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Judith › Play of light

cd • 10 titres

  • 1Play of light
  • 2Dissolution
  • 3Switchblade
  • 4La bella
  • 5Fields of green
  • 6Without her (Judith)
  • 7Air of lovers
  • 8Seeing sun
  • 9Willow
  • 10Drop of passion

informations

Amphion Studios, New-York, USA

line up

Christopher David (chant, guitare, claviers, sequencers), Damian James (basse), Brian Veit (batterie, percussions)

chronique

Contrairement à beaucoup d'idées reçues, les goths (les vrais, pas les bouffons déguisés en vampires qui dansent sur de la musique tuning) ne sont pas obsédés par la mort; si l'aspect sombre des choses leur plaît, c'est avant tout pour chercher des réponses, une forme de spiritualité, éventuellement une grande rigolade pour tromper leurs angoisses (surtout dans la scène gothabilly et sa vision cartoon des choses), une forme d'énergie pour mieux affronter la vie. Ils sont en quête de beauté, non de laideur et la mort célébrée, évoquée, l'est souvent à titre symbolique comme chez les artistes romantiques, symbolistes, surréalistes...Les suicides ne sont pas monnaie courante dans le milieu, du moins pas en Europe car aux USA où la vie peut être si impitoyable, ils commencent à être nombreux à éclaircir les rangs des musiciens goth. A la suite de Rozz Williams, on dénombre hélas des noms moins connus tels que Israel Medina (Akubi Object), JT (Faith and the Muse), Paul Morden (the Brickbats)...En cette année 2013, Christopher David les a rejoints. Un beau gâchis, ce mec avait la classe. Requiem in White, puis après le split, son propre groupe, Judith. Deux excellents albums où son deathrock californien traditionnel croisait les influences spirituelles européennes (l'Art Nouveau notamment) et un dernier essai en 2001, seul un maxi suivant en 2003 avec quatre titres prophétiques ('Pills', 'Valium', Save me', 'For you'). 'Play of light' résume bien son identité, il est bien plus triste que sombre en comparaison de ses deux prédécesseurs, plus fragile également. Les arrangements s'éloignent du deathrock pour se faire plus délicats, plus cristallins, titiller cette lumière si fugace qui se dérobe sans cesse. Davantage encore que précédemment, on sent le travail d'un songwriter, ce besoin d'approcher l'os de la chanson, même si nous sommes loin de la démarche de Human Drama. On peut clairement parler de gothic rock, même de deathrock pourquoi pas, mais apaisé, moins torturé (exception faite de 'Drop of passion')...Un peu las peut-être aussi. S'il est clair qu'elle est moins dense et efficace que par le passé, la musique n'en conserve pas moins de belles qualités émotionnelles à partager. Christopher signe ici de véritables perles de mélancolie ('Switchblade', 'La bella', 'Willow'), croisant une électricité délicate presque nocturne avec des instants acoustiques, laissant l'espace et le silence s'inviter ('Seeing sun') dans des orchestrations dépouillées aux rythmes généralement mid-tempo. Voilà longtemps que je repousse cette chronique; comme je préfère les deux autres disques, je peinais à trouver les mots, la mort de Christopher David a hélas tout éclairé...Une apparence de sérénité qui se dessine comme si la vie apportait enfin des réponses, puis le temps qui passe et le sentiment qu'on n'y arrivera plus, que la beauté quêtée ne trouvera décidément pas sa place sur cette terre...On ressent beaucoup de cela dans 'Play of Light'.

note       Publiée le lundi 26 août 2013

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