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Spooky Black › Leaving

cd • 8 titres • 25:00 min

  • 1Intro (Leaving)
  • 2Pull
  • 3HotelSixNine
  • 4Interlude
  • 5Idle
  • 6Take The Blame So I Don't Have To
  • 7Echoes In My Mind
  • 8DJ Khaled Is My Father (bonus)

extraits vidéo

informations

En téléchargement gratuit sur le site officiel. http://spookyblack.com/leaving/

line up

Spooky Black (voix)

Musiciens additionnels : Producteurs : Curtis Heron (1), thestandard (1), Kid Hnrk (2, 5, 6, 7), Smitty the BG (3), drew the architect (5), psymun (8), Spooky Black (8)

chronique

  • r’n'bromazépam

C’est un petiot wigga qu'on découvre via le vidéoclip amateur de "Without you", une expérience d’hypnose internetuelle qui se vit le sourire ou la bave aux lèvres, selon les préférences. Vêtu tantôt tout en noir, sapé tantôt tout en blanc, on peut le bigler durant cinq minutes de dualité colorique jouant les dindons en pleine forêt, un collier en or en guise de corde au cou, ou affalé sur sa candeur de canapé dépliant une poire de six pieds sous terre, façon neurasthénique. Signalement : une espèce de bambin Kvarforth du peura, à peine vieilli en ses 16-17 ans par deux globes androgéniques qui lui rognent sur les sesos. On rira de sa gestuelle molle, de ses oeillades amoureuses, de son maniérisme de catatonique en période de passivité, de son sourire blanc-clavier qui lui remonte jusqu’aux étagères à spliff ; mais sacré gniard va ! il assure vrai ! et les effets cheaps, la simplicité, la nonchalance, sont à sa musique, en termes cosmétiques, ce que le silence est à la femme. Le grand’vide sublime de la physique atomique est en lui comme l’eau dans le poisson (on l'oublie trop au profit de l'inverse). Et ce chant de doux zombie surfant sur l’encéphalogramme plat du spectre sonore, aux accents lisses de bluesman moderne polydrogué, se retrouve sur ce premier EP, tout récent, qui répond à l’évocateur quoique commun nom de "Leaving" — disons "en partance" —, qui pourrait s’opposer homonophiquement à "Living" tant son contenu sonique tient plus du dernier sursaut agonique de la feuille morte que de la vivacité babillante de maints rappeurs contemporains. J’aime à m'imaginer ce jeune talent comme le descendant d'une race de James Blake affaiblis au Lexomil dont la décadence de début de siècle les verraient murmunner sur des prods d’Eric Dingus. Cependant, ça reste du R’n’B : on s’écarte peu de l’attirail sentimental habituel, on a le droit aux mêmes mélopées pleurnichées, aux mêmes geignements ; mais bon Dieu, que ce blancos mort-vivant est touchant ! On prend le ticket cosmique dès l’ "Intro", et d’empathie, on renifle son rhume éploré avec lui sur l’ "Interlude", on navigue l’âme en peine dans le smog psychoaffectif d’ "Idle", "Pull", "Echoes in my mind"… Cuisinée par trois-quatre producteurs dont le principal est un certain Kid Hnrk, la trame instrumentale est un tissu cotonneux, nuageux, qui pose une ambiance et se fait oublier. Car il s’agit bien de brouiller les ondes — au sens propre — et ce jeu de cachoterie musicale, qui s’accompagne d’une discrétion, voire d’un silence radio médiatique, rend le dévoilement du gonze dans l’intimité de l’écouteur on ne peut plus délectable !

note       Publiée le mardi 23 décembre 2014

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    A.Z.O.T Envoyez un message privé àA.Z.O.T

    A noter que le sieur a sorti un nouvel album en 2017 sous un nouveau nom : corbin (référence à anton je ne sais...)

    A.Z.O.T Envoyez un message privé àA.Z.O.T

    Ce disque vient de m'ouvrir une brèche vers toute la scène hip hop ado fauché (cloud rap qui disent sur RYM)

    Ntnmrn Envoyez un message privé àNtnmrn
    avatar

    Pourquoi pas ! eh eh ! c'est que le sadboy Spooky me parait plus adapté au site avec son attitude ouvertement sombrex.

    Kadamonra Envoyez un message privé àKadamonra

    Et bien ! On est postmodern sur guts je savais pas.. Bientôt des chroniques de Yung Lean ? :o)