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Lyonel Bauchet › The Secret Society

  • 2011 • DiN DLL DiN DLL 11 • 1 Téléchargement Web

cd • 9 titres • 61:46 min

  • 1Introductory March to the Secret Society 6:26
  • 2Lifeworld 9:22
  • 3Ocean Spleen 4:19
  • 4Pavane K4816 7:02
  • 5So Much for Subtlety 3:51
  • 6Each Will Have His Personal Rocket 13:19
  • 7Dawn 4:23
  • 8Blissfully Ours 4:56
  • 9Thank You and Good Night 7:50

informations

Composé, enregistré et mixé par Lyonel Bauchet au Studio78, en France, entre 2010 et 2011

Pour en savoir plus sur Lyonel Bauchet et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http ://vimeo.com/lyo

line up

Lyonel Bauchet (Buchla 200e modular synthesiser, Schippmann Ebbe und Flut, Metasonix D1000, KV100 & TM1, Analog Solutions Oberkorn 3 & Vostok, Minimoog Voyager Korg Wave Drum, Spectrasonics RMX, Fxpansion BFD2 Drums et MOTU M5 sampler)

chronique

The Secret Society de Lyonel Bauchet respecte les préceptes du label de MÉ contemporaine DiN; une musique sombre et expérimentale qui tergiverse entre les rythmes stagnants et ambiances sur des structures sombres et expérimentales. Des rythmes plus implosifs qu’explosifs avec des réminiscences aussi éclectiques que Tangerine Dream et Autechre en passant par Spyra et Namlook, voilà de quoi est fait ce premier opus du synthésiste de France. Loin d’être un nouveau venu dans le syncrétique univers de la MÉ contemporaine, Lyonel Bauchet possède une vaste expérience au niveau musical, ayant composé plus de 2000 pièces de musique pour la télévision, le cinéma et la radio. Mais il n’avait jusqu’alors produit aucun album et c’est à Ian Boddy que nous devons ce petit bijou qu’est The Secret Society. C’est en apprivoisant le complexe et immense synthétiseur modulaire Buchla 200e que Bauchet se fit remarqué par Boddy. Il posta des clips sur Internet tout en expliquant le processus de son apprentissage lorsque que le fondateur de DiN le remarqua et l’invita à réalisé son premier opus. Un premier opus qui laisse entrevoir d’intéressantes perspectives d’avenir, autant pour nous que pour Lyonel Bauchet.
Un voile métallique perce le silence. Une fine pulsation en émerge, initiant les premiers balbutiements de The Secret Society. Tissé dans une approche intrigante et mystérieuse, où le rythme indéfini bat sur des pulsations arythmiques et des percussions feutrées, "Introductory March to the Secret Society " progresse dans une ambiance en sursis. Des tintements autant tibétains qu’abyssaux, de chœurs chtoniens, une brume lugubre et de sinueuses réverbérations menaçantes ornent le décor sonore de ce titre qui tergiverse constamment entre ses ambiances et ses tourments. Une prémisse qui suivra tout au long de The Secret Society. Plus animé, "Lifeworld" avance dans une ambiance nébuleuse, quoique sa structure rythmique soit plus insidieuse et hybride. Une structure sombre et lente qui progresse d’une démarche voilée avec des pulsations/percussions frénétiques palpitant et galopant sur un rythme circulaire au noyau polymorphe. Un rythme qui augmente continuellement sa force avec une tangente vitaminée par des percussions tribales, il glisse vers un techno sombre, à la Juno Reactor, pour trépider d’une démarche désarticulé initiée par une panoplie de percussions tribales et métalliques. Dans un autre registre, "Ocean Spleen" est un ambiant sombre aux lourdes vagues de synthés enveloppantes, alors que "Pavane K4816" propose une structure légèrement plus animée. Une ballade électronique expérimentale et lugubre qui évolue lentement sur une structure ascendante assaisonnée par des souffles ténébreux, des bourdonnements sinistres et une brume méphistophélique qui enveloppe des accords et des riffs égarés de claviers et/ou piano électrique. "So Much for Subtlety" est superbe et accrocheur avec ses arpèges limpides qui tintent et flottent lentement sur une structure circulaire hachurée. Pour un court titre Lyonel Bauchet y a mis le paquet avec cette mélodie fragmentée dans un univers éclectique sombre et fortement animé par de bonnes percussions qui martèlent une structure stroboscopique où les rythmes composites enfoncent le marteau de nos tympans.
Sombre et en constante et subtile évolution "Each Will Have His Personal Rocket" est une lente procession d’un rythme ambigu et hésitant. L’intro est obscure, voire noire, et progresse avec des pulsations qui accentuent constamment leurs duels rythmiques sous des souffles glauques, des vents noirs ululant tels des sirènes et une ligne de basse aux notes vrombissantes. En mi-parcours les percussions s’arriment à cette lente procession rythmique. Le tempo progresse alors avec des roulements de peaux électroniques et un rythme plus spasmodique qui gesticule maladroitement sous les sombres et glaciaux vents synthétisés. Un autre titre accrocheur, mais pour des raisons totalement différentes, "Dawn" est un autre joyau qui plaira assurément aux fans de Tangerine Dream et des séquences roulant comme des billes dans les albums Hyperborea et Poland. Superbes, ses séquences roulent et suivent une très belle courbe oscillatoire sous de suaves souffles de synthé, nous amenant à des souvenirs d’une belle époque de Tangerine Dream. Un très bon titre qui précède le non moins savoureux "Blissfully Ours" qui est aussi accrochant et invitant à taper du pied que "So Much for Subtlety", sauf que la structure est plus sèche et saccadée. Un autre titre accrocheur que l’on ne se lasse d’écouter, "Thank You and Good Night" clôture The Secret Society avec un tempo souple dont les courbes et les boucles élastiques s’accrochent aux bourdonnements irisés ainsi qu’à de superbes percussions. Des percussions qui moulent un canevas rythmique envoûtant et dont les coups clairs et résonnants annoncent de belles modulations rythmiques. Pénétrant, le synthé lance de belles couches aussi éthérées qu’enveloppantes, croisant au hasard des riffs et des souffles éperdus. C’est une superbe conclusion pour un album aux antipodes des rythmes, influences et mélodies.
J’ai adoré ce premier opus de Lyonel Bauchet. Voguant sur plusieurs influences et approches rythmiques, The Secret Society touche à toutes les sphères et possibilités des styles que la MÉ et les synthétiseurs peuvent influer. Et étalé sur 60 minutes, on doit admettre que la diversité est telle que l’on doit assouvir notre envie d’exploration sur plusieurs écoutes et encore. Disponible en format téléchargeable sur le site de DiN, The Secret Society vous garanti 60 minutes de pure magie et tout le bonheur qui s’y rattache.

note       Publiée le mercredi 26 octobre 2011

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    C'est moderne, c'est beau et ca claque, à la croisée de l'ambiant anglaise et d'une electronica raffinée avec des passages uptempo vraiment immersifs. On dirait du Solar Fields par endroits, notamment dans les basses et les pads immenses. "Each Will Have His Personal Rocket" est une merveille !