An Albatross › Eat lightning shit thunder

Sur les traces de leur confrère The Locust, An Albatross œuvre dans une sorte de grind délirant au synthé assez malade et très très fun. En effet, moins violent que leurs compatriotes sauterelles, An Albatross se gargarise au rock'n'roll ce qui donne des trips limite punk et hardcore style Refused, mais avec ce fameux synthé totalement affreux et immonde ! Du rose, du bleu fushia, du vert clair, plein de couleur nous illumine au fur et à mesure que le disque avance, on headbangue, on remue la tête, ici on se marre parce qu'un riff mélancolique vient appuyer un délire synthétique 80's… Le hurleur s'avère être bon malade mental, très Jon Chang dans sa façon de gérer son hystérique, mais aussi un ténor en ce qui concerne des vocalises extrême qui ne sont pas sans évoquer la haine du black metal. Quelques riffs rock parsème la rondelle, et 11 min plus tard, on rend les armes. Le point noir, la production, assez plate, manquant singulièrement de relief et de coffre, poussera sans doute les plus curieux à s'intéresser au second disque, plus abouti, de nos glamouzes.