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John Zorn › Spy vs. spy

cd • 17 titres • 40:36 min

  • 1WRU02:38
  • 2Chronology01:08
  • 3Word for Bird01:14
  • 4Good Old Days02:44
  • 5The Disguise01:18
  • 6Enfant02:37
  • 7Rejoicing01:38
  • 8Blues Connotation01:05
  • 9C. & D.03:05
  • 10Chippie01:08
  • 11Peace Warriors01:20
  • 12Ecars02:28
  • 13Feet Music04:45
  • 14Broad Way Blues03:42
  • 15Space Church02:28
  • 16Zig Zag02:54
  • 17Mob Job04:24

informations

Power Station, New York City, USA, 18-19 août 1988

line up

Joey Baron (batterie), Tim Berne (saxophone alto), Mark Dresser (contrebasse), John Zorn (saxophone alto), Michael Vatcher (batterie)

chronique

John Zorn et moi - mais nous ne sommes pas les seuls - avons un point commun : nous avons énormément de respect pour Ornette Coleman. Toutefois, je me dois aussi de préciser que toute cette estime que je lui porte est, à l'échelle, loin devant celle que je pourrais porter à Zorn lui-même. "Spy vs. Spy" est un disque brutal qui rend hommage au père du free jazz en revisitant 17 de ses compositions, des tous débuts, en 1958 ("The Disguise", "Chippie"), aux plus récents (quatre titres provenant de son disque "In All Languages" paru en 1987). Je dis bien brutal car Zorn est à l'heure de cet enregistrement en plein trip hardcore, dopé par ses voyages incessants entre le triangle de feu New York-Londres-Tokyo. Par bien des aspects, on retrouve sur ce disque toute l'énergie éreintante qui va conduire John Zorn à fonder Naked City un an plus tard (d'ailleurs, vous aurez remarqué qu'aux côtés des reprises des thèmes de "Batman" et du "Clan des Siciliens", on trouve également sur ce disque une adaptation du titre le plus emblématique d'Ornette, j'ai nommé "Lonely Woman"). C'est énergique, punk dans l'attitude, complètement fou aussi, et si on perçoit encore en filigrane les prouesses harmoniques léguées par Coleman, on ne manquera pas de faire remarquer qu'une telle unité de ton a tout de même tendance à rapidement fatiguer au point d'en perdre toute la concentration nécessaire à l'écoute. Heureusement, les titres sont courts, et la durée de l'album flirte avec la demi-heure. Néanmoins, c'est typiquement le genre d'album qui aura plus d'impact à petites doses homéopathiques, en s'écoutant un titre au hasard au gré de l'humeur du moment. Avec Tim Berne (sax alto) et Mark Dresser (contrebasse), mais aussi les batteurs Joey Baron et Michael Vatcher, Zorn pousse le vice jusqu'à reproduire l'effet de l'album "Free Jazz" en assignant un soliste et un batteur sur chaque canal afin de restituer le même effet cacophonique. Un bel hommage, même si "Spy vs. Spy" aurait été d'avantage captivant s'il avait su se diversifier.

note       Publiée le lundi 1 novembre 2004

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    DesignToKill Envoyez un message privé àDesignToKill

    Je ne pense pas être aussi fan que vous de Coleman; mais mon dieu cet album est jouissif !

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    Schtroumpf Grognon Envoyez un message privé àSchtroumpf Grognon
    Inécoutable, mais, à ce que je sais, unique. L'assaut des deux batteries est invraisemblablement brutal.
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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Pareil que Proggy, Coleman est à des kilomètres de Zorn, tout du moins dans son propre style, hein, on se comprend. Un bon album, assez chiant et décevant, surtout vu le potentiel de l'ami New Yorkais (Merde, Masada quoi !)... M'enfin.
    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
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    y a plus d'âme dans ce que fait Coleman
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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin
    Perso je connaissais - et appréciais - Coleman avant de découvrir cet album de Zorn. D'autant plus décoiffant lorsque l'on a écouté les originaux des centaines de fois ;-)
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