Brick Bath › I won't live the lie

Certaines influences demeurent difficiles à ingurgiter. Dans ces cas, la majorité des formations tentent tant bien que mal d'y apporter quelque chose de neuf, ou de dépasser "l'influence". La plupart du temps, ce choix débouche soit sur un album sans personnalité soit tout simplement sur un plagiat. Dans le cas de Brick Bath, j'opterai pour la première partie : un album diablement bien foutu, mais manquant terriblement d'originalité et de personnalité. En effet, pour une fois, la bio ne se plante pas : Brick Bath est présenté comme un croisement entre Pantera et Testament, et on ne peut vraiment pas lui donner tort ! Tout au long des 55 minutes de ce "I won't live the lie", nous avons complètement l'impression d'entendre un Pantera/Pissing Razors particulièrement heavy, aux accélérations up-tempos très "Testamentienne", et aux solos dignes des plus grands du heavy. 14 titres, 14 brûlots, variés, passant sans problèmes entre nos oreilles, aux riffs percutants et techniques et à la production efficace. Bref, ces gars-là ont voulu frapper fort. Malheureusement, j'ai trouvé à ce disque plusieurs défauts : le premier réside dans les solos, hallucinants de technique, mais plats et totalement inutiles aux morceaux. Le second se situe dans la longueur de l'album : 55 minutes, c'est très long pour un album de power metal, surtout quand il ne comporte pas la moindre accalmie, et au final on n'arrive pas jusqu'au bout du disque. A part ces 2 défauts, ma foi légers, mais qui font la différence dans le marché saturé du power metal, Brick Bath a bien ses chances pour devenir un futur tueur, notamment en live où les titres doivent prendre toute leur ampleur. A classer aux côtés des Pissing Razors et Pantera...