Voilà un groupe qui a énormément contribué au succès du hardcore typé "rock'n'roll" de cette décennie, avec toutes les bonnes choses (Burn Hollywood Burn, early Everytime I Die, Kaospilot) et pas si bonnes (suffit de se promener une petite heure sur myspace pour en trouver des dizaines) que ce mouvement plus tellement hype a pu apporter. Ces norvégiens sont principalement inspirés par Refused, c'est indéniable, mais mélangent la recette suédoise avec du screamo d'outre-mer (Orchid !!) et une noirceur sale typiquement norvégienne (voir Allemande – Brème n’est jamais très loin). Et inutile de le préciser, ça défonce. Ce MCD défonce comme jamais Jr Ewing ne redéfoncera après, s'adoucissant inexorablement au fur et à mesure des années. Voix hurlée jusqu'à la mort (parfois rarement parlée ou pleurée), mèches, batterie burnée et accrocheuse ("The Switch") tout en restant assez binaire, mix organique as fuck, riffing acmeique abrasif et basique carburant à l'octave et à la dissonance open-chordée simple mais efficace, basse dégueulante et fuzzée... Une recette qui parait plutôt classique aujourd'hui en 2007, car moultes fois copiée, mais qui fait ici preuve d'une fraîcheur désarmante (malgré son indéniable odeur de putréfaction). Kiffant, mes aïeux.