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Akitsa › Goétie

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Membre Note Date
SangNord      vendredi 6 octobre 2006 - 18:52
Wotaniste      mardi 26 juin 2007 - 01:50
bombay-gum      mercredi 27 septembre 2006 - 02:44
schockraum      mercredi 3 mai 2006 - 02:15
Iormungand Thrazar      mercredi 3 mai 2006 - 01:44
Dead26      lundi 27 juin 2016 - 12:03
Sigur_Langföl      vendredi 15 octobre 2010 - 16:16

cd • 10 titres

  • 1Ouverture de l'esprit
  • 2Haine et Vengeance
  • 3Les Opposants Brûleront
  • 4Revanche
  • 5Les Ruines de la Modernité
  • 6Affront Final
  • 7Hiérarchie
  • 8Pendaison de l'humanité
  • 9Ôde Au Temps Passé
  • 10Dernier Souffle

informations

Enregistré entre septembre 2000 et mai 2001

Version cd numérotée à 500 exemplaires, réalisée en coproduction entre Warhorn Records et Vervandi Productions. Version lp limitée à 300 exemplaires avec un tracklisting différent.

line up

O.T. et Néant

chronique

Premier album des québécois d'Akitsa, "Goétie" sort en 2002 et fait suite à la première démo du groupe "Totale servitude" (aujourd'hui rééditée en double cd "Aube de la misanthropie" avec des bonus par Sadolust Records). Akitsa, c'est bien simple, soit on aime, soit on déteste, c'est le genre de groupe, à l'instar d'un Urfaust ou d'un Woods of Infinity par exemple, qui ne laisse pas son monde indifférent. Les deux compères québecois pratiquent un black metal ultra-minimaliste, à la production très crue, un niveau technique extrêmement basique pour un rendu raw. Vous l'aurez compris, Akitsa est un groupe extrême. Certains jaseront probablement à la vue de la note que je lui donne, mais dès les premières écoutes de cet album, j'ai bien compris que je tenais un monolithe de noirceur et de minimalisme. "Goétie" débute sur une intro de 5 minutes intitulée "Ouverture de l'esprit": un début cérémonieux, quelques percussions, petites lignes de guitare et voix presque méditative. Bref, une introduction en total contraste avec le titre le plus aggressif et violent de l'album qui lui succède, intitulé "Haine et vengeance". Le tempo est rapide, les guitares sur-saturées, les voix mêlées de O.T. et de Néant sont haineuses au possibles, parfois comme vomies des entrailles du chaos. Une tentative de chant clair comme un appel du fond du trou noir, personnellement, j'en entend des mélodies mais il est certain que l'oreille profane aura du mal, il faut persévérer. Minismalisme et mépris: un morceau qui résume finalement bien Akitsa.Le troisième titre, "Les opposants brûleront", est également dans la plus pure tradition Akitsa, et pourtant assez éloigné du morceau précédent. Mid-tempo, le même riff simple pendant trois minutes qui permet au chant de s'imposer, avec une tentative de solo toute basique mais ô combien efficace, voilà qui caractérise bien les québécois. Ils n'en font pas des tonnes, de toute façon, ils n'y arriveraient pas, mais au contraire de nombreuses autres formations au niveau technique plus que moyen (légions dans le black metal, il ne faut pas s'en cacher), Akitsa parvient à un rendu original et efficace. "Revanche" poursuit le disque sur une note très raw, plutôt mid-tempo également, avec un riff bien crade, auquel se superpose une guitare lead toujours aussi basique et des cris de désespoir et de haine très réels. Huit minutes de saleté véritable. On peut considérer le morceau suivant, "Les ruines de la modernité", comme une sorte d'interlude: des percussions éparses, pas vraiment de riff, des hurlements et une dernière minute apocalyptique...Tout ça contribue bien à renforcer l'atmosphère sombre de l'album, point fort du disque. Morceau incontournable de l'opus avec "Affront final", un riff et un rythme de batterie presque punk/oï, une voix de malade mental, un solo basique et écorché, cinq minutes tout simplement délicieuses pour celui qui arrive à apprivoiser l'aspect sauvage et primitif du groupe. "Hiérarchie" est un titre à rapprocher de "Haine et vengeance": joué sur tempo rapide, il est aussi minimaliste et noir que ce dernier. Suit "Pendaison de l'humanité" qui, ma foi, porte bien son nom avec son riff lent et déglingué, des voix de tarés pendant près de huit minutes, un morceau à s'ouvrir les veines en priant pour que le cauchemar s'arrête. Kubrick aurait pu mettre ce titre en lieu et place de la symphonie de Beethoven lors de la tentative de suicide d'Alex dans "Orange mécanique", ça aurait probablement eu les mêmes conséquences. "Ode au temps passé" a un feeling à rapprocher de 'Affront final" mais en plus typiquement black metal avec une ambiance lourde. "Dernier souffle" conclut l'album sur quelques arpèges simples et bruit de bûcher en fond qui s'intensifie jusqu'à nous mener au vide total. Un album d'une noirceur insondable avec lequel Akitsa réussit un pari où bon nombre de groupes échouent: il enfante une oeuvre malsaine et violente non à l'aide de brutalité exacerbée ou de blast beats à gogo, mais simplement avec l'introduction d'un minimalisme forcené et d'une authenticité réelle et obscure. Tout sonne vrai, rien n'est bidonné ici, pas de retouches studio à outrance, juste une ambiance incroyable pour une salve ichoreuse de haine noire.

note       Publiée le mercredi 3 mai 2006

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    Wotaniste Envoyez un message privé àWotaniste
    Exellent album, les pieces sont tous differente et c'Est extremement bien rendu. Un cd avec lequel on se s'ennuie pas. De bon Theme portant sur un nationalisme notoire et la mature nordique, les texte dans l'album sont bien!
    Note donnée au disque :       
    bombay-gum Envoyez un message privé àbombay-gum
    Je l'ai longtemps considéré comme le chef d'oeuvre d'Akitsa, même si ma préfèrence va aujourd'hui davantage à l'aspect direct de SANG NORDIQUE. GOETIE possède cela dit quelque chose d'assez spectulaire, une touche bien particulière qui lui permet de garder un côté bien personnel, bien à lui, même si les influences sont évidentes... En peu de mot GOETIE c'est: Ambiance délétère, une touche expérimentale voir quasi psychédélique, grosse dose de folie, un grand album. Très évocateur, très prenant.
    Note donnée au disque :       
    michel rocard Envoyez un message privé àmichel rocard
    Peut-être l'ambiance la plus extrêmiste qu'il m'ait été donné d'entendre. Quelque part entre Burzum et Xasthur, très basique mais imparable.