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Deep Purple › Shades of Deep Purple

cd • 8 titres • 43:34 min

  • 1And the address4.32
  • 2Hush4.21
  • 3One more rainy day3.15
  • 4Happyness/I'm So Glad7.16
  • 5Mandrake root6.02
  • 6Help5.54 [Reprise de The Beatles]
  • 7Love help me3.44
  • 8Hey Joe7.21

informations

Enregistré le Week-End du 11 et 12 Mai 68 aux studios Pye, ATV House, Great Cumberland Place, Londres Produit par Derek Lawrence

la réédition de 2000 comporte les bonus suivants : 9. Shadows (Lord/Evans/Simper/Blackmore) 3.38 10. Love help me (Blackmore/Evans) 3.29 11. Help (Lennon/McCartney) 5.23 12. Hey Joe (Roberts) 4.05 13. Hush (South) 3.53 ; ce qui porte la durée de l'album à 60:04

line up

Ritchie Blackmore (guitares), Rod Evans (chant), Jon Lord (orgue, backing vocals), Ian Paice (batterie), Nick Simper (basse, backing vocals)

chronique

  • psychédélique > vanilla fudge

Aujourd'hui je vais vous parler d'un petit groupe de rock psychédélique anglais obscur, Deep Purple. Comment ça vous les connaissez ? Comment ça vous n'êtes pas dupe ? Comment ça vous vous doutez que c'est un coup fumeux du Webmaster qui se cache derrière tout ça ? Ok, on ne peut rien vous cacher : Deep Purple arrive sur Guts. Voilà, c'est dit. Mais avant d'attaquer les choses sérieuses avec le gros pavé notoire que constitue "In Rock", parlons si vous le voulez bien des 4 premiers albums. "Comment ? On m'aurai menti ?" diront certains lecteurs. Rassurez vous, moi aussi je suis resté sur le cul quand j'ai appris un beau jour que Deep Purple avait été un des (très) nombreux groupes de psyché anglais à suivre la voie tracée par Hendrix et les Beatles en 1967... Un groupe de garage "à l'anglaise" obscur, donc, dont le premier album, que voici, est sorti en Juillet 68. Ce qui rend Deep Purple plus ancien que Led Zeppelin, vous ne rêvez pas ! Soudain, tout s'explique. Bienvenue dans la discographie de Deep Purple Mark I ! Richie Blackmore était à l'époque un dandy fou de guitare comme il en pleuvait dans le swingin' London, mercenaire des studios (musicos de session, quoi) tout comme son rival Jimmy Page... D'ailleurs il devait sérieusement le jalouser quand il entra dans les Yardbirds, qui étaient un peu le Rat Pack des gratteux de l'époque. Si t'étais pas dedans, soit t'étais Jimi Hendrix, soit t'étais out. Bref, Ritchie, dont la mamie avait pour chanson favorite "Deep Purple" , un standard des années 30 (ça peut paraitre anodin mais vous allez voir, c'est capital pour la suite, si si), décida de monter son propre groupe avec Ian Paice à la batterie (le seul qui n'ait jamais quitté le groupe), Nick Simper à la basse et un certain Rod Evans au chant. Un mec qui visiblement chinait au crooner, avec des intonations proches de Tony Sheridan, le premier chanteur des Beatles... Sans oublier le lourd de la bande : Jon Lord, le claviériste-virtuose... Que des fortes personnalités, en fait. Et ça s'entend. Tous veulent s'arroger la plus grosse part du gâteau. Du coup c'est le groupe qui perd en personnalité : Evans s'égosille commue un beau diable, Paice carbure au café, Blackmore en fait des tonnes dès le départ, quant à Jon Lord... C'est bien simple, je connais peu de groupes de l'époque qui laissaient à ce point leur organiste s'éclater sur leurs chansons. Ray Manzarek est un grand timide à coté ! Avant même la sortie de ce premier album enregistré en Mai 68 (!) en 18 heures de studio seulement, les Deep Purple étaient déjà connus du public américain grace à une reprise de Joe South : "Hush". Une chanson de pop psyché regroupant tous les gimmicks de l'époque, avec des choeurs similaires à ceux de Lennon dans "A Day In The Life", qu'on retrouve également dans le premier morceau du disque. Aux USA, ce fut la 4eme place au Billboard, mais en europe... Le blackout. Jusqu'à ce que Kula Shaker reprenne le titre note pour note dans les années 90 (Ce qui fit scandale, pfff), mais c'est une autre histoire. Pour l'instant nous voilà face à un disque assez symptomatique de la folie de l'époque, qui aurait gagné à être plus travaillé... La moitié des titres sont des reprises, quand ce ne sont pas des pastiches. On n'échappe pas au cliché du morceau psyché de 7 minutes, une hum... reprise du I'm So Glad de Skip James, vieux bluesman du Mississipi (en gros Rod Evans répète "I'm so glad" pendant 7 minutes sur une jam bordélique). Autre cliché : les reprises de thèmes classiques à la Vanilla Fudge. Ici, on a droit à "La danse de miller" en intro de la reprise de Hey Joe, plutôt bien foutue si l'on a supporté les giclées d'orgue lourdingue pendant 2 minutes. "Shadows", la meilleure chanson de ces sessions, au riff préhistorique, n'était même pas présente sur le disque et se retrouve ici dans les bonus tracks ! Ce manque d'assurance du groupe n'est pas difficile à expliquer : tout le monde voulait imiter la frénésie des Beatles en studio... et donc tout le monde enregistrait sans forcément avoir accumulé assez d'expérience. Blackmore, lui, avait bien quelques cachetons derrière lui pour quelques singles sous l'égide de Joe Meek (nettement plus fou que Phil Spector), mais pour les autres, c'était le baptême du feu (le groupe a d'ailleurs failli s'appeler Fire)... Gageons que la route sera longue, mais patience, le hard rock en est encore au stade de prototype, nos jeunes loups ont encore le temps de se faire les dents avant de le breveter, 2 ans plus tard. Vous trouvez ma chronique longue et pompeuse ? Moi aussi... Mais finalement, c'est aussi le cas de ce disque, donc...

note       Publiée le mercredi 29 novembre 2006

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Après la découverte de l'éponyme, je me suis assez rapidement redirigé vers cet album en me disant que j'étais peut-être passé à côté de quelque chose lors de mes premières écoutes, mais non, pas vraiment. Mandrake Root est le seul titre qui sort vraiment du lot, le reste reste gentillet quand ce n'est pas foireux (One more rainy day, Help). Dispensable

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Etant lancé dans la réécoute de certains Cream (avec plus ou moins de bonheur- la nostalgie n'est vraiment plus ce qu'elle était), je me suis dit que j'allais aussi me réécouter celui-ci (pour la reprise). En fait, je m'aperçois que je ne l'avais jamais vraiment écouté. Et pour de bonnes raisons. Une drouille dans son genre. Les quatre premiers titres sont inoffensifs. Mais la suite.....il est difficile de faire plus ridicule que "Mandrake Root" mais ils y arrivent très bien jusqu'au bout (Shadows inclus si on a les bonus). Une sorte de Nanarland audio. Un must si on aime ça.

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Oui, il faudrait vraiment le chroniquer cet album, il y a tellement à en dire. Et putain, c'est clair, leur version de "You keep me hangin' on" est dantesque !

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Le premier Vanilla Fudge est indispensable (ou presque). J'avais du déposer une crotte à ce sujet sur la chro de Iron Butterfly, d'ailleurs. La version de "You Keep Me Hangin'On" est la plus belle qui soit. Les suivants sont loins d'être aussi bons. Mais pas besoin de plus que le premier pour qu'ils gardent une place à part.

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Ca me l'a fait aussi la première fois que j'ai écouté Vanilla Fudge : "J'ai trouvé le chaînon manquant !". C'est peut-être le fait que ce soit un groupe New-Yorkais, même en plein trip ils sonnent plus "carrés" que leurs nombreux cousins de la côte Ouest comme Iron Butterfly (j'dis ça sans bien connaître ces derniers).