Cancer Barrack › Speichel

Ce mini est un point plutôt étrange de la carrière du groupe car il ne propose que deux morceaux mais plutôt longs, 'Reise durch den Tuschkasten' durant plus de dix minutes. Le début de 'Speichel' surprend avec des voix déformées qui laisseraient croire que Donald Duck nous laisse un message avant que la musique n'éclate vraiment. Niveau ambiance, pas mal d'énergie et d'électricité écorchée, le feeling est torturé, le tempo rapide, les guitares vrombissent, la tension ne quitte pas la chanson, l'expérience éprouve les nerfs mais honnêtement, je ne sais pas si on retient grand chose au final. La seconde pièce va mettre plus de temps à poser son climat avec une intro à base de cordes synthétiques couplées de bribes de voix éparses, un peu comme pour un générique de film d'épouvante. Puis les boucles s'accélèrent, d'où une impression d'un mécanisme qui s'emballe, échappe au contrôle de son créateur. Plus d'électricité ici mais de l'électronique accentuant l'aspect le plus dark wave du groupe. Il y a de belles lignes de clavier et une petite touche expérimentale sympa (presque deux minute de final quasi bruitiste) mais globalement, on se demande bien s'il était utile de faire durer cette composition si longtemps. Ce mini sent le remplissage; peut-être le groupe s'est-il fait plaisir en se lâchant mais j'avoue qu'après écoute, on se demande à quoi pouvait bien servir un tel enregistrement.