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John & Paul Healy
Ah les enfoirés ! Voilà un moment que j'avais abandonné l'idée d'entendre à nouveau un excellent Somatic Responses et voilà que l'air de rien, au plus bas de leur forme après une vaine tentative dubstep, ils reviennent comme un rouleau-compresseur avec leur meilleure sortie depuis Circumflex. C'est comme ca avec la pêche ou la photographie : il ne va rien se passer pendant des heures et au moment où l'on a le dos tourné un énorme poisson ou un évènement extraordinaire va débarquer sans crier gare, nous prenant de court. Alors faisons vite volte-face pour profiter au maximum de ce Neon technoïde pour lequel j'ai gardé le son pratiquement à fond toute la matinée lorsque je l'avais mis dans la platine. Que c'est-il passé exactement avec le duo ? Eh bien, ils sont ont fait passer l'efficacité avant les gimmicks, gardé une ligne claire tout du long (un miracle !), pourtant pas nouvelle chez eux : t'éclater mentalement et physiquement une bonne fois pour toute. C'est un disque pour une grosse hi-fi, pas un casque : on peut saisir la production vraiment équilibrée entre ce qui se passe pour le corps et le plancher ('Vulse' & 'Survive', argh) tandis que les éléments pour le mental virevoltent librement à l'air libre. C'est un système complet, en fait, qui se monte tout seul comme une tente Quechua ; sorte de dancefloor cybernétique incluant effet strobos, vertiges éthyliques et excitation physiologique. Plus question de style cette fois car si leurs éléments traditionnels sont là, c'est sur un squelette techno des plus essentiels que l'album se construit, avec des grosses remontées acid à l'ancienne ('Another Rainy Day', 'Meta Material' (!!)), des formules psycho-nano-électroniques bien intégrées ('Repeated Human Error'), un son beaucoup plus raffiné sur leurs formules idm ('Tickling the Machines', 'Wavetwister') de la frénésie bruitiste enfin digne des vieux Venetian Snares (l'enchaînement final 'Super Conductor' et 'Sick Puppy') tant et si bien que je leur pardonne même volontiers les deux titres comprenant des basses wob-wob du plus mauvais goût mais du dernier vent, à savoir les laids et putassiers 'Drilldown' et 'Quantum Religion' qui se sautent heureusement en même temps. Y savaient y faire depuis le début, ces andouilles, et ils se sont bien gardés de le montrer de trop. "Did you always know?" "Oh, no. No, I didn't. But I believed... I believed."
note Publiée le samedi 7 avril 2012
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