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Oh No › Ohnomite

cd • 21 titres • 55:56 min

  • 1Ohnomite Intro
  • 2Real Serious
  • 3The Guns
  • 4Time
  • 53 Dollars
  • 6Lets Roll
  • 7Stop Interlude
  • 8Hallucinations
  • 9Sound Off
  • 10The Escape Interlude
  • 11Whoop Ass
  • 12Ohnomite Jazz
  • 13The Hitmen
  • 14Touch It
  • 15You Dont Know Me
  • 16Dues N Donts
  • 17Piano Interlude
  • 18Runnin The Show
  • 19Ohnomite Outro
  • 20Life Games
  • 21Overload

informations

line up

Oh No (MC, production) + Dolemite (proxénète samplé)

Musiciens additionnels : The Alchemist, Chino XL (MC), Guilty Simpson (MC), MF DOOM (MC), Roc Marciano (MC), Evidence, Med, Pok Dog, Roc C, Damani, Prozack Turner, Easy Money, Termanology, Sticky Fingaz, Frank Nitt, Rapper Pooh, Phil The Agony, Jose James, Phife Dawg, Erick Sermon, LMNO, Wildchild (MC's), DJ Doubledose, DJ Romes (scracthes, cuts)

chronique

  • alternatif

Après Jaylib, Madvillain, Dangerdoom, j'en passe, la petite tradition des noms-valises hip-hop continue, mais ici la collab' se fait non pas entre deux MCs/producteurs, mais entre un rappeur et un personnage de film. Oh No + Dolemite = Ohnomite. Ceux qui ont parcouru les projets passés de Oh No, gavés aux samples les plus impossibles ou les plus sexy (ou les deux), ne seront pas grisés par ce concept album de récréation en collectif, basé sur ce fameux Dolemite, proxénète culte de la vague blaxploitation, dont l'interprète non moins culte, l'inénarrable Rudy Ray Moore, est passé de vie à trépas quatre ans auparavant. L'album lui est sobrement dédié. Quoique vous puissiez craindre ou espérer, pas de hip-hop de maquereau déguinguandé à la Snoop ici, non, plutôt un prétexte pour Oh No de se taper un boeuf tranquille avec une plombée de MC's, et de triturer les beats et les samples les plus badass pour en faire de la schnouf haut de gamme. Et faire que le feeling "mac" reste quand même en filigrane, à coups de répliques burnées savamment disposées sur le bousin, chouravées à la trilogie du Mac à gapette. Armé des extraits vocaux du fameux Dolemite (qui est même crédité comme MC principal, juste à côté de Oh No sur la "photo" de famille, cf la légende de la pochette au verso du livret qui omet quelques blases), et d'un véritable armada de guests (25 invités au casting quand même), qu'ils soient attendus (Metal Face, Alchemist, Guilty Simpson, Evidence) ou surprenants (le papy Erick Sermon, quasi oublié, ou Sticky Fingaz, égal à lui-même avec son flow d'égorgé, sur une prod hélas un peu trop légère pour faire oublier qu'il ne fera jamais mieux qu'avec Onyx), plonge le funk dans un bain de reverb et de traitements quasi-idm qui rappelle à la fois la veine post-electro funk, la branche la plus ancestrale du hip-hop... et, fatalement ou non, ce que le gusse nous pond depuis quelques années déjà, seul ou accompagné. Rien qui n'atteigne le niveau de chimie létale des Gangrene. Rien d'extatique, de grisant. Juste du bon gros beat en barre chocolatée avec des éclats de circuits imprimés croustillants dedans, agrémenté de ces instrus typiques (moins originales tout de même que ce que le gusse a fait avec les Dr No). Oh No contrôle le numérique avec le grain poussiéreux des VHS, et si le tout à un aspect assez opaque comme la tradition familiale le veut, ça s'enfile comme du petit rouleau de printemps tout frais... Les basses bumpent, les beats tchunkent (écoutez moi un peu ce "3 Dollars" qui rappelle les plus gros morceaux du Jaylib), les flows des protagonistes badassent à qui mieux mieux (Roc Marciano sur "The Hitmen", bordel). Bref ça envoie du black spirit en barre chunky et en visions de néons persistantes, à l'ère du journalisme trendy repu d'anglicismes redondants et de mots-valises qui ne passent pas souvent sur les tapis d'aéroport de l'inventivité. P'têtre aussi que certains disques le méritent un peu, ce traitement... surtout quand la forme importe plus que le contenu, malgré un vrai boulot de digger en amont pour dégotter LE sample qui défonce au détour d'un pur instrumental miniature ou d'un délire festif ("You Dont Know Me"), et une coolitude totalement décomplexée, qui a fait quoiqu'on en dise trop souvent défaut au hip-hop alternatif et qui semble revenir en force. Exercice de style un peu stérile ou vrai kiff burné ? Y dit qui sait pas, qui veut pas savoir. Y dit qui s'en fout. Ohnomite, c'est surtout funky fresh, et ça fait des petits yeux rouges aux première luueurs du matin insomiaque, un peu comme au temps des bons Kool Keith. Funky, par clignotements, comme si le pimp renoi de '75 apparaissait façon image-stroboscopique dans un thriller urbain limite futuriste... Fresh, comme un coup de crosse sous le menton, porté par un Dolemite aux prestigieuses rouflaquettes.

note       Publiée le dimanche 11 novembre 2012

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