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The B.H.D. › Dancing in the shadow

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Shelleyan      dimanche 6 septembre 2015 - 23:17

cd • 10 titres

  • 1The stranger in the garden
  • 2Nothing more to give
  • 3Into the shadow
  • 4My Egyptian
  • 5Too late
  • 6I used to be apart
  • 7Requiem
  • 8The lord of faith
  • 9Too many people
  • 10The love of the innocent

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chronique

The Black Hotel Doorkeeper, ça sonne très Hitchkockien tout ça, du genre le Bates Motel où des drôles de trucs t’arrivent quand tu passes la porte… Bien qu’originaire de Nîmes, ce n’est pas tellement le soleil qu’évoque le projet, plutôt une froideur glauque délicieusement cold wave, avec basse marquée, synthés glacés, chant à la Joy Division… Je sais, vous avez déjà lu ce genre de préambule des centaines de fois. Où les Français se distinguent, c’est au niveau de la production et de l’écriture. On hésite entre le maladroit et le génial, tant enregistrement et mixage dégagent quelque chose de bizarre ; la musique se place d’emblée comme un tapis de fond, rampant, hypnotique, évoluant de manière quasi autonome par rapport à la voix qui sonne du coup parfois presque en décalage. La programmation (ou la batterie, c’est pas évident de savoir) paraît tracer son chemin sans chercher la fusion avec la basse (très en avant au mixage), la guitare surnage parfois en de petites jams (‘Into the shadow’ hanté à la folie par le spectre de Ian Curtis). Ce décalage voulu ou non dégage quelque chose de toxique, de malsain, on a l’impression d’être au centre d’une pièce assailli de sons évoluant comme des spectres sans jamais fusionner en quelque chose de totalement cohérent. Cette impression se trouve renforcée par le fait que le groupe évite volontiers les structures traditionnelles couplet/refrain pour laisser les chansons s’écouler d’une traite. Voilà qui renforce le sentiment morbide omniprésent, surtout que les musiciens n’affectionnent pas les sonorités confortables, torturant volontiers leurs instruments. Au final, après ma nuit passée dans l’Hôtel Noir, je suis mitigé et désarçonné. Il est indéniable que ce disque dégage une atmosphère particulière mais ce fond tapissé, limite saturé, de lignes, ces instruments capturés lo-fi, sonne éprouvant et poisseux. Si les premières compositions fonctionnent plutôt bien, à force, une certaine lassitude se pointe. Comme si le disque reposait uniquement sur ses climats, assez efficaces, il faut l’avouer mais auxquels il manque quelque chose pour prendre complètement. Jusqu’à quel point les B.H.D. sont-ils maîtres de leurs ambiances, à quel point laissent-ils les spectres qu’elles invoquent les dépasser. Je suis bien en peine de le dire. Pour résumer, un album qui a le cul entre ‘Pornography’, Joy Division, Siglo XX et un A Place To Bury Strangers incapable de se lâcher, mais version cachot un peu maladroite… Comme mentionné précédemment, bancal ou génial ? Troublant en tout cas.

note       Publiée le dimanche 6 septembre 2015

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