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Giuseppe Verdi (1813-1901) › Requiem

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taliesin      lundi 24 mai 2021 - 11:44
ellington      jeudi 25 juin 2009 - 20:41
Girardasse      jeudi 30 mars 2006 - 10:16
Dead26      jeudi 11 novembre 2010 - 12:44
Arno      dimanche 30 décembre 2007 - 22:41
Delyseet      vendredi 8 avril 2005 - 18:29
Trimalcion      mardi 29 juin 2004 - 14:17

20 titres - 127:26 min

  • CD1 66.31 Messa da requiem - Requiem et kyrie : 1/ Requiem 5.34 – 2/ Kyrie 3.50 – Suence (dies irae) : 3/ Dies irae 3.06 – 4/ Tuba mirum 2.07 – 5/ Liber scriptus 5.07 – 6/ Quid sum miser 3.52 – 7/ Rex tremendae 3.58 - 8/ Recordare 4.17 - 9/ Ingemisco 3.48 – 10/ Confutatis 5.30 – 11/ Lacrymosa 6.31 – Offertorio : 12/ Domine jesu 10.56 – 13/ Sanctus 2.43 – 14/ Agnus dei 5.17 – CD2 60.55 - 1/ Lux aeterna 6.46 – 2/ Libera me 13.39 - Quattro pezzi sacri : - 3/ Ave maria 5.49 – 4/ Stabat mater 13.20 – 5/ Laudi alla vergine 5.45 - 6/ Te deum

informations

Produit par Walter Legge.

Cette version de Giulini qui réunit notamment Schwarzkopf et Gedda est une référence incontournable. Le chef est ici dans un registre qu’il maîtrise mieux que quiconque et s’est adjoint les voix des meilleurs solistes de l’époque. En outre, les quatre pièces sacrées qui complètent le programme sont d’une profondeur et d’une ampleur extraordinaire, à la mesure de la grande messe à laquelle elles succèdent sur ce double CD.

line up

Requiem : Elisabeth Swarzkopf (soprano) ; Christa Ludwig (mezzo) ; Nicolaï Gedda (Ténor) ; Nicolai Ghiaurov (basse) ; Quattro pezzi sacri : Janet Baker (mezzo) ; Philarmonia Chorus (Wilhelm Pitz : chef des chœurs) ; Philarmonia Orchestra ; Carlo Maria Giulini.

chronique

  • musique sacrée-romantique

Lorsque le grand pape de l’opéra italien décide de s’attaquer à une messe des morts, on se doute qu’il va y avoir du son. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a. Mais plus qu’une longue partition où se lèvent en effet des violences et des forces comme il en existe peu, reléguant le Carmina de Orff à sa juste place de recueil de chants joyeux et profanes, cette messe est un prodigieux voyage dans les multiples paysages, grandioses, secrets ou désolés de la musique sacrée. On y traverse ses montagnes de chœurs dressées comme des remparts de tempêtes, on subit la fureur des cuivres et des tambours, on traverse les mers, porté par la puissance des chants au dessus des nuages… on se retrouve perdu au crépuscule au bord de quelque lac où la lune apparaît, à la complainte discrète et solitaire d’une flûte au milieu du silence. Un voyage éprouvant mais aux visions uniques, avec ses haltes, ses courses, ses épreuves mémorables ; car il n’est rien de semblable à la force majestueuse de ce «Dies Irae», où l’on jurerait de voir Ulmo sortir des fleuves et mers pour hurler sa colère. C’est le chœur, uni comme une armée, les cuivres qui sonnent la charge, les tambours qui avancent et le reste si énorme de cordes, vents et bois déchaînés qui se dresse sans mesure comme les murailles du monde. Les parties pour solistes sont véritablement dramatiques, poussant la grande Schwarzkopf à exprimer déchirures, douleurs, tourments et déraisons sur fond de musique sombre, grondante et militaire, surveillée par le chœur, et où Verdi redevient le musicien lyrique de ses opéras-monstres, mêlant ici la force expressive de la plastique orchestrale et du lyrisme romantique italien à l’émotion douloureuse et terrifiée qui sied à une grande messe des morts. L’entrée en «Rex tremendae» avec son bataillon de chœur est une véritable entrée en Mordor, ses accalmies médianes sont douces comme un soir en Lothlorien… on ne saurait tout décrire. Les quatre dernières pièces sont baignées d’effroi comme de grâce : Sanctus, Agnus dei, Lux aeterna et Libera me, chacune plus vaste et ambitieuse à mesure qu’on approche de la fin. Verdi, pour l’œuvre duquel je n’ai pas un amour aveugle, n’a jamais fait dans la mesure, le petit, le détail. Sa force rustre et directe, dont il avait conscience, assurèrent son succès et sa place, méritée sans doute, parmi les plus illustres. Pour ce requiem il n’a pas cherché à mentir, à se faire plus délicat, plus orfèvre, plus sensible qu’il ne le fût jamais ; mais on lui sait gré d’avoir mis le meilleur de sa science de la dimension, du dramatique et de la puissance au service d’un thème qu’il a su respecter : la Mort… dont l’ombre ténébreuse terrifie toute la partition.

note       Publiée le jeudi 1 mai 2003

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Note moyenne        7 votes

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Sheer-khan Envoyez un message privé àSheer-khan
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  • baff*
ellington Envoyez un message privé àellington

J'aime beaucoup le requiem, mais les " quatre pièces sacrées ", présentées ici en complémént de programme ,sont le vrai chef d'oeuvre. Et tiens , le chroniqueur ne s'est pas trompé dans le choix de la version ( çà va marcher , j'te dis , il va revenir pour m'en coller une ! )

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Arno Envoyez un message privé àArno
C'est beau... mais ça traîne un peu en longueur... Pourtant, je peux m'enfiler "Don Carlo" et La Forza del Destino" sans problèmes...
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Girardasse Envoyez un message privé àGirardasse
Pour moi le requiem de Verdi est legeremment en dessous de Mozart et Brahms mais c'est un chef d'oeuvre, notamment son celebre "Dies Irae", dechainement de cuivres qui sonnent la colere de Dieu. La version de Giulini est LA reference. L'interpretation y est parfaite, le son un peu moins...
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Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago
C'est l'éternel problème de la musique classique. Même si l'on parle ici (et je m'inscris dans ce propos) de l'oeuvre, et donc du compositeur, il n'est pas possible de faire abstraction des interprétations qui, même si elles se réfèrent toues à la même partition, aboutissent parfois à des résultats très différents. Le Sacre du printemps, selon qu'il soit dirigé par Karajan (la meilleure ! :-), Boulez, Dutoit, Monteux ou Stravinsky lui même, présente 5 visages complétements différents, parfois méconnaissables. Ne faudrait il donc pas se contenter d'afficher l'oeuvre par son simple titre et son compositeur, plutôt que par le biais d'un chef, d'un orchestre et d'une maison de disque ?