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Philip Glass (1937) › Itaipu / The canyon

5 titres - 55:51 min

  • ITAIPU
  • 1/ I. Mato grosso (11:41)
  • 2/ II. The lake (10:03)
  • 3/ III. The dam (11:47)
  • 4/ IV. To the sea (5:39)
  • 5/ THE CANYON (16:32)

informations

Symphony Hall, Atlanta, Etats-Unis, 1993.

line up

Atlanta Symphony Orchestra & Chorus, Robert Shaw (direction)

chronique

"Itaipu" n'est pas un opéra, mais s'inscrit tout à fait dans la lignée des glorieux "Satyagraha" et "Akhnaten" : une oeuvre chorale, avec une orchestration ambitieuse, écrite dans un esprit de grandeur qui touche au sacré ; même si nous sommes ici en plein paganisme, puisqu'il s'agit de faire un hymne à l'immensité des paysages naturels amazoniens, et à l'énorme barrage (le plus grand du monde) que Brésiliens et Paraguayens ont construit là, à Itaipu... Une adoration païenne du gigantisme de la nature associé au gigantisme de la technologie humaine. Et, pour faire bonne mesure, des textes chantés en un dialecte indien d'Amazonie (le Guarani), histoire, comme dans les deux opéras suscités, chantés respectivement en sanscrit et en égyptien ancien, de nous abstraire du sens littéral des paroles pour nous focaliser sur l'esprit de ces incantations. Gigantesque, cette pièce l'est en effet : un effectif orchestral énorme, que Glass fait tonner sans complexes et tous flonflons dehors ; des choeurs puissants que ne renierait pas Carl Orff ; une architecture ambitieuse. Tout cela est monumental, souvent exaltant. On respire librement, c'est le genre de musique qui vous donne envie de sortir et d'aller inspirer un air pur à pleins poumons (ou qui à défaut vous en donnera l'illusion). Glass sait aussi se montrer subtil : l'ambiance est parfois aquatique, les cordes ruissellent littéralement, la musique tombe en cascade et laisse derrière elle mille éclaboussures colorées. Mais ce qu'on retient avant-tout, ce sont tout de même les emportements du choeur, dont l'impulsion énergique s'avère hypnotisante dans les moments les plus intenses de l'oeuvre (partie médiane de "The lake", ouverture de "The dam"...). "The canyon", autre hymne à la nature cette fois purement instrumental, est fondée sur la répétition d'un motif rythmique, entrecoupé dans la partie centrale de l'oeuvre par des assauts percussifs du plus bel effet, relayés ensuite par l'orchestre entier. Allez, c'est pas mal, même si ça n'efface pas l'effet produit par "Itaipu". Un bon crû glassien dans l'ensemble.

note       Publiée le mercredi 13 avril 2005

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