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The Cure › Pornography

  • Elektra Elektra 9 60785-2 • 1 CD

cd • 8 titres

  • 1One hundred years
  • 2A short term effect
  • 3The hanging garden
  • 4Siamese twins
  • 5The figurehead
  • 6A strange day
  • 7Cold
  • 8Pornography

extraits vidéo

informations

Rak Studio one, Londres, Angleterre, 1982

line up

Simon Gallup (basse, claviers), Robert Smith (chant, guitare, claviers), Lol Tolhurst (batterie, claviers)

chronique

‘It doesn’t matter if we all die’, les interrogations mystiques de ‘Faith’ n’ont pas trouvé de réponses et cette première phrase de ‘ One hundred years’ qui ouvre l’album semble résonner comme un tocsin. Comme l’indiquent les teintes sombres et rougeoyantes de la pochette, les Cure ont plongé en enfer. Exit les brumes, les doutes, la mélancolie, ne restent que noirceur et désespoir. Les rythmes sont plus rapides, axés sur les roulements, ce qui leur donne une légère coloration tribale ; les guitares ont un son plus déchirant, la basse est de plomb et les claviers froids empêchent tout espoir de sortie. Le groupe a porté la cold wave aussi loin qu’il l’a pu, la repoussant dans ses ultimes retranchements. Chaque morceau est un pas de plus dans cette descente vers les abysses jusqu’au funèbre ‘Cold’ (de mon point de vue, la meilleure chanson jamais écrite par les Cure) dont les claviers lourds résonnent comme une marche tragiques. ‘Pornography’ qui clôt cette descente aux enfers est plus expérimental et étouffant avec des voix déformées sur lesquelles se greffent des roulements de batterie, des claviers lourds, des grincements de guitares malsains pour aboutir à cette dernière phrase, cet ultime appel de survie : ‘I must fight this sickness, find a cure’. Ce disque est tout simplement le chef d’œuvre absolu des Cure et l’un des dix meilleurs albums de musique sombre jamais composés. Engendré dans la douleur, il coûtera très cher au groupe qui finira au bord du split et mettra du temps à s’en remettre ; on ne ressort pas intact de l’écoute d’un tel disque. Indispensable !

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le dimanche 12 janvier 2003

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notes

Note moyenne        141 votes

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Medusa Envoyez un message privé àMedusa

J'ai réécouté après une longue pause. C'était mon album préféré quand je suis rentré dans le délire Cure il y a des années, ce n'est plus le cas maintenant. La production musicale me pose problème, en particulier sur les trois premières chansons. Trop virtuelle, chaotique, sans assise, noyée dans les effets. Mais je reconnais que l'enchainement "The Figurehead/A Strange Day/Cold" est un sommet d'émotion et d'intelligence. Je dirais donc, au risque de choquer, qu'il y a une qualité poétique certaine à cet album, davantage qu'une qualité musicale !

Message édité le 16-11-2024 à 03:11 par Medusa

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Bon, "The Hanging Garden", ça reste un vilain trou d'air. Le reste étant ce qu'il est, être magnanime est aisé.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Aaaaaah, Siamese Twins... While my gothic gently weeps...

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Thirdeye Envoyez un message privé àThirdeye

Même si on se sent au fond du trou, cet album fait un bien fou à son âme...

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21
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Je vais enculer les mouches comme je sais faire. Et aller dans le sens d'un mien lointain comm. Je retiens ce disque comme méritant 6 boules, mais pas au titre de l'angoisse et de la dépression qu'il draine. Robert, y a eu des moments où il allait pas fort. Suis même resté 4 ans avec une infirmière psy, fan, qui me le serinait. Elle disait que Robert n'allait pas du tout. Moi non plus à l'époque d'ailleurs. Mais j'ai, je le répète, la vision d'un travail profondément vitaliste, et non d'une angoisse existentielle destructive à 100% . le point fort de ce disque n'a jamais été pour moi la question d'une dépression sans fond. Pour moi ce n'est pas du tout une bande-son de souffrance. Pas une seconde.

Message édité le 23-10-2022 à 18:45 par zugal21

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