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Naked City › Absinthe

  • 1993 • Avant avan 004 • 1 CD
  • 2005 • Tzadik TZ7344-5 - Remastérisé • 5 CD digipack

cd • 9 titres

  • 1Val de Travers
  • 2Une correspondance
  • 3La fée verte
  • 4Fleurs du mal
  • 5Artemisia absinthium
  • 6Notre Dame de l'oubli
  • 7Verlaine (part 1 : un midi moins dix)
  • 8Verlaine (part 2 : la bleue)
  • 9... rend fou

informations

Electric Lady, NYC, decembre 1992

L'édition Tzadik 2005 est un coffret de 5 CDs comportant l'ensemble des travaux studios du groupe en version remastérisée.

line up

Joey Baron (batterie), Bill Frisell (guitare), Fred Frith (basse), Wayne Horvitz (claviers), John Zorn (saxophone alto)

chronique

Paru en 1993, "Absinthe" constitue le tout dernier album de Naked city. Le groupe, diminué de Yamatsuka Eye, abandonne définitivement le jazz hardcore et change une nouvelle fois de bord en s'attaquant ici à la musique ambiante à légère tendance industrielle. Hélas, s'il maitrisait sa musique à la perfection sur les précédents albums, on constate avec regret qu'il n'affiche pas la même facilité sur ce pitoyable disque. En effet mis à part les deux morceaux "Artemisia absinthium" et "Verlaine (part 1)" qui arrivent à grand peine à s'extraire de la platitude générale de l'oeuvre, il n'y a rien à retenir de cette longue et ennuyeuse dernière offrande du groupe. Alors bien sûr, il s'agit là d'une très grosse déception, mais on pourra toujours se replonger avec bohneur dans l'exceptionnel "Lengtch'e" de 1992 pour oublier notre chagrin... snif !

note       Publiée le mercredi 24 janvier 2001

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Même esprit mais 100 fois plus puissant !

chronique

"Absinthe" est l'ultime album de ce super groupe, dans tous les sens du terme, et se montre être une rupture totale avec ces prédécesseurs. Là où "Naked City" ou "Torture Garden" faisaient dans ce que l'on peut appeler du terrorisme musical en agressant l'auditeur par des assauts intempestifs et incontrôlables, chose que Fantômas a repris à son compte, le traitement des titres développés sur le présent disque s'oriente vers la création de motifs vaporeux, aux résonances quasi industrielles. Un voyage
tout aussi dérangeant. Les fans de la première heure ont eu une réaction quasi allergique à ce disque, le dénigrant très vite uniquement parce qu'il dévie de la trajectoire que le groupe semblait s'être fixé. Personnellement,
j'aime tous les disques de Naked City, sans exception, pour leur grain de folie, leur anti conformisme, leur vitalité, mais si chacun de ces albums étaient autant de façon de disséquer l'absurdité de nos vies, "Absinthe" est le reflet du froid glacé qui reste après l'autopsie. Terrifiant. Tétanisant. Fascinant. Ce disque n'en est pas un : c'est un passeport pour les couloirs
de la mort.

note       Publiée le vendredi 28 décembre 2001

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Mnemonists - Horde

Mnemonists
Horde

À défaut de malaise, la même étrangeté

chronique

Que l'exercice est difficile... Voilà un album piège et risqué, à la fois pour le groupe mais aussi pour le chroniqueur ! Comment parler d'un tel disque ? Alors que la formation nous avait habitués à une musique explosive, syncopée, énergique, parfois même brutale, voici nos joyeux lurons qui nous proposent une musique calme, claustrophobique, inquiétante, à des années lumières de la furie des précédents méfaits de ces américains ! Je vous laisse imaginer la tête des fans à la sortie de cette galette... Généralement, le principe dans ce genre de disque, pour l'apprécier, il faut rentrer dedans, se laisser immerger par les quelques sons éparses, stridents, cette ambiance d'outre-tombe, lancinante, répétitive, et voir ce qu'il en ressort. Alors que les précédents travaux du groupe étaient plus destinés à notre corps, ce disque est plus dirigé vers notre esprit. Oui, il demande un travail cérébral important pour vraiment se l'enquiller et le comprendre. Et souvent, soit on rentre dedans et on adhère totalement, soit on le rejette de manière tout aussi complète et on le déteste. Et d'ailleurs, souvent, pour réussir à apprécier ce genre d'exercice, il faut que certaines conditions bien particulières soient remplies (mise en situation, une ambiance singulière, etc). Vous allez me dire que je ne me mouille pas trop ici. Voilà, justement, personnellement, je ne suis pas super cérébral avec les disques que j'écoute. Il m'est difficile de me plonger en totalité dans l'écoute d'un disque en restant si concentré. Alors un exercice pareil, je vais le trouver intéressant, je vais apprécier la prise de risque, les éléments utilisés pour créer une atmosphère noire, mais je ne vais pas me forcer ou me mettre dans certaines conditions particulières pour voir si j'adhère ou pas. Je manque peut-être quelque chose, certes, mais je préfère quand un disque me parle de lui-même, que ce soit dès la première écoute ou après 15 écoutes. Or là, je trouve cet album ambitieux, bien réalisé et travaillé, mais ce n'est pas celui-là que j'écouterai lorsque j'aurai envie d'écouter ce groupe ! En bref, le genre d'album qui va diviser, même de la part des plus féroces aficionados de la bande...

note       Publiée le dimanche 18 novembre 2012

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Note moyenne        45 votes

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Une musique des plus terrifiantes qui soit. Elles paraissent très loin derrière, les reprises ludiques et rigolotes de Batman et James Bond. Dans l'absinthe, je sais pas, mais Naked City semble absolument s'être noyé dans le Styx après avoir bu la tasse une fois de trop. On avait dit avec modération...

Raven Envoyez un message privé àRaven
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J'y avais pas retrempé le bec depuis plus de dix ans, dans cette absinthe... Hier soir en mode "endormissement sur disque en boucle", elle m'a révélé tout son suc. Des visions de temples aux contours flous, ombres partout, miasmes informes. La chro de Progmonster vise assez juste. C'est le disque suggestif par excellence. Si on est du genre à avoir le cerveau en ébullition au moindre bruissement suspect ou à deviner toutes sortes de saloperies grouiller dans la pénombre, la nuit, il est tout indiqué. Des moments lovecraftiens, d'autres qui parleront sans doute aux fanatiques des ambiances Silent Hill ("Une correspondance")... Des fois juste un vrombissement diffus, même pas un drone, qui dessine un corridor ou une voûte. Ou ce crachement de transistor qui prend la forme d'un insecte torturé... Si on met de côté les parasites douteux type pet de moustique-ballon de baudruche ou borborygmes, heureusement de bref passage, c'est quand même pas rien ce disque.

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

J'ai enfin réussi à me le procurer, c'est sacrément barré. Par contre, les arpèges de guitare de "La Fée Verte" me rappellent un peu l'intro du "Birds Of Fire" de Mahavishnu Orchestra... pas sûr que ça soit volontaire !

Note donnée au disque :       
DesignToKill Envoyez un message privé àDesignToKill

Tout dépend de ce que l'on veut visualiser et interpréter en fait

Note donnée au disque :       
karaboudjan Envoyez un message privé àkaraboudjan

Sombre, certes. Expérimental, absolument. Mais glauque, non, je ne trouve pas. Je dirais profond, beau et apaisant. Ouais, bon, OK, pas mal angoissant quand même...

Note donnée au disque :