Björk Gudmundsdottir & Trio Gudmundar Ingolfssonar › Gling-glo

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wan      lundi 25 juin 2007 - 18:31
Nicko      lundi 31 janvier 2022 - 20:52
EyeLovya      vendredi 13 août 2010 - 15:38
absinthe_frelatée      dimanche 7 décembre 2008 - 01:59
érèbe      samedi 31 mars 2007 - 12:01
Progmonster      jeudi 9 mars 2006 - 15:12

cd • 16 titres

  • 1Gling Gló2:43
  • 2Luktar-Gwendur4:03
  • 3Kata Rokkar2:58
  • 4Pabbi Minn2:42
  • 5Brestir Og Brak3:20
  • 6Astartöfrar2:46
  • 7Bella Símamær2:40
  • 8Litli Tónlistarmaðurinn3:25
  • 9ÞAd Sést Ekki Sætari Mey4:03
  • 10Bílavísur2:40
  • 11Tondeleyo3:33
  • 12Eg Veit Ei Hvað Skal Segja3:05
  • 13Í Dansi Með ÞÉr2:28
  • 14Börnin Við Tjörnina2:50
  • 15Ruby Baby4:06
  • 16I Can't Help Loving That Man3:41

informations

Studio Syrlandi, Islande, 1-3 septembre 1990

line up

Björk (Björk Gudmundsdottir) (chant, harpe), Gudmundur Ingolfsson (piano, tambourin), Gudmundur Steingrimsson (batterie, maracas, percussions), Þordur Högnason (basse)

chronique

  • jazz vocal

Avec cette nouvelle chronique - ma deux mille cent-soixante cinquième si je ne m'abuse - je n'ai pas l'intention de fâcher le lecteur. Bien entendu, il y aura toujours une masse de perturbateurs pour venir titiller nos susceptibilités respectives. Mais, promis, sans avoir ni le profil ni la pétulance du flatteur, rien n'y fera ; même pas le cri de cette population assoiffée de vengeance mesquine. Pour certains, sa mine inspire de la pitié mais Björk, du haut de sa bouille incroyable, admirable folle à qui il ne manque que la paresse, nous revient ici avec un truc doux, une belle thèse. Nous sommes en 1990 et l'aventure Sugarcubes peu à peu s'éteint. Direction et gestion ne lui ayant jamais été confiée, le groupe, du tracas jusqu'au cou, malgré un ultime retour gagnant en 1992, ne survivra pas à son départ que l'on devinait inéluctable. Doutant de leur foi, on avait déjà pu entendre le lutin nordique exercer son talent chez les 808 State. Et bien que trop bons pour la quitter, ils surent tout de même prendre la chose en riant. Le tout était alors trop confus. Après tout, ce n'était pas comme entrer dans les annales en sortant du bus... Cette fois, la sotte remplie de mirages, curieuse de tout, ballade avec elle un nouveau projet ; "Gling-Glo", un nom déjà bien côté dans le cercle des collectionneurs. Il y a si peu de mecs pour faire l'équipe que ceci mérite la fine appellation de jazz vocal. Björk y est secondée par un trio jazz standard. Elle s'écarte ainsi radicalement de la piste des grosses bottes qu'elle avait emprunté jusqu'ici. Mais ce n'est là que le quart de son dû. Il lui fallait tirer un trait d'un seul coup, un coup à se tordre l'humérus. Ainsi, pour que tout ceci puisse paraître un tant soit peu original, elle évite sciemment l'effet de la translation, excepté pour les deux derniers titres, chantés bel et bien en anglais. Seul cachet qui permet à l'album d'en faire à nos oreilles une vraie curiosité. Tous les titres ne sont pas attachants, qu'ils soient courts ou longs. Dans un tel contexte, il n'est d'aucune utilité pour le batteur de développer une curieuse manière de défoncer les fûts. Il reste discret, parce que le genre l'exige. Mais que dire de la musique finalement ? Une curieuse sensation de gélatine panée, façon boîte de chat. Rappelez-vous de "It's Oh So Quiet"... Vous vous souvenez du son dans le clip ? Transformée pour l'occasion en fée-passion aux longs pieds, au sortir de "Birthday", c'est clair que ça changeait pas mal de se l'imaginer alors danser comme un ballot, dans de pétillantes fripes en pure soie de Chine, évoluant dans des groupes de cailles - du sport en ferme en quelque sorte - le tout sous l'impulsion de mouvements aux mutations félines. De quoi lui mettre un dix à sa composition, cisaillée comme une pierre fine. Bien qu'ayant eu finalement le choix dans la date, c'est bel et bien à la mue de novembre que sort ce disque d'exception. Album pourtant passé quasi inaperçu que seule une ressortie tardive toute auréolée de son succès naissant nous permettra de redécouvrir, "Gling-Glo" fût toutefois multi platine en Islande, contrairement au Zambèze où les filles sont, comme chacun sait, belles et gentilles. Elle qui a cette capacité rare de transformer ses délires en peines, bientôt, elle en tirera un horrifique bénéfice, s'extirpant de ce néant fécond. Mais peut-être hésitait-elle à dévoiler trop tôt son but devant tant de candeur ? Car ne l'oublions pas, elle s'est souillée les mains pour en arriver là ; elle en perdait sa belle mine. Tel un coureur de fond, elle trie, elle chipote aussi. Elle jette avec puissance toute son énergie. Jusqu'à l'épuisement. On le sait que trop bien, c'est notre peine qui nous mine. Alors, il faut s'arrêter un instant et compter les points. Si la tentative n'est pas brillante, au moins est-elle audacieuse. En tout cas, les pédagogues ont l'air d'aimer. Alors, il est évidemment tentant de croire qu'il est parfois bon de ne pas se quitter. Malgré tout, Björk avait fait le bon choix ; la suite de sa carrière ne tardera pas à nous le prouver... Rien n'est trop beau s'il s'agit de grandeur.

note       Publiée le jeudi 9 mars 2006

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    empreznor Envoyez un message privé àempreznor
    Xtraterrestre Proggy. Un coup à se tordre l'humerus, les pedagogues ont l'air d'aimer, un truc doux, une curieuse façon de defoncer les futs...etc me font toujours autant rire.
    Chris Envoyez un message privé àChris
    avatar
    Chapô msieur Proggy !
    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
    avatar
    :o)
    Note donnée au disque :       
    vampyrlost Envoyez un message privé àvampyrlost
    :(
    Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago
    J'en ai trouvé 58...mais il y a deux doublons je crois non ?