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Aion › Devotio
- 2000 • Mémorial Records / Nouvelles Musiques Européennes C12 • 1 CD
cd • 10 titres
- 1Ein Beweiss - Version 99
- 2Sous l'orgae
- 3Salut au soleil
- 4Sopra di noi
- 5Devotio
- 6Will
- 7Greensleeves
- 8Au milieu des ruines
- 9Ceux qui vont venir
- 10L'Ascète et le guerrier - Version 99
extraits vidéo
informations
line up
Laurent Bart (chant, guitare, programmation), Stéphane Vadviz (guitares, guitare sèche, chant)
Musiciens additionnels : Diane (chant féminin)
chronique
Avant qu’une bande de boys-scouts ne retrouvent au grenier leurs culottes courtes, leur flutiau d’enfance et les photos de Leni Riefenstahl acquises par Grand-Papa, décident de se réunir au coin de feu avec des guitares sèches en évoquant les heures glorieuses d’une Europe qu’ils n’avaient pas connue et qui surtout n’avait jamais existé, que les concerts ne soient pollués par des faux aristocrates en veste à edelweiss ou des misanthropes autoproclamés (comprenez puceau à 40 ans, vivant chez maman) buvant du Martini pour faire comme Boyd Rice, le dark folk avait quelque chose de passionnant…Quand une poignée de formations post punk tentait de glisser vers quelque chose de différent, incorporant notamment un usage accru d’instruments acoustiques, de structures héritées de l’industriel… C’est un peu de cette nostalgie-là qui m’a poussé vers les Français de Aion. Bien que produit en 2000, leur unique opus n’optait pas pour une orchestration spécialement folk, proposant plutôt une base héritée du post punk goth mêlée d’une fascination pour une certaine philosophie guerrière fantasmée plus que vécue (Evola notamment). Le disque d’ailleurs démarre de manière franche, énergique, au travers d’une cold wave épique, sombre, théâtrale (un clavier légèrement daté aussi mais rien de choquant) avant de basculer avec ‘Salut au soleil’ vers un truc plus dépouillé, folk, rythmé par une boîte, dans la veine de In my Rosary, marquant ainsi la direction musicale réelle de ‘Devotio’, avec de beaux moments, d’autres moins (‘Sopra di noi’ avec ses harmonies faussement bretonnes). ‘Greensleves’ interprétée par une certaine Diane sur la mélodie de ‘What Child is this (Christ the king)’ (un air traditionnel au début) évoque les interventions de Rose McDowell sur les albums de Current 93 et Death in June de manière plaisante. C’est après cette chanson que le groupe relance la vapeur avec un ‘Au milieu des ruines’ très électrique, obscur et rythmé, idem pour ‘L’ascète et le guerrier’. Des compositions entre cold et dark folk telles que ‘Devotio’ tiennent bien la route, alors que ‘Will’ embrasse à pleine bouche la cold wave. C’est varié mais un brin désordonné musicalement, le fil rouge philosophique conférant à l’ensemble la cohérence nécessaire. On ressent fortement les influences britanniques (Death in June, Sol Invictus) mais aussi celles d’une cold wave énergique à la française, sans oublier quelques touches rock héroïques. Possible que les gus soient des identitaires puants (ils ont en tout cas collaboré à des compilations douteuses de ce point de vue-là) mais rien qui ne transparaisse trop clairement ici, ce qui est bien mieux pour la paix de l’esprit et de l’écoute. 3,5/6
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- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Le Martini, blanc je présume et non rouge ? Merci pour la découverte Shelleyan. Les titres cold wave sont quand même bien ampoulés, le reste est beaucoup plus personnel et à ce titre relativement intéressant.