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PJ Skyman › Walkers, simply we are

cd • 3 titres • 78:29 min

  • 11 Way of Orion 15:03
  • 22 Nameless 7:20
  • 33 Splif Bal Speed 56:06

informations

Composé et enregistré entre 2003 et 2007

Pour entendre des échantillons sonores et en savoir plus sur l’artiste, visitez son site web au : http://www.pjskyman.com/thedm.html

line up

PJ Skyman: Keyboards, PC, samplers et FX

chronique

Eh puis? Êtes-vous allez à l’adresse électronique que j’ai laissé lors de ma seule chronique de PJ Skyman? Vous avez ignoré? Vous avez boudé? Il est encore temps de vous reprendre, mais ce 2ième effort de PJ Skyman risque d’étonner à fond de train. Pas vraiment reposant, je dirais même quelque peu agressant, mais pas assez pour le contourner. En fait, plus on écoute, plus on se surprend à y trouver des qualités (notamment aux niveaux de la fonte des rythmes), mais pour y parvenir faut enlever les oreilles traditionnelles et les remplacer par des plus libertines…Et pourtant, l’ouverture laisser tellement rêveur. Une ouverture ambiante qui anime les premières mesures de Walkers simply we are. Un ambiant caustique à la Klaus Schulze sur Black Dance, plus particulièrement Ways of Change, avec une des vagues qui ourlent dans un cosmos intersidéral et métallique, filtrant de lourdes réverbérations qui ondulent avec une stridence fantomatique. Un synthé aux ondes ocrées, dont la déviance et l’approche corrosive mordent les tympans aussi fort que peut envoûter une sonorité analogue. Atonal, le mouvement prend vie vers la finale avec une batterie sur vitaminée, empruntant plus que jamais une approche typiquement Schulzienne. Une belle ouverture qui se noie dans un flot sonore sans limites, un peu à la sonorité qui nous attend sur Walkers simply we are.
Nameless ouvre avec une cymbale qui sort du néant, crevant une cadence lourde et martelante sur une structure hoquetante. Une approche plus technoïde avec des percussions qui déjouent un rythme en parallèle sur un synthé aux ondes hésitantes. En mi-parcours, la structure rythmique permute pour offrir une cadence à contre courant qui halète d’un tempo mâchouiller par une scie mécanique qui glane dans un univers de free jazz. Délirant et audacieux, surtout en fermeture, avec une cacophonie tordue qui emprunte les effluves d’une orchestre en méditation névrotique. Un titre pour audacieux et pour les oreilles pas du tout frileuses. Cette finition se poursuit en ouverture de Splif Bal Speed. Un long titre épique qui tangue sur plusieurs approches rythmiques et qui délaisse son intro tétanisée pour emprunter une rythmique plus harmonieuse, avec un synthé aux vagues récurrentes façonnant une séquence lourde, truffée de pulsations pesantes. Un tempo plus techno, avec effets de claquements, ouvre une marche cadencée, animée par de superbes percussions congas et bongos. Une transe mi sédative, mi névrotique qui ondule sur un synthé flottant, avant qu’une sirène hoquetante et giratoire refaçonne le structure sonore qui aboie d’une intensité mordante, juste avant un doux repos qui baille sur une onde réverbérante et reprend de plus belle sa morsure tétanisante sur des rythmes en constante permutation. Ainsi va Splif Bal Speed. Un univers sonore qui oscille entre l’anarchie musicale et de douces harmonies sur des rythmes déchirés, déchirants, qui tantôt embrassent un univers de transe et d’ambiant dans une structure sonore des plus éclectique, sur un long morceau qui dure près d’une heure.
Pour ce 2ième opus, PJ Skyman est nettement plus audacieux et s’amuse à triturer les rythmes, ainsi que l’ambiant, dans un univers sonore délirant où la cacophonie devient une symphonie pour les oreilles les plus hasardeuses. Dur…Très dur. Parfois agaçant, mais pas dépourvu d’intérêts. Il faut juste savoir dans quoi on s’embarque et on suit aisément le délire du synthésiste et sonoriste Français.

note       Publiée le mercredi 30 septembre 2009

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    ...et Richard Pinhas continuera seul, après une interruption de presque 10 ans (1983-1992), une éphémère reformation de Heldon en 1998 (Richard s'était pourtant engagé à ne jamais remonter son groupe) a donné naissance à l'album "Only chaos is real" en 2001 : Only chaos is real. A écouter aussi le projet Schizotrope avec Maurice Dantec (3 albums sortis).

    Dernier album sorti, l'année dernière : "Keio line" en duo avec Merzbow !

    Moi non plus je ne te connais point !

    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Heldon était un groupe français fondé dans les années 74 par Richard Pinhas( guitariste de son état).Après un début de carrière marqué par une inspiration très "frippienne", le groupe se démarque en introduisant dans sa musique de l'électronique,puis, en engageant un batteur( François Auger),réussira le tour de force de créer son propre style musical reconnaissable entre mille( "Agneta Nilsson", "Interface","Stand By")jamais imité et inimitable.Heldon, dans ce domaine là, reste pour moi une référence. "Certains d'entre-vous me connaissent-ils ?".En ce qui me concerne, la réponse est non.

    Note donnée au disque :       
    pjskyman Envoyez un message privé àpjskyman

    Mmmmh, comment dire ? Un "Merci" ne serait évidemment pas à la hauteur de ce que je lis ! C'est tout bonnement incroyable de voir que ma maigre contribution suscite autant d'engouement ! Je ne manque pas de noter toutes ces références musicales qui me sont parfois totalement inconnues, comme Heldon, et parfois très familières, comme Schulze bien sûr, même si je reconnais être fan de Cyborg avant tout. Voila, j'ai du pain sur la planche. C'est bien la preuve que la musique est un moyen de partage ! Certains d'entre-vous l'on très justement remarqué, je suis un gros fan d'Aérotrain, et je ne manque pas de m'en servir sur cette pochette, étant donné que ce rail m'a énormément inspiré. Question qui n'a rien à voir : certains d'entre-vous me connaissent-ils ? (juste par curiosité :-) )

    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Dès les premières mesures, on se dit que PJ Skyman a changé d'orientation musicale.Way of Orion est très schulzien .Et l'on pense ostensiblement à Body Love, Moondawn.Sans Nom est complètement différent.Titre très étonnant avec ses rythmes décalés qui fracassent durs et décroisés, par moment fait penser à un Daft Punk qui aurait un peu abusé du sniff.La pièce maîtresse de ce disque ,c'est bien sûr"Splif Bal Speed", presque une heure où PJ taille en pièces l'ambient dans le sens radical du terme.Là où Steve Roach vous entraîne vers un havre de paix et de sérénité, PJ fait l'inverse.Tout y est içi inquiétant, louche, glauque, pas franchement serein.Et les sirènes de polices et les chiens franchement ne rassurent pas vraiment.Pas d'échappées içi vers des espaces intersidéraux, des fonds abyssaux ou d'immenses plaines désertiques.Tout est terre à terre.Musique terriblement urbaine, PJ invente un nouveau genre, "l'urban ambient".C'est très prenant, d'une incroyable audace et remarquablement bien fait.Et j'en démords pas, la comparaison avec Heldon, du moins dans la démarche, me semble frappante ; en maltraitant( cassant) un genre, créer son propre univers musical.Et ça fait quand même plaisir à voir qu'en France, on est encore des artistes innovateurs et créatifs.Faudrait il encore que les médias les remettent à leur juste valeur.Et là, franchement, c'est pas gagné...

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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    Vraiment riche comme voyage. "Splif Bal Speed" ballade très loin. (et ce petit côté vieilles bd 60's de Guy l'Éclair..)

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