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Leper › And everybody died

cd • 14 titres

  • 1Opening
  • 2Primul (the first)
  • 3I ca vrei (take what you want)
  • 4Lyken (werewolf)
  • 5Ai grija ce spui (Watch what you say)
  • 6Lins (lick)
  • 7Voal negru de dantela (black lacy veil)
  • 8Casa (head-case)
  • 9Legea lui Caesar (Caesar's law)
  • 10Solitudinea se strecoara (the creeping of solitude)
  • 11Ich riche Blut (I smell blood)
  • 12Noch ein Versprechen (another crime)
  • 13Trotz der Kraehen (despite the crows)
  • 14Spielplatz (playground)

informations

Le 15ème titre est un bonus caché. http://www.myspace.com/leperdied

line up

Skot Shaw (chant, guitare, synthé, programmation), Otto Jensen (basse), Hilde Bialach (violoncelle)

chronique

Bien qu'issue du terreau goth, la musique des Américains de Leper n'est pas si aisée à décrire. Voilà en effet un groupe qui puise ses inspirations dans pas mal de genres pour créer son propre univers que je décrirais comme profondément mélancolique avec quelque chose de vénéneux, amer, qui éclate parfois en colère absolue. Les lignes sont résolument dépouillées, axées principalement sur le chant, la boîte, la guitare et la basse; s'ajoutent parfois quelques notes de clavier, de violoncelle (l'excellent 'Primul'). C'est curieux à dire mais selon les titres, je songerais presque à une version morbide des White Stripes (le splendide 'La ca vrei', 'Trotz der Kraehen') mais là encore, la description serait trop simple car 'Lyken', 'Voal negru de dantela' ou 'Al grija ce spui' se rapprochent nettement d'un gothic rock limite deathrock mais exprimé de manière vraiment personnelle dans les orchestrations; le second débute avec des percussions rituelles avant d'éclater en un feeling plus rock. Et que dire de 'Lins' ? C'est presque une touche Nine Inch Nails qu'on y trouve. C'est d'ailleurs à mon avis la faiblesse de l'album, les deux tentatives plus violentes que constituent 'Casca' (très Ministry dans sa violence ultra-rapide, ses vocaux saturés) et 'Lins'; le duo n'est jamais aussi bon que lorsqu'il compose dans une ligne blues funèbre, dépouillée, avec de-ci de-là des touches shoegaze ou légèrement froide et cristalline. Je ne suis pas en train en dire qu'il rate ses titres rythmés car 'Legea lui Caesar' ou 'Noch ein Verbrechen' prouveraient le contraire. C'est tout simplement que l'on y retrouve cette même économie de notes si déchirante et ce chant à la fois profondément banal mais également totalement sur le fil du rasoir. Leper excelle dans cette simplicité résignée ('Solitudinea se strecoara', 'Ia cavrei', 'Ich riche Blut' avec son piano glacé), terriblement sombre mais sans agression...L'obscurité véhiculée par les composition sonne si naturelle et inéluctable qu'elle hypnotise; les quelques chansons violentes en viennent à briser le charme assez désagréablement et l'on peut déplorer le final avec sa colère presque hors de propos lorsqu'on s'est laissé porté par l'amertume des autres compositions. Il n'empêche, la musique de Leper se profile à part, fascine, interroge, fait réagir; je ne puis que vous conseiller de découvrir et vous faire votre propre idée; leurs titres peuvent se faire le reflet de bien des émotions. 4,5/6

note       Publiée le vendredi 13 novembre 2009

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    commentaires

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    Kagoul Envoyez un message privé àKagoul

    Je confirme c'est excellent ! inclassable, original. première écoute vraiment enchanteresse :-)

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    ouh ç'a l'air bon ça