The Last Cry › Living in grey

Mais, mais mais...Où sont passés le tonus, le lyrisme flamboyant, les mélodies en titane ? Pas dans cet essai en tout cas et voilà qui me désole; le trio de The Last Cry a foiré le test du second album. Pas totalement, il ne faut pas exagérer non plus, mais inutile de le nier, la déception est là. Peu de critiques à l'encontre de Andrew Birch, sa voix convaincue, légèrement plaintive, assure toujours avec brio derrière le micro mais c'est comme si la musique derrière ne suivait plus. Les sons se font moins sombres, plus froids, avec des guitares flirtant fugacement avec la cold wave, les mélodies tombent vite le masque pour dévoiler des structures convenues qui enthousiasment moins. L'étincelle ranime parfois les braises comme sur 'To dream next to you', 'Broken hearts', éventuellement 'Virtual fix', qui dégagent l'énergie avec laquelle le groupe avait su séduire sur son premier opus; on sent bien également que les musiciens se sont donné de la peine, pas de reproche quant à cela, mais la sauce ne prend que difficilement et jamais totalement. Certaines compos se révèlent carrément pénibles, ainsi 'Jane' et son refrain ridicule ou l'intro longuette du pourtant très correct 'Living in grey'. Autant la magie avait opéré d'emblée sur 'Walking to the edge', autant 'Living in grey' ne parvient pas à dissiper cette impression de dilution, d'édulcoration, comme si le feu sacré s'était partiellement éteint. Regrettable. Vivement un troisième disque pour me prouver que j'avais tort de douter.