moments d'ambiances qui frôlent le cauchemar et de beaux mouvement s de séquences bien juteuses qui exploitent des rythmes électroniques que l'on entend pas ailleurs.
C'est avec un dialecte électronique que "Air-First Movement" dévoile ses lourds woosh à nos oreilles. Konrad Kucz dévoile les couleurs de “Air” avec une large onde de Mellotron qui flotte comme une ombre vampirique sur un titre qui dévoilera parcimonieusement les essences de sa collection. Ambiances filmiques, violons cosmiques, pépiements et dialectes électroniques ainsi boucles de rythmes vampiriques tissé par un synthétiseur créatif fusionnent dans un long canevas d'ambiances qu'une ligne de séquences traverse avec ses ions qui oscillent pour un court instant. L'approche respire un peu les essences de la musique concrète enveloppée dans les charmes pas toujours compris de Tomita. Musique de film? Musique intimiste? Il faut entendre la harpe de "Silver Clouds" mordiller nos tympans afin de saisir l'emprise très élégiaque de Konrad Kucz sur les ambiances de “Air” . Un hautbois et des violons pleureurs ajoutent encore plus à la portée nostalgique de "Silver Clouds" qui par moments dégage ces parfums de films bibliques. "Towards the Sky" offre un beau mouvement de séquences qui dansent comme des ballerines agiles sur un tapis d'aiguilles. Les tonalités organiques et les ombres des séquences ornent cette danse sphéroïdale d'éléments enchanteurs à l'oreille. C'est très bon. "Soaring Angel", de même que "Rising Sun" , quoique ce dernier soit moins ténébreux, nous transporte dans un univers d'ambiances sombres et lugubres avec les chants d'une chorale surnaturelle. Un souffle de voix affolée guide "Air-Second Movement" dans une courte introduction ambiosphérique des années psychotroniques. Après 1 minute au compteur, Konrad Kucz étend une très belle structure de séquences qui forge des figures de rythmes rotatoires avec des nuances dans les tons et des trous dans les cercles. Un nuage de brume caresse ces ruades acrobatiques, qui peu à peu accélère une cadence avant de se dissoudre dans un banc de voix chtoniennes et des halètements perdus. Ça me rappelle un peu Clara Mondshine dans Memorymetropolis, mais en moins essoufflé. Du bon Berlin School! Après les innombrables boucles rotatives de "Let it Out", le court "Daybreak" nous entraînes dans des ambiances sombres avec des woosh et des crissements sortis des ténèbres. Tout aussi court, "Long Distance" axe sa promenade cauchemardesque dans des nappes de violon qui passent d'une occulte brèche d'entre les ténèbres à une route vers les cieux. Nous sommes dans l'antre de la musique très cinématographique de Konrad Kucz et "Under the Blue Sky" de le prouver en bouclant la boucle avec une belle ballade électronique au doux parfums orchestraux des années 60.
“Air” est une expérience sonore en soit. On constate tout de go que Konrad Kucz est rendu ailleurs dans sa réflexion en offrant une MÉ qui flirte toujours sur les frontières de l'expérimentation sans jamais trop s'y aventurer, gardant ainsi l'auditeur en déséquilibre. Chaque titre, même les plus courts, est d'une incroyable richesse en tons et en mouvements. Bref, un album qui entiche nos oreilles à chaque écoute!

note       Publiée le vendredi 4 mars 2016

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