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Philip Glass (1937) › Sympony n°5-requiem, bardo, nirmanakaya

12 titres - 96:43 min

  • CD1 42.57
  • 1/ I before the creation 6.56
  • 2/ II creation of the cosmos 6.36
  • 3/ III creation of sentient beings 7.41
  • 4/ IV creation of human beings 7.27
  • 5/ V love and joy
  • 6/ VI evil and ignorance 5.56
  • CD2 53.47
  • 1/ VII suffering 8.29
  • 2/ VIII compassion 9.14
  • 3/ IX death 8.38
  • 4/ X judgement and apocalypse 8.52
  • 5/ XI paradise 8.32
  • 6/ XII dedication of merit 10.03

informations

Produit par Michael Riesman et Kurt Munkacsi pour Euphorbia Productions, Ltd. Enregistré en avril-mai 2000 aux Austrian Broadcasting studio (ORF), Vienne. Ingénieur : Anton Reininger. Enregistrement additionnel en juillet 2000 aux studios Clinton, New-York, et aux Looking Glass studios, New-York. Ingénieur : Dave Winslow. Mixé en juillet 2000 par Dave Winslow aux Looking Glass studios.

line up

Dennis Russell Davies (direction), Ana Maria Martinez (soprano) ; Denyce Graves (mezzo) ; Michael Schade (ténor) ; Eric Owens (baryton) ; Albert Dohmen (basse-baryton) ; Vienna Radio Symphony Orchestra ; Morgan State University Choir (Dr. Nathan Carter : directeur musical) ; Hungarian Radio Children’s Choir (Gabriella Thész : directrice musicale)

chronique

  • symphonie/musique sacrée-contemporain

Plus qu’une patte ou un style, Philip Glass a véritablement créé une musique. Sur les traces de Cage, il est devenu un des compositeurs contemporains les plus connus, cosmopolites et influents ; son sérialisme minimaliste et aux mélodies pastel très accessibles a de fait plus que du charme. Après la publication de ses excellentes symphonies 2 et 3 (les 1 et 4 étant deux orchestrations à partir de «Low» et de «Heroes» du sieur Bowie), cette symphonie/requiem créée en 1999 n’apporte rien de nouveau à l’œuvre du compositeur, malgré l’ampleur de la partition et l’ajout de la dimension vocale sur le vocabulaire orchestral mis en place dans les susdites. Mais elle en défend parfaitement les beautés, finesses et particularités. La très forte identité de la musique de Glass vient d’abord de son approche mélodico-rythmique de l’arrière plan instrumental, fait de boucles, arpèges courtes répétées, oscillations de cordes ou flûtes ; une dynamique permanente et délicieuse, et qui distille un environnement mélodique et harmonique aérien et soyeux. Que l’œuvre soit en croisière, qu’elle se déchaîne et explose ou que tout semble s’arrêter pour laisser la place au ténor soliste, il y a toujours cette rumeur rythmique, binaire, régulièrement distendue de convergences en triolet qui contraignent le rythme comme les ratés d’un moteur. L’espace sonore de Philip Glass est très large, peu profond, constitué d’une succession de ces voiles instrumentaux, les cordes aigues, les basses, les vents, ainsi qu’une série de petites percussions, triangle, rim-shot, cymbales, au premier plan desquelles une caisse claire militaire prolixe en petits accents et roulements, tout cela étant régi par ces principes de boucles et répétitions. La musique de Glass se déroule ainsi tel un vol d’oiseaux aux rythmes divergents; les oies aux lents battements devant, les canards plus vifs juste derrière, et ça et là, remontant les files et virevoltants autour des nobles cordes, des martinets imprévisibles, des dentelles de flûtes et hautbois, des mésanges et des clochettes au loin. Une fois cette incontournable système en route, le compositeur peut alors jouer des événements, du chœur à la fois doux et dense, d’arrivées puissantes de cordes qui soulèvent la musique par en dessous, de plongeons de timbales et de bourrasques de cuivres… les oiseaux continuent leur vol régulier et implacable, soumis à ces assauts du vent, traversant les épais nuages sans dévier de leur route, en parfaits migrateurs. Et on voyage avec eux. Sur cette représentation du ciel en mouvement, les voix à la contenance souvent très religieuse ajoutent un souffle tour à tour épique, esthétique, mystique, ou émouvant lors des passages solistes. Philip Glass montre encore une fois son talent mélodique (très marqué), passant ici du céleste à l’étrange, du délicat au déclamatif sans jamais perdre de cette légèreté aérienne délicieuse, qui fait la beauté, mais aussi la limite, de la musique de l’américain. Une œuvre à chaudement conseiller à ceux qui ne connaissent pas Philip Glass, car elle les emportera sans effort pour plus d’une heure et demi de voyage en tapis volant au dessus des plénitudes du monde. On est porté, rafraîchi, ravi et spectateur d’une multitude de mouvements qui se créent et se déroulent autour de nous. Pour les autres, ils savent déjà quoi penser de la musique de Glass, et cette oeuvre les confortera dans leur avis, quel qu'il soit.

note       Publiée le samedi 16 novembre 2002

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    daï Envoyez un message privé àdaï

    @le_vieux_con : oui c'était "looking glass" et c'est sorti en DVD.

    __Fantomas__ Envoyez un message privé à__Fantomas__
    je ne connais pas encore les albums de Glass chroniqés sur GOD. A quand les chroniques des excellents "Civil Wars" et "Koyaanisqatsi" ?
    Le_Vieux_Con Envoyez un message privé àLe_Vieux_Con
    Pour info un petit documentaire sur Glass est passé sur Arte il y a quelques jours (samedi ?) durant lequel on perçoit très bien le personnage (et l'excellent pianiste qu'il est). Anecdote amusante : Glass qui explique la difficulté de travailler avec des chefs d'orchestres persuadés d'avoir à diriger une partition extrêmement simpliste mais qui tombent de haut en constatant lors des répétitions que malgré l'illusion de répétition aucune mesure n'est identique à la précédente :)
    Tomas Chatterton Envoyez un message privé àTomas Chatterton
    Je rejoins Uriel , Glass est l'un des plus grands compositeurs minimalistes , j'apprecie surtout la subtilite cachee derriere l'apparente "simplicite" de sa musique .
    Uriel Envoyez un message privé àUriel
    Je ne connais pas cet enregistrement, mais je ne peux que conseiller "Glassworks", une oeuvre emblématique du compositeur, une heure de sympatiques pièces à thème et de boucles mélodiques propices à la relaxation. Avec Arvo Pärt (eternal worship!!!!) et Steve Reich, Glass est un des seuls compositeurs minimalistes modernes dont j'arrive à sentir la musique sans qu'elle soit une contrainte ou un somnifère.