Silence & Strength › Le Divin Cagliostro

Je dois vous avouer que je ne suis pas un grand amateur de dark-folk, scène surtout lié à l’indus par des racines ancestrales (David Tibet ? Scott Walker ? Douglas Pearce ?) communes, mais dont les sonorités cristallines ont de quoi surprendre les plus hermétiques (je généralise, hein, n’allez pas me poignarder la nuit prochaine pour autant). Bref, Silence & Strength officie dans un hybride dark-folk/dark ambient ; et si l’intitulé peut tout de suite faire penser au premier Ordo Equilibrio ‘Reaping the fallen… The first harvest’ ; je vous rassure, ‘Le Divin Cagliostro’ est beaucoup moins sombre. Quatre titres folk, aux relents méditerranéens (‘5’), pop (‘8’) et martiaux sur les deux variations d’un magnifique titre (‘2’, puis sa version acoustique ‘7’) viennent se perdre dans des contrées inconnues, parfois juste désertes (la fin de ‘1’), tandis que d’autres nous plongent dans des pleines séances rituelles (‘3’ et son très beau final). L’ensemble tire sa cohérence sur sa thématique d’ensemble, basée sur la vie de Joseph Balsamo dit ‘le Comte de Cagliostro’ (1743-1795) qui apporta la Franc-Maçonnerie Egyptienne et divers élixirs fabuleux qui l’ont mené (arnaques et méfiance aidant) au cachot. On pourrait reprocher au groupe de s’imprégner de mysticisme à l’emporte-pièce, et de ne faire que suivre un mouvement déjà un peu désuet, mais la sincérité de la démarche et la qualité du travail nous font oublier tout cela (Au moins, ça nous change d’Aleister Crowley – bien que le nom du groupe en provienne - et HP Lovecraft).3,5/6