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Ehnahre › Taming the cannibals

cd • 6 titres • 35:23 min

  • 1The Clatterbones
  • 2Foehn (Lullaby)
  • 3Animals
  • 4Birth-Dues
  • 5Revelation and Decline
  • 6Birth

informations

line up

Greg Kelley (trompette ; Nmperign, Heathen Shame), Ryan McGuire - Bass, Double Bass, Vocals, Percussion (Kayo Dot) ; John Carchia - Guitar, Vocals (Kayo Dot) ; Ricardo Donoso - Drums ; Other contributors : Jonah Jenkins - Vocals (Only Living Witness, Raw Radar War, Milligram, Miltown) ; Forbes Graham - Trumpet (Kayo Dot, XthoughtstreamsX) ; Greg Massi - Guitar (Baliset, Maudlin of the Well/Kayo Dot) ; Noell Dorsey - Vocals ; C. Spencer Yeh - Violin

chronique

Que serait Saïmone s’il ne chroniquait pas du Saïmone ? On se demande déjà ce qu’il fait là (il était pas parti, au fait ?) ; lui-même se pose la question. A moins que son compte n’ait été hacké. Ou qu’il ait refilé les codes à un imposteur. Ou qu’il ne soit qu’une saloperie de bot (i’m on a bot). On ne sait pas trop, je crois qu’on s’en fout. Ehnahre, pour se débarrasser de l’auto-référence, c’est avec des gars de Kayo Dot, et quelques musiciens aguerris du free jazz (Spencer Yeh, Greg Kelley). Une fois délayé, on remarque qu’effectivement, le lien n’est pas gratuit : on pense à Downsing, à Lembency. Sauf qu’en place de la luxuriance crâneuse des mélopées jazzy feutrées caressées du velours bordeaux des coussins du canapé, c’est un tapis de fakir aspergé du sang des infidèles au milieu du désert. Qu’il n’y ait rien à quoi se raccrocher, c’est une chose : le dernier Khanate nous avait habitué, aux rythmes qui se dérobent et disparaissent sous eux, aux multiples jets fulgurants de distorsions, à la voix (multiple, atroce, cracheuse, glaireuse) qui raconte n’importe quoi n’importe comment avec le sentiment qu’une vieille sorcière lubrique lui pénètre le fondement avec une râpe à gruyère. Que des instruments comme la trompette et le violon viennent y faire quelques embardées free dissonante au possible, à tel point que la plupart du temps on sait pas qui joue quoi, quel est ce son que j’entends ? un larsen ? un violon ? ; c’est déjà pas banal. Et faut bien avouer que ça en rajoute dans le glauque ; déjà que dans le genre malsain celui là se pose comme le truc de l’année – si l’on excepte l’intervention (magistrale) de Jonah Jenkins le temps de quelques douceurs qui évoquent étrangement Mark Lanegan ( ?) ; peut être bien la solitude ? Bien qu’il soit imprévisible (on ne sait jamais vraiment où est la part d’improvisation), d’une violence extrême (je vous ai pas parlé du son ? mince…), cauchemardesque, tétanisant et terrifiant (je crois que le mot que je cherche, et qui ne sera pas utilisé n’importe comment, c’est folie) ; qu’il soit atemporel et protéiforme (je continue de l’adorer, ce mot) ; on va le dire comme ça : qu’il soit rapide ou lent, rythmique ou non, instrumental ou hurlard, tordu et replié sur lui-même et tendu comme un élastique, qu’on y comprenne quelque chose, ou rien du tout, c’est un truc assez unique et extrême, pour non seulement figurer sur ces pages, mais aussi pour que vous vous y intéressiez. A l’aventure, peut être ; hey, tomber dans un puits, ça fait partie du jeu.

note       Publiée le vendredi 10 décembre 2010

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    "Head scratcher" comme disent les ricains. Cinq écoutes en deux jours et je ne sais pas vraiment quoi en penser. Du côté des mauvais points: album bizarrement lassant malgré ses pauvres 36 minutes (cela dit, on y revient assez vite- vraiment étrange), l'apport totalement (et malheureusement) inexistant de musiciens de haut vol comme Greg Kelley ou C Spencer Yeh. Ca suinte l'alibi culturel jazz à plein nez. Et ça sent le concept à la John Zorn tout autant; et comme chez Zorn, le concept est censé servir de fil conducteur ce qui bien entendu n'est jamais que le meilleur moyen de se planter et d'avoir en définitif un disque incroyablement décousu. Alors, quand est-ce que ça marche? Ben, par séquences, pardi! Pas vraiment de fusion mais un collage un peu foutraque de vignettes alternativement doomy, death ou black, post-rock à d'autres endroits qui sonnent parfois étonnamment biens (la voix m'a fait penser à Ihsahn par moments, les passages death assez tribaux à des riffs à la Nile pour ce que j'en connais, les passages alt-post rock presque à du Slint sous amphétamines). Une vague impression d'écouter un groupe de prog-métal extrême (et pas mauvais en l'occurrence) en train d'improviser, à la recherche d'idées, dans sa cave.

    Note donnée au disque :       
    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    Oui, tres chiant le premier Ehnahre, riffs aléatoires façon je suis intello, voix pourrie. Avec des mecs de Kayo Dot, qu'attendre d'autre?

    Powaviolenza Envoyez un message privé àPowaviolenza
    avatar

    neeeeed !!

    absinthe_frelatée Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée

    Oui, et je l'ai trouvé très chiant. C'est pour ça que j'ose pas vraiment m'attaquer à celui-ci (enfin pas en priorité).

    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Quelqu'un a t il écouté le précédent?

    Note donnée au disque :