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Derya Yıldırım & Grup Şimşek › Nem Kaldı
- 2017 • Les Disques Bongo Joe BJR014 • 1 Téléchargement Web
téléchargement • 4 titres • 18:30 min
- 1Nem Kaldı5:13 [reprise de Aşık Mahzuni Şerif]
- 23, 2, 2, 34:39
- 3Gurbet4:07 [reprise de Özdemir Erdoğan]
- 4Davet4:31 [poème de Nâzım Hikmet]
extraits vidéo
informations
Enregistré par Antonin Voyant & Graham Mushnik à Larsen & Catapulte Studios, France, 2016. Produit par Grup Şimşek.
https://lesdisquesbongojoe.bandcamp.com/album/nem-kaldi
line up
Derya Yıldırım (chant, saz), Greta Eacott (batterie, percussions), Antonin Voyant (guitare, flute), Andrea Piro (basse), Graham Mushnik (orgue, synthétiseurs, percussions)
chronique
- anatolian pop revival
Mais quel délice. Quand on s’est pris d’écrire sur l’anadolu pop, s’éprendre est le mot, et que voilà comme par magie qu’un groupe sans frontière accompagnant l’allemande d’origine turque Derya Yıldırım sort quatre titres rallumant la flamme avec une classe intemporelle. Plus qu’une flamme, un coup de tonnerre, un coup de foudre, comme l’indique l’association de leur deux noms, Yıldırım & Şimşek. C’est qu’il faut avoir du culot pour s’attaquer à « Nem Kaldı », un des plus beaux morceaux d’Aşık Mahzuni Şerif, d’autant que les grands anciens de la pop anatolienne, Selda et Cem Karaca, en avait donné des versions d’anthologie dans les années soixante-dix. Paradoxalement, et malgré la très belle pochette vintage, faut pas regarder en arrière. La chanteuse Derya Yıldırım, également joueuse de saz, livre une interprétation douce et profonde sur une instrumentation délicatement laid-back, claviers aux teintes irisées, guitare légèrement acide qui tisse sa toile au second plan. Avec la mélodie et les paroles tragiques de Mahzuni Şerif, c’est de la classe pure. Tout amateur un peu éclairé de la pop anatolienne classique ne peut que goûter avec ravissement le salut à Moğollar, et notamment le son de clavier de Murat Ses, sur « 3, 2, 2, 3 », instrumental de folk-rock psyché envoutant précédant « Gurbet », morceau du compositeur Özdemir Erdoğan. Encore une fois, la voix de Derya fait des merveilles en écho à des claviers serpentins. Sans chercher à sonner foncièrement vintage mais en se positionnant dans la droite démarche d’alors, Grup Şimşek fait sien un texte fameux de Nâzım Hikmet, rénovateur de la poésie Turque au vingtième siècle et longtemps prisonnier politique, « Davet » (édité sous le titre « Ce pays est le nôtre » en français : « que les hommes cessent d’être les esclaves des hommes ») sur une composition originale au groove un peu éthio-jazz aux entournures, une rythmique qui claque des doigts et une flute aérienne, un souffle littoral qui traverse la chaleur de la scène où alors, n’en doutons pas, ça danse. Faut toujours danser de toute façon. Faut jamais refuser l’invitation.
note Publiée le dimanche 21 mai 2017
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- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Je suis bien d'accord à tout point de vue.
- Tallis › Envoyez un message privé àTallis
L'album est excellent, ma foi, et mériterait bien sa petite chronique ! :o)
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Oui ! Ils ont joué un set qui ferait une longueur d'album assez nickelle, en fait. Et oui aussi, c'est aussi un peu le seul truc dommage avec cet EP, qu'il soit si court, je dirais, pour l'instant à une seule écoute. (Pas la dernière assurément...). En fait on en aurait même bien repris une ou deux chanson, aussi, de ce concert - mais sans doute qu'ils y avaient déjà passé tout leur répertoire, au bout du rappel. (Et c'est marrant, ils avaient l'air presque étonnés qu'on en redemande... C'est vrai aussi que le nombre de spectateurs présents pouvait surprendre vus le temps pourri et le froid relatif, après cet été bien fournaise qu'on s'est tapé ici).
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Derya !!! (Euh, "de rien" j'veux dire) On espère un album long format dans le futur, pour en avoir plus (j'imagine qu'ils ont joué plus que ces quatre morceaux, comme le mentionnait Klari plus tôt).
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Vus hier soir au jardin des chartreux (à Lyon)... Oh que oui, ça danse ! - même comme ça sous la bruine au début et les pieds un peu collés par la boue, suffit de pousser-tirer un peu plus fort. En passant, j'ai pensé aussi "éthiojazz" tiens, sur 3, 2, 2, 3 (sur 5 temps donc... ça n'a pas gêné la guinche, devinez quoi) - j'y pense encore là en écoutant le disque. Belles interprétations, oui, arrangements assez simples mais pleins d'idées juste où il faut, le rythme vigoureux et douceur "un peu" mélancolique - guillemets mais pas non-plus de grand pathos coulant, du tout. Et quelle voix, oui, super juste, forte et un peu voilée, jeune mais très assurée. Merci au komrad Six pour cette découverte ! (Et pour avoir relayé l'info de ce concert, on serait sans doute passé à côté sans ça et ç'aurait été bien dommage).