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Enregistré par Haus Arafna, Allemagne, 2002-2003
Mr Arafna (voix, manipulations), Mrs Arafna (manipulations, choeurs)
L'édition vinyle est numérotée et comprend un insert+4 cartes 14x20 cm illustrées sur une face.
En aucun cas on ne peut aborder un album de Haus Arafna. C'est lui qui vous aborde, vous assiège jusqu'à faire tomber les éventuelles dernières défenses que vous invoqueriez en vain. L'attente fut longue depuis 1998 et "Children of God malgré quelques singles en guise de "teasers" frustrants ainsi que le premier album de November Növelet (side-project tout aussi vital). Autant dire que "Butterfly" était attendu comme le Messie. Célébration sublimée des caractéristiques propre au duo depuis ses débuts, "Butterfly" prend pourtant le parti d'exacerber la torpeur et le malaise dégagés par ses compositions les plus atmosphériques, rapprochant un peu la démarche des Allemands de celle de Deutsch Nepal comme sur "Son of Cain" qui ouvre la marque. L'agression directe se fait ici beaucoup plus rare mais demeure d'une brutalité pure et remarquable ("I kill to survive", "Mirror me", "Must we burn") et s'inscrit dans un équilibre parfait avec les pièces maîtresses plus "mélodieuses" et décadentes, comme si Dive avait cédé à la tentation "romantique" (le tube immortel "Für immer", "Satanas and friends"). En variant encore plus qu'autrefois les ambiances, les rythmiques et en multipliant les approches vocales Haus Arafna accouche ici d'une oeuvre majeure dont la beauté, la violence et l'incroyable pouvoir hypnotique fusionnent en une seule et même force qui s'étend bien au-delà des étiquettes qui peuvent surgir ça et là à l'écoute de "Butterfly". Tout simplement époustouflant et incontournable.
note Publiée le samedi 15 septembre 2007
Note moyenne 24 votes
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Sec, froid, malade, insidieux: parfait.
Des tubes, emplis de substances noires comme le sang.
Je pense bouddhisme quel que soit la musique :) Ca donne toujours des rapprochements intéressants, comme ici par exemple.
C'est beau de penser Bouddhisme en écoutant Haus Arafna :)
J'aime beaucoup les paroles de 'Invisible'. Elles me rappellent deux histoires issus du Zen ; en premier la transmission de Bodhidharma à Huike ("vous avez ma moëlle") et en second l'histoire du prince Nada qui rend ses os à son père, sa chair à sa mère, son esprit à la nature et s'en va ainsi dénudé prêcher la nature du Bouddhisme.